Ven. 27 Août 2010, 14:46
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ànko a écrit :la-croix | 08/06/2010 19:30
L'avenir de la ville pourrait se jouer en partie sous la terre
Un colloque organisé en àle-de-France évoque les multiples possibilités de bâtir sous terre, pour dégager de lâespace en surface
Valoriser les sous-sols pour permettre aux habitants des villes de gagner de lâespace vital : cette thématique est au centre dâun colloque organisé mercredi 9 juin par le Conseil économique et social régional (CESR) dâàle-de-France, en partenariat avec lâAssociation française des tunnels et espaces souterrains (Aftes). Le sous-sol francilien se prêterait en effet, de par sa nature géologique, à lâaménagement de multiples infrastructures : usines dâincinération des déchets ou stations dâépuration, centres commerciaux, équipements de loisirs, voies de circulationâ¦
« Le schéma directeur de développement de la région est basé sur la densification de la ville et la maîtrise de lâétalement urbain, indique Pierre Moulié, président de la commission de lâaménagement du territoire au Cesr. Il ne faut plus gaspiller de terres agricoles ou de ressources naturelles. » Pierre Moulié en est donc certain : « La question de lâutilisation de lâespace souterrain est amenée à prendre de plus en plus dâimportance dans les années à venir. »
Paris pourrait voir son sous-sol structuré
Selon Monique Labbé, architecte et présidente du comité Espace souterrain de lâAftes, le sous-sol présenterait en effet de nombreux avantages pour répondre aux besoins dâune ville plus dense. « Il est relativement libre, disponible et, jusquâà présent encore, assez facilement accessible », précise-t-elle. Selon lâarchitecte, on pourrait à la fois y descendre certaines infrastructures et en construire dâautres afin de rendre la ville plus fluide et aérée.
La RATP y a déjà songé. « Il y a, près de la Porte de Vincennes, un grand centre de bus o๠sont remisés quelque 200 véhicules quand ils ne fonctionnent pas, explique Jean-Michel Paumier, qui représente la RATP au CESR. Nous avons le projet de lâenfouir sous terre et de réaliser en surface une opération dâurbanisme, avec des logements et des bureaux. »
Les exemples étrangers ne manquent pas. Monique Labbé cite Montréal et son centre-ville parcouru de galeries, Tokyo et ses infrastructures souterraines. « Il y a aussi le cas de Monaco, ajoute-t-elle. Lâespace souterrain utilisé y est immense, avec une ligne de train, des plates-formes dâéchange de marchandises entre poids lourds et véhicules légers, des stations dâépuration, une salle de spectacle⦠» Selon lâarchitecte, même Paris pourrait, avec ses carrières, voir son sous-sol structuré.
«Cela passe par un programme national de recherches»
Reste quâun développement urbanistique en sous-sol se heurte à plusieurs obstacles. Juridique dâabord : les propriétaires de terrains le sont également de leurs sous-sols. Il faudra donc que les aménageurs composent avec eux. Psychologique ensuite. « Lâespace souterrain souffre dâune très mauvaise image, remarque Monique Labbé. Il faut que les architectes réfléchissent au moyen de le rendre attractif autant pour les aménageurs que pour les utilisateurs et le mettent en continuité avec lâespace public de surface. » Et de citer lâexemple de la pyramide du Louvre, o๠les piétons gardent leurs repères grâce à la verrière.
Enfin, la responsable de lâAftes souligne la nécessité dâune vision globale du sous-sol à lâéchelle dâune métropole. « Cela passe par un programme national de recherches pour mieux connaître les possibilités dâaménagement et dégager de bonnes pratiques », dit-elle. Les acteurs franciliens évoquent déjà un vrai « schéma directeur » du sous-sol.
Michel WAINTROP
Cela est très intéressant. Merci de l'information.
Permettez-moi de vous demander deux choses.
Tout d'abord, y aurait-il des personnes présentes sur ce forum qui seraient allées à ce colloque ?
Le cas échéant, les actes du colloque ont-ils fait l'objet d'une publication ?
1+1=3 !