Mar. 22 Août 2017, 14:12
(Modification du message : Mar. 22 Août 2017, 14:13 par Joker Robz.)
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(Mar. 22 Août 2017, 14:03)elpopo a écrit : Vous pouvez copier le contenu ??
Fric-frac raté par les souterrains d’Arcueil
Île-de-France & Oise>Val-de-Marne>Arcueil|Denis Courtine|21 août 2017, 19h54 | MAJ : 22 août 2017, 10h24
Un artiste amateur d’art pré-colombien du XIIe et XIIIe siècle a été la cible d’une tentative de cambriolage par les galeries souterraines qui courent sous la ville.
Autrefois, elles étaient utilisées par les contrebandiers pour faire passer de l’alcool dans Paris sans avoir à payer les taxes réclamées aux barrières d’octroi. Près de trois siècles plus tard, les galeries souterraines du Sud de la capitale servent toujours à de noirs desseins.
Un artiste peintre d’Arcueil, spécialiste d’art pré-colombien et africain, a failli en faire les frais le week-end dernier. Des cambrioleurs ont tenté de s’introduire dans sa demeure, dont nous tairons l’adresse pour des raisons de sécurité, en passant par ce réseau souterrain tentaculaire. Grâce à sa vigilance et à l’intervention rapide des policiers de la brigade de soutien des quartiers du Kremlin-Bicêtre, le fric-frac nocturne a été déjoué.
Peu après 22 heures, des bruits sourds retentissent dans la maison. Des intrus essayent de forcer la porte de la cave. Ce n’est pas la première fois que les propriétaires sont la cible d’un vol avec effraction. Il y a quelques années, des cambrioleurs étaient passés par les galeries souterraines de la ville pour accéder à sa cave et voler des bouteilles de vin.
Dans la semaine, les cambrioleurs avaient déjà essayé de forcer cette porte. En vain. Par mesure de précaution, les propriétaires avaient donc mis en place un dispositif leur permettant d’être avertis en cas d’intrusion. Ils avaient placé des bouteilles en verre en équilibre sur des chaises ainsi qu’un baby phone.
Dès les premiers coups, ils appellent donc les secours. Les policiers descendent, franchissent une grille fermée à clé et se retrouvent à la cave. Derrière, la porte, ils entendent les voix des cambrioleurs. Le temps de dégager tout le matériel disposé pour bloquer l’accès, il est trop tard. Les intrus ont pris la fuite. Derrière la porte, une barre à mine et un gant. Si plusieurs tunnels sont bouchés, un trou est formé dans le sol, menant à une autre galerie.
Où sont-ils ressortis ? Impossible de le savoir. Parmi tous les accès, l’un se trouve à quelques centaines de mètres de là, au niveau du quartier Sophora, une « cité calme », selon un habitué du secteur. Une patrouille s’y rend, sans savoir précisément où se trouve cette trappe. Impossible de la trouver. Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de cette tentative de vol avec effraction.
« Des centaines de kilomètres de galeries »
C’est une légende qui a toujours couru à Arcueil. Il est possible de rejoindre la place Denfer-Rochereau dans le XIVe arrondissement depuis la ville en passant uniquement par des galeries souterraines. « Mon fils l’a fait avec des copains », assure cet habitant. « Ce n’est pas possible, rectifie Gérard Vergison- Rozier, le conservateur d’Arcueil. On est obligé de ressortir par la porte d’Orléans. »
Selon cet expert, ces « galeries de carrière » datent de l’époque romaine. « Elles servaient à la construction des grands monuments religieux, précise-t-il. La pierre d’Arcueil était très blonde. Même une partie de Versailles a été construite avec cette pierre ! » Aujourd’hui, on compte encore sur la ville « une centaine de kilomètres de galeries ».
Certaines sont « remarquables de beauté » comme celle menant à « l’ancienne distillerie et qui a été fermée en 1885 ». Pour y accéder, il existerait encore aujourd’hui entre 15 et 25 trappes rien que sur Arcueil. « Elles servent à faire des vérifications. Certaines ont été fermées. Mais pour les autres, on ne sait même plus vraiment où elles sont. »
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