Lun. 21 Oct. 2019, 14:16
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(Lun. 21 Oct. 2019, 10:12)ILOVETP a écrit : Je ne vois pas ce qu'il y a de transgressif - encore moins de punk - dans le fait de demander et obtenir un "permis de végétaliser" (sic). Comme la majorité de l'humanité, je vois les fleurs et les fruits d'un bon œil, mais ces ZAD au pied des arbres d'alignement qui sont rapidement des friches derrière des palissades de nains de jardin, c'est franchement pas une réussite. C'est rarement entretenu, c'est souvent moche, et c'est toujours disparate, ce qui est antinomique avec le principe de l'arbre d'alignement.
La fait de laisser quelques bandes de terre nues aux habitants et associations, ou encore de déplaquer les enrobés en pied d'immeuble pour permettre une flore spontanée et/ou une appropriation des riverains n'est pas l'ultime signe de recul des collectivités dans leurs obligations d'entretien ou dans leurs volonté de "partager".
Il s'agit de l'effet conjoint de l'application Zero phyto et d'une réelle demande des populations pour l'accès au jardinage (à Paris il fallait (faut?) attendre 10 ans pour obtenir un jardin partagé).
Ok c'est parfois hirsute, parfois de mauvais goût, mais lorsqu'un mail est constitué, c'est lui qui ordonne l'espace. Ce ne sont pas quelques roses trémières à son pied, comme au pied des façades d'immeuble, qui impactent la volumétrie et l'impression d'unité voulue dans un alignement.
Il est également bon de se demander en quoi l'alignement monospécifique est une une fin en soi.
Alphand à conçu les "promenades", uniformes et monotones comme de strictes espaces de liaison entre les squares et les grands parcs parisiens qui eux étaient beaucoup plus fous, déstructurés et donc dans le contraste avec la ville hausmanienne.
150 ans plus tard, le concept doit il coute que coute être maintenu ? Les squares et parcs du XIXème ont évolués dans leurs diversités végétale (appauvrissement) et dans les imaginaires. Ils sont pour tous devenu l'une des formes de classicisme (les Buttes, Monceau, Montsouris etc...). C'est ce à quoi on s'attend et qu'on aime à y trouver.
Les parcs et jardins plus récents sont souvent en rupture et souvent innovants (cf le concept de jardin en mouvement pour la première mis en œuvre à Javel en 1993/94). Ils ont peu à peu instillé l'idée de jardinage et constitué les points de trame d'une grande "ville-jardin".
Au final, cette recherche (consciente ?) de contraste inversé avec le patrimoine d'Alphand + la constitution d'un fils de trame entre espaces verts, portant le "jardiné", trouve naturellement sont expression dans les mails. D'abord dans les pieds d'arbres et lorsqu'il s'agira de remplacer les sujets, dans une diversité d’essences.
Cette diversité est devenue nécessaire, il n'existe plus beaucoup de végétaux n'ayant pas de maladies propres et la diversification est le seul moyen pour éviter les coupes à blancs (cf les platanes du canal du midi, tous abattus en même temps)
Si un singe possédant un chromosome surnuméraire y arrive, alors toi aussi tu y arriveras