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Citation :Un deal peut très bien être fait entre le "sujet" et le(s) journaliste(s) mais la diversité des accès montrés renforce cette idée incongrue de seigneur en son royaume. C'est donc probablement à dessein que tout est montré.
Ce à quoi j'ajouterais que le réalisateur prend quand même la température, essaye de perçer les personnages rencontrés. Mais si les traits sont grossis, c'est rare qu'ils ne soient pas déjà là à la base. Et ce reportage ne contraste pas avec ce qu'on a déjà pu voir du personnage. Qui ne transpire ni la discrétion, ni la modestie. C'est un style, il faut juste l'assumer.
Comme le risque de l'exagération journalistique et l'absence de fair-play par une boite de prod qui veut de l'audimat. RIsque qui est souvent mentionné. L'avoir ignoré sciemment, malgré des années d'expérience dans le réseau, ça aussi, ça s'assume. On peut faire pénitence et changer d'attitude. Est-ce que ce sera le cas ?
Et enfin, ce qui est un peu plus difficile et source de la plupart des griefs il me semble, c'est d'assumer qu'on se soit moqué de la volonté des autres de faire profil bas, de l'avoir joué perso, tant pour juger de l'opportunité de divulger le milieu que de s'en faire (c'est inhérent au fait d'être le seul devant la caméra), son unique porte parole. Comment peut-on parler de communauté, quand on est aussi individualiste dans son approche ? Quand on décide seul de montrer ce qui ne nous appartient pas, qui appartient à tout le monde et à personne à la fois, et qu'on s'approprie le temps d'une communication sur une chaîne avec des millions de spectateurs ? Des sociétés horizontales existent, elles se caractérisent par le fait qu'elles n'admettent pas ce genre d'action. Pas plus qu'elles ne tolèrent une dilution des responsabilités (pour le coup individuelles) à coups de "c'est un moindre mal", "d'autres l'ont fait avant moi" et consorts.
Réfuter être aimé sous les feux de la rampe et affirmer qu'on ne fait ça que pour réduire les dégâts, ça se heurte à l'exemple du livre et de la conférence Ted. Pour des reportages à deux balles, d'autres se seraient jeté dessus pour un quart d'heure de gloire, soit. Autant, je doute très fortement que ces mêmes seconds choix aient eu la motivation et les moyens de faire dans l'exhibition par la voie de l'imprimerie ou de l'art oratoire.
Mais là encore, Bachar tire sur la corde et voit jusqu'où il peut aller... et comme en face ça se contente d'agiter les bras derrière les claviers et que le soufflé retombe à chaque fois, il peut continuer sans trop s'inquiéter.