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Publié le 23 Oct 20 à 19:22
La pierre de Vernon pourrait venir à manquer. Pourtant, la réputation de cette pierre blanche était telle que près de 200 carriers l’exploitaient dans les falaises vernonnaises au début du XXe siècle.
L’extraction sur le site de la carrière Notre-Dame, située à l’emplacement d’une ancienne champignonnière , s’est terminée en 2017. Le droit d’exploitation arrivant à son terme.
Aujourd’hui la Société d’exploitation des carrières du Val de Seine (SECVS), présidée par Patrick Debuck, fondateur de l’entreprise TERH (Travaux d’entretien et de restauration de monuments historiques), a déposé une demande d’exploitation de ladite carrière auprès des autorités préfectorales.
Dans l’optique de pouvoir continuer à alimenter le marché local, la SECVS souhaite aujourd’hui renouveler son activité extractive, pour une durée de 20 ans, et ainsi « achever la remise en état de la carrière ».
L’entreprise TERH exploite déjà un site en face de cette carrière, mais les réserves s’amenuisent.
Pour des raisons environnementales, le site de la carrière est un site classé. C’est pourquoi le préfet a ordonné une enquête publique. Celle-ci est ouverte depuis ce jeudi 22 octobre 2020. En 2007, une étude réalisée par Faune flora avait mis en évidence la présence de chauve-souris sur le site, qui utilisent les cavités pour hiberner.
Le projet de reprise d’activité prévoit une production annuelle maximale de 800 m3/an et une moyenne annuelle 500 m3 /an sur le site de la carrière Notre-Dame. Le tout sur une surface d’exploitation de 10 278 m², et un périmètre d’extraction de 3 400 m² dont 1 800 m2 sur l’ancienne carrière
Avant de lancer l’extraction, la Société d’exploitation des carrières du Val de Seine s’engage à réaliser une mise en sécurité et remise en état du site.
L’entrée de la carrière concernée par le projet se situe à la base d’un front de falaise d’approximativement 18 mètres de hauteur. Les terrains sus-jacents sont occupés par des bois.
La carrière serait exploitée par campagne de 4 à 6 mois. Le site fonctionnerait sur une plage horaire allant de 7 h à 20 h, du lundi au vendredi.
Il n’y aurait pas de personnel de la SECVS intervenant sur la carrière, excepté le directeur, Patrick Debuck qui supervisera l’exploitation. Toutes les autres activités nécessaires au fonctionnement de la carrière seront sous-traitées.