Mar. 16 Fév. 2021, 19:35
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Le jour où une voiture trop large a une nouvelle fois grippé le mécanisme de l’ascenseur, il a fallu se rendre à l’évidence : le parking de la rue du Grenier-Saint-Lazare, dans le centre de Paris, et son monte-charge révolutionnaire censé ranger, seul, les voitures dans les cases en sous-sol, avait vécu. Le garage a vivoté encore quelques années avant de fermer en 2014.
Les projets les plus éclectiques ont alors été imaginés pour trouver une seconde vie à cette fosse de béton creusée au nord du centre Pompidou : un gymnase, une boîte de nuit, voire un « centre virtuel d’art visuel et sensoriel » desservi par deux toboggans de 18 mètres.
C’est finalement le « grenier » de la Sogaris, spécialiste de la logistique urbaine, qui devrait voir le jour en 2022 : 1 200 m² sur six niveaux réservés à des restaurateurs, artisans ou commerçants, qui pourront y remiser leurs parasols l’hiver et leurs invendus de fin de saison. Et, dans une cabine de verre en surface, « un concierge axé récup et recyclage » assurera le lien avec le quartier. La mue de ce parking s’inscrit dans un mouvement général de transformation, à mesure que la voiture déserte les métropoles. A Paris, Indigo et Effia, n° 1 et n° 2 du stationnement, ont enregistré une baisse de 30 % de la fréquentation horaire ces dernières années.
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En 2018, une exposition au Pavillon de l’Arsenal révélait le potentiel immobilier des anciens « immeubles pour automobiles » en surface. Plutôt que les raser, pourquoi ne pas les convertir en logements, en bureaux ? Le foncier est rare et cher, l’équivalent de 4 tonnes de CO2 a déjà été dépensé par place, alors optimisons le bâti. Cette logique vaut désormais pour le souterrain. La lumière manque en sous-sol, les plafonds sont bas, mais des entreprises, notamment celles liées à l’approvisionnement des villes, s’accommodent de ces contraintes.