Lun. 03 Juil. 2017, 17:59
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(Lun. 03 Juil. 2017, 16:15)Triton a écrit : Je n'arrive pas à citer donc je vais faire ça comme je peux.
ILOVETP
"On est tous d'accord pour dire qu'un certain nombre d'articles sont d'une qualité très insuffisante. [...] mais il y a suffisamment de contenu de qualité pour qu'on ne perde pas de temps avec le reste."
C'est vrai je te rejoins là...cousin
Certains articles sont même très bons, et parfois venant de grands groupes industriels. Mais en général ce ne sont pas les plus mis en avant. Enfin, ça dépend de quoi ça parle en fait...
De même que je te rejoins sur le point qu'il y a peu d'intérêt à partager un article qu'on trouve de piètre qualité, si ce n'est pour les jeter en pâture comme tu dis.
Après, d'un point de vue général, quand tu connais tous les titres de presse/radio/TV détenus par une petite poignée de personne, tu te rends compte qu'il y a très peu de médias réellement libre. Et donc, je trouve que c'est un peu se voiler la face d'affirmer que le journalisme actuel est encore impartial. La chronique de LCI dans laquelle Macron et Le Pen se faisaient sévèrement tailler avant les élections qui a été supprimée du replay pour raison inconnue. Les censures et choix de changement/éviction de programmes de Bolloré. Natacha Polony qui se fait dégager de 2 émissions. Le fait que les médias (en général) nous on gavé de Macron/Le Pen pendant 1 an et seulement lors du 2nd tour ils nous disent que c'est horrible Marine c'est la peste, etc. Ils se sont bien gardé de trop faire peur au gens auparavant puisqu'il fallait Macron. Et ils se sont bien fait plaisir avec Fillon pour être sûr qu'il n'arriverait pas sur le podium...puisqu'il fallait Macron...
"Ouest-France n'appartient à aucun groupe industriel".
C'est vrai. Juste un banquier (certes, du crédit Mut) qui a repris la direction depuis octobre 2016...donc à voir.
D'après une interview que j'ai lu : Quel est le cap pour vos équipes ? Être plus performant et moins coûteux.
En général on sait comment ça se termine ^^
"Et mollo sur la vraie démocratie [...] C'est ça la vraie démocratie cousin. Et tu as du pot elle est déjà en place."
J'ai effectivement reproché le fait que les organes de presses sont loin d'être impartiaux puisque je me suis fait reprendre là-dessus en tant que facho (lolilol). Il me semble que j'ai aussi parlé d'une séparation justice/état qui n'existe plus depuis décembre 2016. Mais tu n'as pas rebondi là dessus. Peu important peut être ? Toi qui parle d'une vrai démocratie, je te propose d'en re-regarder la définition et les propriétés car l'indépendance des différentes entités en est un des piliers...de même que les citoyens qui choisissent et votent leurs propres lois plutôt que de simples électeurs qui élisent des maîtres sur lesquels ils n'ont aucun pouvoir, même pas celui de les sortir !
Et parle moi d'une VRAI démocratie dans laquelle en 2005 on a proposé un référendum pour le traité de la constitution européenne que le peuple a refusé à 55%. Et 3 ans après Sarko et ses petits copains décident d'eux mêmes de nous ratifier au traité de Lisbonne qui n'est rien d'autre que le même texte en désordre du traité de la CE. Si c'est ça que t'appelles une démocratie, un état ou l'avis et le choix du peuple est bafoué (et ce n'est pas le seul exemple, mais le plus criant) dans le but que les intérêts d'un petit groupe soient défendus et préservés, et bien j'ai le regret de t'annoncer que ceci est la définition d'une oligarchie ou une ploutocratie. Au choix. Au même titre que les lois qui tombent de Bruxelles après avoir été écrites et décidées par des technocrates jamais élus. Pour le coup ça se rapprocherait même d'une dictature.
Pour finir, tu dis "le processus de prise de décision fut-il infiniment démocratique et direct, tu n'aurais pas moins des médias qui feraient campagne pour les intérêts des uns ou des autres et qui tenteraient donc de manipuler la foule". Et là tu te trompes encore sur ce qu'est une vrai démocratie. Une vrai démocratie c'est le tirage au sort donc inutile de faire campagne pour qui que ce soit puisqu'on ne sait pas qui sera tiré au sort. Ça permet donc d'éviter les mensonges lors des campagnes électorales. Toute la corruption qu'il y a derrière avec les soutiens des grands industriels et patrons de presse. Et vu que les mandats sont d'un an, il est inutile de penser y faire carrière. Dans une démocratie, la politique n'est plus le métier d'une petite élite mais le devoir de l'ensemble du peuple.
Tiens, toi qui est curieux et passionnés par les architectures anciennes et autres curiosités du passé, connais-tu le klèrôtèrion ?
Yes Joker Robz pour la Belgique sans gouvernements qui a plutôt bien fonctionné ! Mais ça les journalistes impartiaux ne nous en parlent pas trop, au même titre que l'Islande où les politiques et banquiers véreux sont en taule (comme quoi c'est possible...). Parler de terrorisme c'est mieux, ça permet que les gens acceptent plus docilement que les règles de l'état d'urgence rentrent dans le droit commun (constitution). Mais qui le sait réellement ça et qui sait ce que ça signifie ?...
Et oui, les raccourcis nazis ou autres me font bien marrer. En général ça vient plus facilement des gens qui ne se posent pas trop de questions dérangeantes ou compromettantes, peu d'esprit critique. Aujourd'hui se questionner et remettre certaines choses en question est presque devenu illégal. Mais vu que c'est encore autorisé, on te taxe de nazi ou complotiste et puis c'est réglé, on n'en parle plus ^^
Y a à boire et à manger dans ton affaire. Des certitudes trop fortes, des constats que je partage, tout ça matiné de vulgate mélenchonienne un peu éculée.
Sur le tirage au sort d'abord. Je ne me trompe pas. On est en désaccord. Le débat politique ne vise pas à déterminer qui a raison et qui se trompe mais quel modèle est le plus souhaitable selon les priorités philosophiques des uns et des autres. Plusieurs réponses peuvent être légitimes. On n'a pas tout à fait les mêmes. Moi je trouve que la démocratie représentative c'est top. Pour les raisons qui ont été exposées par des gens illustres avant moi, en particulier le fait que tu te retrouves avec une poignée d'activistes qui décident et une masse passive qui s'en branle. Le résultat est le même qu'avec une assemblée élue et moi je préfère qu'on l'élise plutôt que l'écrémage se fasse à l'usure. Parce que c'est usant. Ceux d'entre nous qui sommes allés à la fac avons peut-être eu la joie d'assister voire de participer à une AG, par nature régie par le principe de la démocratie directe (ou semi-directe, faut toujours des citoyens un poil plus égaux pour organiser). Ils en sont certainement ressortis vaccinés. C'est drôle, c'est intéressant, c'est intellectuellement stimulant, mais c'est parfaitement inefficace et injuste.
Dans le même ordre d'idées je réponds sur la ploutocratie mise en place après le référendum de 2005. Ne te méprends pas sur les décisions politiques. Si un texte approchant (mais différent, c'est malhonnête de le contester) a été adopté par voie parlementaire trois ans après, c'est pas pour défendre les intérêts particuliers des députés (leur assurance-vie, l'investissement immobilier de leur compagne bretonne, la durée de leur mandat, l'épaisseur de molleton sur lequel ils posent leurs miches, pluss de billets de Thalys gratos). C'est affaire de conviction. J'entends ton objection quant à la démocratie et au respect de l'expression du peuple, mais concède à ces gens-là qu'ils ont agi en cherchant honnêtement le bien du pays. Qu'ils voient majoritairement dans l'approfondissement de la construction européenne une voie positive pour le pays qui leur a donné mandat pour agir dans son intérêt. Je ne sais pas si je suis assez clair sur la distinction entre les deux. Elle est fondamentale. Tu peux être en désaccord sur la méthode comme sur le fond, leur reprocher la méthode, mais pas les accuser de choisir ce fond-là pour se remplir les fouilles.
Sur la Belgique, je crois que si on prend cette période comme un exemple d'anarchie réussie, on se met le doigt dans l’œil jusqu'aux couilles. Si le pays a continué à être administré, c'est précisément parce que sa mère la pute le système était en place. Grâce lui en soit rendue. C'est la démonstration que les institutions sont plus fortes que les bonshommes ? Certes ! La belle affaire.
Ouest-France et le Crédit Mut', je n'ai plus en tête le schéma de l'actionnariat imbriqué que j'ai regardé ce matin, mais je crois que le Crédit Mut' (ou une caisse locale) détient 10% d'une entité qui est actionnaire de façon indirecte et donc sûrement diluée. L'actionnariat d'Ouest-France n'est pas l'archétype de l'adversaire de Hollande qui n'a pas de visage, pas de parti et qui ne présentera jamais sa candidature.
Ah oui et sur la presse en général, faut pas fantasmer l'appartenance aux intérêts industriels. Il y a des tentations, quand on est patron de Dassault ou de LVMH de jouer sur la ligne éditoriale du Fig ou des Echos. Et même, ça arrive ! Tu sais les conséquences ? C'est jamais une bonne idée. Effet Streisand, désapprobation interne parce que dans la rédaction tout le monde ne touche pas des dividendes de LVMH (ou n'a d'intérêt personnel dans la bonne image publique de Bernard Arnault). Ca arrive mais c'est rare. Pour la raison que ça a ces conséquences-là à chaque fois. Et la presse indépendante n'est pas à l'abri. Il y a toujours des pressions, de toutes sortes d'intérêts, et tant que ce sera sur des humains qu'elles s'exerceront, pognon ou pas, tu n'auras pas de presse libre au sens où tu sembles l'entendre. Supposons que tu bosses dans une entreprise privée. Et supposons que le patron de cette boîte, ou son actionnaire principal, loue une chambre de bonne au-dessus de son appart' à un étudiant. Ça fait de lui un bailleur. Dans ton travail quotidien tu prends soin d’œuvrer pour le bien des bailleurs et pour le déséquilibre du droit en défaveur des locataires ? Non, tu t'en branles. Bah peut-être qu'on peut rédiger aux Echos sans penser à la frimousse de Bernard Arnault. On peut même lire Les Echos avec un regard critique. Voire lire d'autres canards n'appartenant pas aux mêmes actionnaires ! Comme on dit, la liberté de la presse. Elle est libre tant qu'elle est plurielle. La liberté vis-à-vis des intérêt est une fable. Elle n'est pas réaliste. Quand tu es copain d'enfance avec le rubricard chargé de traiter ta gueule, c'est forcément différent de quand tu es en embrouille de voisinage avec lui. Même s'il bosse pour Médiapart ou je ne sais qui représente ton idéal journalistique.
Sur l'état d'urgence, on est d'accord. (Un peu moins sur le fait que personne ne sait que l'essentiel va entrer dans le droit commun). Et c'est là que, sans forcément aller chercher Adolf, il n'est pas inutile de rappeler que la définition d'un état policier c'est que l'action de la police n'est pas contrôlée par le juge. En France depuis 2015, les dérives sont réelles et inadmissibles, sans qu'on puisse pour autant considérer que Pinochet est ressuscité ou que les opposants politiques sont particulièrement visés (de grâce, pas de réplique sur les trois énergumènes coutumiers de l'émeute de cour de récré qu'on a assignés à résidence pendant la COP : c'était mal, mais ce ne sont pas eux qui risquent de renverser le pouvoir en place). Ni Hollande ni Macron ne s'est encore servi de la police pour faire taire l'opposition politique.