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Paris m'isole
Me déboussole
Paris me perd
Et me promène
Dans des artères
De foule sans gêne
Paris m'ignore
Paris m'étouffe
Paris me bouffe
Paris se pâme
Paris se moque
De moi quand je rame
Et je suffoque
Dans les tunnels du RER
Mais je m'en moque...
Car j'ai ta main, car j'ai ta main
Qui me conduit au paradis
Dans le plus beau de ce Paris
Dans le plus doux de l'infamie
Paris m'isole
Et me déboussole
Paris me sert
Une rengaine
Rageuse, froide,
Souterraine
Paris m'ignore
Dans les volutes de fumée
Dans les artères étranglées
De la Seine
Paris me largue
Et me provoque
Mais ce soir je le nargue
Et je m'en moque...
Car j'ai ta main, car j'ai ta main
Qui me conduit au paradis
Dans le plus beau de ce paris
Dans le plus doux de l'infamie
O façades inhumaines,
O fourmilières de regard vides
O malaise général
Dissout dans l'air humide
Chacun des visages anonymes
Porte une plainte qui m'abîme
Une douleur périphérique
Aux embouteillages de l'âme
Orpheline d'humanité,
J'écume le pavé et j'en bave
Dans la candeur de l'oubli
Je lève mon verre,
J'élève mes vers
A ta tour de fiel
Où j'accroche un sourire
Sans rancune
En lettres de peine,
De peine capitale.
Mais j'ai ta main, mais j'ai ta main
Qui me conduit au paradis
Dans le plus beau de ce paris
Dans le plus doux de l'infamie.