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A base de biomatériaux et d'ADN, des chercheurs ont donné naissance à des structures qui s'auto-assemblent et dotées d'un métabolisme artificiel, à l'image de nos cellules. Une première !
Les étranges spécimens qui apparaissent dans cette vidéo se déplacent, grandissent et défèquent. Bref : ils vivent leur vie. Rien d’extraordinaire, à ceci près… qu’ils ont été créés de toutes pièces par une équipe de chercheurs américains et chinois ! En effet, ces douze biologistes, chimistes, physiciens et ingénieurs sont parvenus à construire, pour la première fois, un métabolisme artificiel.
En l'occurrence, ils ont édifié un système capable en toute autonomie de synthétiser de nouvelles molécules d’ADN, de les assembler de manière structurée et hiérarchique puis de les dégrader au fil du temps –à l’image de nos cellules mortes, qui sont continuellement remplacées par de nouvelles. Ce biomatériau dynamique de quelques millimètres de long peut aussi se mouvoir, ou plutôt ramper à la manière de certaines cellules géantes du type blob.
Une imitation primitive du vivant
Une pâle imitation du vivant ? Certes, cette version est encore très primitive. Mais les chercheurs tentent actuellement d’intégrer à ces spécimens la capacité de détecter et réagir à certains stimuli, comme la présence de nourriture ou de lumière... Et pourquoi pas un prédateur ou une menace quelconque.
Cette équipe s’interroge aussi sur les mutations qui apparaitront dans les brins d’ADN utilisés, qui pourraient faire évoluer ces systèmes biologiques artificiels très rapidement et de manière imprévisible. Une nouveau monde mêlant vivant et robotique est en train de s’esquisser