Ven. 16 Oct. 2009, 10:41
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Citation : Le profond mystère des arêtes de la Croix-Rousse
ARCHEOLOGIE - C'est un mystère particulièrement romanesque. A quoi ont pu servir les galeries voà»tées qui se croisent sous la colline de la Croix-Rousse. Et de quand datent-elles ? On les appelle les "arêtes de poisson", pour leur forme curieuse. Des tubes en pierre comme des épines dorsales, coupées régulièrement par des plus petits tunnels perpendiculaires. Cela monte, cela descend sous la colline, au moyen d'échelles, d'escaliers. Un réseau spectaculaire, relié à la surface par des puits, la plupart rebouchés. Il est connu depuis 1933. Mais une étude récente du service archéologique municipal de Lyon, avant le percement d'un nouveau tunnel sous la Croix-Rousse, révèle son ampleur. Et formule une hypothèse nouvelle : les galeries auraient été construites juste après le Moyen-âge, et auraient servi à la fois d'acheminement depuis le Rhône et d'entrepôt pour une citadelle éphémère bâtie sur ordre du roi en haut de la colline. Un travail titanesque, qui n'aurait jamais servi...
Au milieu du 17e siècle, un fontainier avait découvert par hasard l'une des galeries, en creusant pour alimenter les fontaines de l'hôtel de ville, en bas des pentes de la Croix-Rousse. Il s'en était servi pour l'adduction. Un siècle plus tard, Jacques-Germain Soufflot a mis à son tour une partie du réseau au jour. Alors qu'il faisait construire des immeubles de rapport le long du Rhône, il est tombé sur un tunnel inondé, dont il s'est servi pour alimenter en eau ses riverains. D'autres découvertes ont suivi, révélant en 1933 puis 1955 un réseau très complet, inédit.
La campagne d'archéologie préventive précédant le futurs travaux de percement du deuxième tunnel a permis cette fois une étude de six semaines sur le terrain (enfin plutôt en-dessous), et d'importantes recherches documentaires. Les archéologues ont d'abord découvert que le réseau des arêtes se trouvait connecté à un autre, plus au Nord et relié par une galerie. Au total deux kilomètres, et plus de quatre-cents mètres de puits, parfois profonds de vingt-cinq mètres.
Dans les galeries, sous le mortier du sol, des radiers (fondation d'un ouvrage) composés de grosses pierres, sans doute pour drainer l'eau, assécher le réseau. Au mur, des dessins en relief faits avec des doigts, et des empreintes de mains enfantines qui auraient aidé à la finition. Certaines des galeries sont reliées par de vastes salles voà»tées, une partie taguée par des noctambules.
Ne disposant d'aucune trace de cette construction dans les archives, les archéologues ont fonctionné par déduction. Ils ont observé que l'ensemble était construit avec des moellons calcaires, roches rougeâtres qui viendraient des bords de Saône, peut-être de la région mâconnaise. Un type de matériaux pas utilisé à Lyon avant la fin du Moyen-âge. Peu après ce dernier, en 1564, Charles IX et sa mère Catherine de Médicis ont fait ériger sur la Croix-Rousse une forteresse royale, en pleine guerre de religion, en pleine peste aussi. Du haut de la coline, la bâtisse devait pacifier la ville, la surveiller en surplomb. Or les épines dorsales du réseau souterrain sont strictement parallèles à certains murs d'enceinte bâtis au milieu du 16e, ce qui conforte la datation.
A quoi devaient servir à l'époque ces galeries ? Un accès part du Rhône puis cela sillonne sous la colline pour remonter grâce aux puits à l'intérieur de l'ancienne forteresse. Elles auraient, supposent les archéologues, été conçues pour acheminer depuis le fleuve hommes et matériel. D'autres auraient été conçues comme des subsistances : des entrepôts militaires permettant de stocker armes et vivres. Ce n'est encore qu'une hypothèse, difficile à étayer.
Les galeries n'auraient jamais servi, du moins pour du stockage : pas de traces d'entreposages, pas de mobilier archéologique, de débris. Pas d'ancrages au mur, aucun système de fixation pour l'éclairage, par de traces de suie aux murs. La citadelle a été démolie en 1585, aux frais des Lyonnais. Il n'en reste quasiment aucune trace, et pas un plan à Lyon. Le seul qui a été retrouvé pour l'instant se trouvait à Turin, peut-être ramené là au 16e siècle par un espion, histoire d'ajouter au romanesque de cette affaire.
Les découvertes effectuées dans le cadre d'une campagne d'archéologie préventive s'arrêtent là . Aucune prescription n'a été faite pour prolonger les recherches, les travaux de percement du tunnel ne touchant, selon Gilles Buna, adjoint à l'Urbanisme, que la partie inférieure des arêtes, "sur une distance de cinquante mètres", et à un endroit o๠les galeries ont déjà été partiellement bétonnées. L'élu a visité le réseau lundi matin, se promet de ne pas le refaire tant le parcours est sportif, assez accidenté pour interdire selon lui un accès à des visiteurs. Seule une petite partie pourrait un jour être aménagée, comme dans les catacombes parisiennes.
Pour en savoir plus sur l'usage et l'âge de ces souterrains, il faudrait à présent lancer une campagne d'archéologie programmée. Coà»teuse, mais prometteuse. Ces travaux pourront toujours être menés plus tard. En attendant, les galeries sont entretenues par le Grand Lyon, car elles servent à sécuriser la colline en la drainant. L'eau qui s'infiltre emprunte en effet ce réseau. Elle est de bonne qualité, puisqu'on y trouve, signe rassurant, des salamandres. Gardiennes vulcanales du mystère médiéval.
Olivier BERTRAND
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Citation :Jusqu'à dimanche, des merveilles à découvrir dans le sous-sol cambrésien | SIX PIEDS SOUS TERRE |
vendredi 16.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord
Un dépaysement total aux portes de chez vous ? Rien de plus facile jusqu'à dimanche. Un dépaysement des plus pro- fonds, même, car c'est à un week-end spécial « souter- rains » que vous convient les communes de Cambrai et de Graincourt-lès-Havrincourt. Votre casque est bien vissé sur votre tête ? Oui, alors suivez le guide et surtout, restez grou- pés s'il vous plaît.
PAR BRUNO DEMEULENAERE
bdemeulenaere@lavoixdunord. fr PHOTO TAMARA AUGUSTE
De fait, plonger dans les entrailles de la terre, ou plus précisément partir à la découverte des carrières souterraines du Cambrésis, n'est pas une action anodine. « L'atmosphère y est un peu confinée. Par ailleurs, l'accès a certains sites est parfois difficile », rappelle Philippe Gantiez, guide conférencier en charge des carrières souterraines.
Selon ce spécialiste, le sous-sol cambrésien serait truffé de trous : des dizaines de kilomètres de galeries, des cavités, des puits d'extraction dont l'origine de certains remonte à la nuit des temps. « Les plus anciennes carrières sont liées à l'existence de l'ancien castrum, périmètre de Cambrai dans les premiers siècles de notre ère ».
à l'occasion de ce week-end spécial, « nous avons fait en sorte de proposer des espaces souterrains variés », explique le responsable. Il y a les carrières de craie, mais le public est aussi invité des galeries militaires (du côté du château de Selles et de celui de la Citadelle), un impressionnant abri aérien de la Seconde Guerre mondiale, etc., « tout un panel du patrimoine existant ».
C'est lors de votre inscription aux visites auprès de l'office du tourisme du Cambrésis que vous est indiqué le lieu de rendez-vous. L'accès au sous-sol cambrésien se fait dans la grande majorité des cas directement depuis la cave de particuliers. Distribution des casques, vérification du matériel et derniers conseils de sécurité et le petit groupe se met à descendre les marches, d'abord régulières d'escaliers, puis plus hasardeuses d'antan. Chaque visite dure approximativement une heure. Une heure au cours de laquelle les guides accompagnateurs expliquent l'histoire du lieu et ses particularités. Ici, il est mis l'accent sur les incroyables graffitis qui restent. Qui peut bien être ce Thomas Décodin, qui a cru bon de laisser une trace de son passage en 1750 ? Et cette date qui apparaît là : « 1540... Elle est authentique », certifie Philippe Gantiez. Là , on explique les diverses techniques d'exploitation de la pierre. Dans cette autre encore, on s'étonne devant le « lac bleu » (la nappe phréatique qui sourd), devant l'ancien hôpital militaire souterrain ou les vestiges d'une crypte. On n'en croit pas ses yeux devant ce pilier souterrain qui supporte les départs de cinq voà»tes.
Tous ces sites et merveilles insoupçonnées sont à découvrir ce week-end. Et celui-ci n'est qu'à peine commencé que les organisateurs songent déjà à l'édition prochaine, la vingtième. « On a beaucoup d'idées », promet Philippe Gantiez. On n'en doute pas ! â¢
Citation :Programme du week-end spécial « souterrains »
vendredi 16.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord
w Aujourd'hui Place du marché : ...
sous la place du Marché se visite toute l'année une carrière souterraine. Celle dont la visite est proposée aujour-d'hui est un étage supérieur à la celle habituellement ouverte.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h 5 E).
Graincourt-lès-Havrincourt possède l'un des plus vastes souterrains du secteur. Partiellement reconverti en carrière de pierre au XVIIIe siècle, puis en bunker durant la Grande Guerre, il s'étend sous l'église et son environnement.
16 h durée, 1 h 15 7 E).
w Demain
Rue du Mal-De-Tassigny : sous cette rue se développent plusieurs carrières. Celle visitée est une très ancienne exploitation de pierre blanche, de l'époque médiévale, menée jusque la nappe phréatique : le « lac bleu »... Nombreux graffitis anciens.
14 h, 15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 5 E).
Grande Rue Vanderburch : la visite permet de découvrir les sous-sols des XVIe et XVIIe siècles, l'ancien hôpital militaire souterrain, les vestiges de la crypte de la fondation...
15 h 30 et 16 h 45 (1 h 15 ; 7 E).
Rue des Clés : sous l'un des plus anciens quartiers de la ville, cette visite permet la découverte d'une exploitation de pierre blanche, d'évoquer le souvenir des plus anciennes carrières de Cambrai, dans les premiers siècles de notre ère.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 5 E).
w Dimanche
Marché couvert : la visite de ces galeries o๠était extraite la craie au Moyen Age permet de découvrir l'histoire géologique de la région, les conditions de vie des carriers et les aménagements apportés dans le cadre de la Défense passive entre les deux guerres mondiales.
14 h et 15 h 30 (1 h ; 3,50 E).
Place Aristide-Briand : découvrez, à partir des sous-sols de l'hôtel de ville, une carrière en chambres et piliers qui fut aménagée en abri dès la Première Guerre mondiale.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 3,50 E).
Rue de la Paix-de-Nimègue : citadelle (circuit Balagny) : au coeur de la citadelle impériale, ce circuit permet de découvrir le plus grand des quatre bastions qui pouvait abriter jusqu'à 400 soldats.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 5 E)
Rue de la Paix de Nimègue : citadelle (circuit des deux portes) : les galeries de contre-mine sont un vrai dédale souterrain qui permettait autrefois d'assurer la surveillance du fossé de cette place forte du XVIe siècle.
11 h (1 h ; 5 E)
Rue Froissart (château de Selles) : site quasi-unique en France, les galeries de l'ancien château des comtes-évêques de Cambrai, bâti au XIIIe, ont servi de prison durant des siècles. Nombreux graffitis.
10 h 30 et 11 h (1 h 30 ; 7 E).
Rue Renard : près de la Chapelle des Jésuites, cette visite propose la découverte d'un ouvrage souterrain unique en son genre : un abri anti-aérien remontant à la période de la Défense Passive.
11 h (1 h ; 3,50 E)