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(Lun. 13 Nov. 2017, 09:11)noktambule a écrit : Du point de vue d'un béotien tel que moi, ça fait quand même une sacrée différence. Mais j'avoue que j'ai une peur irraisonnée et peut être injustifiée de la saloperie de crabe qui te bouffe tout cru de l'intérieur pour te laisser crever dans ta merde dans des souffrances inimaginables...
Clichés éculés.
Un autre exemple :
Combien de morts à cause de la thyroide après tcherno ? Combien de cancers du col de l'utérus avec une issue fatidique, du fait du PVH ? Qu'est-ce qui fait le plus flipper ?
C'est purement médiatique. Tu ne peux pas dire aujourd'hui, du moins pas en France, qu'avec ou sans gardasil, avec ou sans capote, tu as >70% de chances de choper le PVH juste en ayant une sexualité normale, non abstinente, et que ça risque de te coûter la vie vers 50 ou 60 ans en tant que femme.
Au lieu de ça, on s'est concentré ces dernières décennies sur une maladie dont la transmission est, même sans rapports protégés, relativement improbable (0.5 pour mille de chances de choper le VIH dans un rapport vaginal insertif, alors que le partenaire est porteur et non-traité).
Et on se gausse de voir les puritains américains dire que la SEULE méthode safe de pas clamser des conséquences d'un touche-pipi est l'abstinence. Alors qu'ils ont raison. Nous, on préfère se dire que tant qu'on met une capote, tout ira bien. On oublie juste de préciser que ça ne vaut que pour le VIH, mais que tu as une douzaine d'autres maladies qui aujourd'hui créent une hécatombe (et que ça n'ira pas mieux, avec les souches qui se bidonnent à la vue d'antibios). D'ailleurs, quand tu vas te faire dépister en France, il est rare qu'on se fasse chier à te faire tous les tests IST, plus particulièrement ceux qui te rendent stérile ou qui vont causer des complications graves lorsqu'elles ne sont pas soignées, alors que ça peut rester asymptomatique pendant des années (ou se confondre avec d'autres maladies, mais sans éruptions sur le chibre). Longtemps, par choix politique, et peut-être encore aujourd'hui, les CDAG orientent leur action de santé publique pour qu'elle soit en phase avec les contes qu'on a choisi de se raconter au niveau d'une société entière.
L'amiante, c'est pareil. Facile d'agiter ses petits bras vingt ans après, te faire porter un masque FFP3 et une combi alors que le nombre de chantiers est anecdotique. Dans dix ans, quand on aura constaté que passer 8h sur une chaise de bureau fait exploser les cancers colo-rectaux, on s'amusera peut-être avec tout autant d'engouement à populariser les bureaux debout... ce sera rassurant, et ça fera oublier les perturbateurs endocriniens et le plastique qui coule dans nos veines. Parce qu'au delà d'un certain seuil d'inconfort économique, on décide de faire comme si on ne savait pas que risque il y a. Pas de vagues.