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Dans les environs de Saint-Martin-de-Crau, petite ville des Bouches-du-Rhône, plusieurs milliers d'obus, des torpilles et de la poudre sont laissés à l'abandon sur un ancien site de traitement des munitions usagées. ©Agir pour Crau
À quelques kilomètres du dépôt militaire de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, une importante décharge de munitions à l'abandon inquiète une association de défense de l'environnement. Depuis plusieurs années, poudre et obus restent à la merci des intempéries.
Plusieurs milliers d'obus et au moins 420 tonnes de poudre dorment sous le ciel de Provence à une trentaine de kilomètres d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône. Laissée à l'abandon depuis 2006, l'ancienne décharge de munitions de Saint-Martin-de-Crau soulève l'inquiétude des riverains et plus particulièrement d'une association de protection de l'environnement, Agir pour la Crau, qui dénonce les risques sécuritaires et sanitaires.
Le vol d'explosifs début juillet sur le site militaire de Miramas, à seulement dix kilomètres de Saint-Martin-de-Crau, et les explosions qui ont suivi dans l'usine pétrochimique de Berre-l'Etang, ont relancé le dossier. «Après les événements, la préfecture s'est un peu inquiétée. Elle a rafistolé les clôtures qui ne protègent même pas tout le site, et fait poser de magnifiques panneaux ‘Attention danger'», déplore Joëlle Longhi, porte-parole de l'association. Depuis des années, elle réclame la sécurisation et la dépollution de ce site de 35 hectares, entouré par des exploitations agricoles.
Dès la fin de la Première guerre mondiale, La Carougnade, un lieu-dit à la sortie de Saint-Martin dans la plaine de la Crau, est mobilisée pour gérer le stockage des déchets militaires. Au milieu des années 1980, la Société Industrielle de Munitions et Travaux (SIMT) prend en charge la gestion du site, avec pour principal client le ministère de la Défense. «On arrive pas à comprendre exactement ce qu'ils ont pu faire pendant toutes ces années. Apparemment, ils se sont contentés d'enterrer et d'immerger des obus», explique Joëlle Longhi.