2 2006 gump kta |
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Y a moyen que quelqu'un partage l'article sans le paywall ?
J'ai le ventre noué à l'idée de l'agonie que ces soldats ont dû ressentir.
J'ai fait quelques recherches :
J'ai trouvé ce rapport de bataille poignant :
https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=54363
En voici un extrait :
" le séjour dans le tunnel devenaient de plus en plus difficile à supporter car la qualité de l’air s’y détériora rapidement et la chaleur devint insupportable. Les deux groupes électriques en service n’ont pas pu offrir une amélioration substantielle.
Comme il n’était plus possible de séjourner plus longtemps dans la partie arrière du tunnel, il fallait regrouper les occupants dans la partie avant, la plus proche de la sortie. Les hommes y gisaient au sol ou sur les lits dans une poussière très dense et à moitié morts de faim, le plus souvent sans vareuse ni chemise - malgré l’alarme permanente.
Le 3 mai le 2e bataillon remarqua des rassemblements dans la position ennemie qui purent être dispersés par des tirs destructifs et de barrage. Des tentatives d’approche des Français furent repoussées sans exception. Après une nuit relativement calme débuta, le 4 mai à 10 heures du matin, un tir très violent dirigé par des avions, en particulier contre le Winterberg et son tunnel. La montagne tremblait sous les détonations, et les États-majors et les compagnies très affectés par le manque d’air et par la poussière, pensaient à chaque instant que le tunnel allait céder. Mais la couverture de terrain épaisse de 20 mètres environ résistait au bombardement. Néanmoins, un destin cruel avait choisi le Winterberg pour devenir la tombe de nombreux hommes du 111e.
En effet, à 11 heures 45, l’entrée principale nord fut touchée et comprimée par un obus de très gros calibre. Par malheur on y avait stocké des cartouches et des fusées éclairantes qui ne tardaient de brûler. La fumée mélangée de gaz toxiques se propagea vers l’intérieur et menaça les occupants ( essentiellement des 10e et 11e compagnies) d’étouffement. Plusieurs hommes perdaient déjà conscience. Une tentative pour dégager l’entrée échoua. Le major Schüler reconnut le danger. Il se rendit immédiatement vers le centre du tunnel plongé dans l’obscurité car il était tellement rempli de fumée qu’aucune lumière ne put y pénétrer. Il ordonna aux occupants de quitter sur le champ le tunnel par les sorties de secours et de se rassembler au PC de combat du 1er bataillon. Cet ordre devait être transmis de bouche à oreille dans le souterrain.
Le commandant du régiment, celui du 3e bataillon et leurs états-majors ont pu franchir le verrou de feu. Mais à l’extérieur ils ont attendu en vain leurs compagnies. Seulement trente hommes de celles-ci ont encore pu sortir. Où étaient les autres? Apparemment l’ordre d’évacuation n’avait pas été transmis dans la bousculade et le chaos qui régnaient dans le tunnel. Les hommes se serraient devant les étroites sorties de secours.
Un jeune officier de minenwerfer croyait alors pouvoir neutraliser le danger en protégeant les occupants contre la fumée toxique dans la partie AR du tunnel, par une obstruction faite de sacs de sable. Tout le monde se rouait alors vers cette direction. Mais c’était leur perte. Il n’y eut plus aucune arrivée d’air frais, et un sauvetage devenait alors quasi impossible. Des commandos de pionniers ont bien tenté de pénétrer dans le tunnel, mais une progression en profondeur n’y était plus possible. Ils ont donc pu sauver seulement quelques hommes. Ils rapportèrent surtout des récits d’énormes souffrances et de la mort horrible des occupants. Bien des hommes se sont même suicidés pour mettre fin à leur calvaire. Ce qui s’est réellement passé dans les profondeurs du tunnel dans l’après-midi du 4 mai restera toujours inconnu. "