Ven. 01 Mai 2015, 07:50
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Ils explorent 11 km de galeries à la perte des Ayrals
Une découverte spéléologique de taille vient d'être révélée à Miers. Pendant sept ans, un groupe de spéléologues a déblayé et exploré 11 km de galeries, dans la perte des Ayrals.
Le secret a été bien gardé jusqu'à ce jour et pourtant, il a fallu sept années de travail acharné dans des conditions difficiles pour en arriver là. L'histoire commence en 2007 quand les membres du CEC (clan des explorateurs de cavernes), dont plusieurs habitent Miers, décident de reprendre les investigations dans la perte des Ayrals, à Miers. Après de longs week-ends de désobstruction, l'équipe va progresser lentement dans la galerie d'accès étroite et obturée par des siphons ou des coulées de calcite. Six ans de labeur soit quelque 120 sorties pour arriver à déboucher enfin dans des galeries plus larges. Un an de plus et une dizaine de sorties permettront le levé topographique de 11 km de galeries aux Ayrals, auxquels viennent s'ajouter les presque 3 km de galeries d'une perte voisine (réseau de Magic Boy) qu'une coloration récente a mis en relation directe.
Jamais explorées avant
C'est une découverte spéléologique importante que les membres du CEC viennent d'effectuer. Importante de par le nombre de kilomètres parcourus en première : personne n'a jamais pu voir ces galeries depuis leur creusement il y a des centaines de milliers d'années. Quand on sait qu'une simple «première» de quelques centaines de mètres ravit les spéléos, on imagine le plaisir ressenti à chaque étape de cette découverte (plus d'un kilomètre à chacune des dernières explorations), avec un terminus à 170 mètres de profondeur et à 100 mètres de distance horizontale de la rivière souterraine de Padirac.
Importante aussi de par la connaissance du système de circulation des eaux souterraines et donc de prévention des risques de pollution. Une bonne partie des principes de fonctionnement du système karstique du causse de Padirac sont maintenant connus. Il a pu être établi avec certitude la relation directe entre la perte d'Auru et la perte du Battut ; et entre celles-ci et la rivière souterraine de Padirac et démontré que les cheminements théoriques des ruisseaux souterrains ne sont pas toujours conformes à la réalité.
Cette découverte est également importante géologiquement car elle restitue, à elle seule, toutes les variétés de creusement des galeries souterraines. «Nous sommes en présence d'un réseau présentant toutes les particularités d'un système actif et en même temps de systèmes semi-actifs ou totalement fossiles. Nous sommes dans une partie du système karstique le plus ancien du causse à mi-chemin entre la surface et les galeries actives de Padirac», se réjouissent les membres du CEC.
Les découvreurs souhaitent publier prochainement les détails et les plans de ce réseau dans les revues spécialisées. Par ailleurs, le club organisera une soirée d'information dans les prochaines semaines à la mairie de Miers. En attendant, le plaisir de la découverte se lit sur les visages de ces spéléologues passionnés.
Repères
Accès difficile
La beauté de certaines zones très joliment concrétionnées n'a rien à envier aux grottes aménagées du Lot, mais l'accès difficile ne permettra peut-être jamais l'exploitation touristique de ces richesses souterraines. Aujourd'hui, au moins trois jours de progression et deux nuits de bivouac sous terre sont nécessaires pour parcourir l'ensemble du réseau. Mais les découvreurs informeront bien volontiers les spéléologues désireux de découvrir ce nouveau réseau sur les difficultés de progression et les pièges à éviter pour que les explorations puissent se faire en toute sécurité. «Une opération de secours serait très délicate compte tenu de l'étroitesse de la galerie d'accès», confient-ils. Les spéléologues peuvent contacter Michel Besson, président du club, au 06 08 85 08 95.
Les découvreurs
Les acteurs de cette découverte sont Michel, Valentin et Clément Besson de Cahors, Michaël Bouchet, Frédéric Carriere, Bruno Cayre et Margaux Hoorelbeck-Brouqui de Miers, Roberto Ignacio de Mayrinhac-Lentour, Joël Magdeleine de Montgesty, Marcel Truel de Padirac, Raymond Lefillattre et Paulo Guilloit de Normandie, aidés plus tard par Michel Durand de Lalbenque (pour le levé topo).
Une découverte spéléologique de taille vient d'être révélée à Miers. Pendant sept ans, un groupe de spéléologues a déblayé et exploré 11 km de galeries, dans la perte des Ayrals.
Le secret a été bien gardé jusqu'à ce jour et pourtant, il a fallu sept années de travail acharné dans des conditions difficiles pour en arriver là. L'histoire commence en 2007 quand les membres du CEC (clan des explorateurs de cavernes), dont plusieurs habitent Miers, décident de reprendre les investigations dans la perte des Ayrals, à Miers. Après de longs week-ends de désobstruction, l'équipe va progresser lentement dans la galerie d'accès étroite et obturée par des siphons ou des coulées de calcite. Six ans de labeur soit quelque 120 sorties pour arriver à déboucher enfin dans des galeries plus larges. Un an de plus et une dizaine de sorties permettront le levé topographique de 11 km de galeries aux Ayrals, auxquels viennent s'ajouter les presque 3 km de galeries d'une perte voisine (réseau de Magic Boy) qu'une coloration récente a mis en relation directe.
Jamais explorées avant
C'est une découverte spéléologique importante que les membres du CEC viennent d'effectuer. Importante de par le nombre de kilomètres parcourus en première : personne n'a jamais pu voir ces galeries depuis leur creusement il y a des centaines de milliers d'années. Quand on sait qu'une simple «première» de quelques centaines de mètres ravit les spéléos, on imagine le plaisir ressenti à chaque étape de cette découverte (plus d'un kilomètre à chacune des dernières explorations), avec un terminus à 170 mètres de profondeur et à 100 mètres de distance horizontale de la rivière souterraine de Padirac.
Importante aussi de par la connaissance du système de circulation des eaux souterraines et donc de prévention des risques de pollution. Une bonne partie des principes de fonctionnement du système karstique du causse de Padirac sont maintenant connus. Il a pu être établi avec certitude la relation directe entre la perte d'Auru et la perte du Battut ; et entre celles-ci et la rivière souterraine de Padirac et démontré que les cheminements théoriques des ruisseaux souterrains ne sont pas toujours conformes à la réalité.
Cette découverte est également importante géologiquement car elle restitue, à elle seule, toutes les variétés de creusement des galeries souterraines. «Nous sommes en présence d'un réseau présentant toutes les particularités d'un système actif et en même temps de systèmes semi-actifs ou totalement fossiles. Nous sommes dans une partie du système karstique le plus ancien du causse à mi-chemin entre la surface et les galeries actives de Padirac», se réjouissent les membres du CEC.
Les découvreurs souhaitent publier prochainement les détails et les plans de ce réseau dans les revues spécialisées. Par ailleurs, le club organisera une soirée d'information dans les prochaines semaines à la mairie de Miers. En attendant, le plaisir de la découverte se lit sur les visages de ces spéléologues passionnés.
Repères
Accès difficile
La beauté de certaines zones très joliment concrétionnées n'a rien à envier aux grottes aménagées du Lot, mais l'accès difficile ne permettra peut-être jamais l'exploitation touristique de ces richesses souterraines. Aujourd'hui, au moins trois jours de progression et deux nuits de bivouac sous terre sont nécessaires pour parcourir l'ensemble du réseau. Mais les découvreurs informeront bien volontiers les spéléologues désireux de découvrir ce nouveau réseau sur les difficultés de progression et les pièges à éviter pour que les explorations puissent se faire en toute sécurité. «Une opération de secours serait très délicate compte tenu de l'étroitesse de la galerie d'accès», confient-ils. Les spéléologues peuvent contacter Michel Besson, président du club, au 06 08 85 08 95.
Les découvreurs
Les acteurs de cette découverte sont Michel, Valentin et Clément Besson de Cahors, Michaël Bouchet, Frédéric Carriere, Bruno Cayre et Margaux Hoorelbeck-Brouqui de Miers, Roberto Ignacio de Mayrinhac-Lentour, Joël Magdeleine de Montgesty, Marcel Truel de Padirac, Raymond Lefillattre et Paulo Guilloit de Normandie, aidés plus tard par Michel Durand de Lalbenque (pour le levé topo).
Source: http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/...yrals.html
~ Un jour ou l'autre, tout remonte à la surface ~