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(Mer. 24 Mai 2017, 13:48)Freed a écrit : Sans parler du % de logements qui ne sont plus loués qu'aux touristes via AirBNB.
Ca c'est un faux problème. Ca vire des hôtels à due proportion. Je sais que ça n'est pas l'avis dominant dont je m'étonne qu'il ait été imposé par le lobby des hôteliers (relayé, il est vrai, par la mairie), m'enfin c'est mathématique. Et même, le taux de remplissage des hôtels à Paris est de 70%. Sur Airbnb, je pense qu'on monte au-delà.
(Mer. 24 Mai 2017, 13:29)Capitaine Caverne a écrit :(Mer. 24 Mai 2017, 12:42)ILOVETP a écrit : L'urbanisme haussmannien est le plus dense au monde. Et c'est pour ça qu'il me plait !
Pas vraiment...
Là aussi, ta démonstration aurait mérité un court développement. Je n'ai plus ma source en tête, mais je l'ai lu dans un bouquin sur Haussmann - j'ai eu une période Haussmann, je ne sais pas ressortir le bon bouquin parmi le rayon. En cherchant deux secondes, je trouve cette étude dont Libé rend compte dans le cadre de l'expo au Pavillon de l'Arsenal, qui rejoint pas mal l'idée que j'ai exposée.
Franck Boutté et Umberto Napolitano a écrit :On pourrait «tester» l’efficacité du réseau des rues ? Les deux commissaires ont leur méthode. Ils dessinent un cercle de 800 mètres de diamètre sur le plan d’un quartier, celui de l’Opéra pour Paris. Après quoi, même opération sur 15 autres quartiers de 15 autres villes qui vont de vastes étendues comme Brasília jusqu’à d’anciens tissus urbains resserrés comme Tolède. Enfin, après avoir mesuré la longueur des rues et la superficie bâtie, ils calculent la part moyenne des bâtiments et des services accessibles à moins de 400 mètres à pied. Tout cela permet d’avoir une idée de la «marchabilité» des villes.
Or, à ce jeu-là, le Paris haussmannien est gagnant. «Paris est imbattable, dit Franck Boutté. Peu de vide [les rues, ndlr] dessert beaucoup de plein [les immeubles, ndlr] et ce vide est rendu le plus efficace possible.» C’est d’autant plus inattendu qu’«Haussmann a créé des percées pour des flux de longues distances», explique encore Boutté. On lui a suffisamment reproché d’en avoir calculé les largeurs pour faire passer des régiments de dragons mais il faut reconnaître que pour les flux de trafic d’aujourd’hui, c’est encore assez pertinent.
Chacun comprend que le pavillonnaire n'est pas dense. Et de l'autre côté, un coup d’œil à ce que sont les grands ensembles, ou à un quartier de tours, permet de s'apercevoir qu'il y a des vides partout, les bâtiments ne sont jamais mitoyens, etc. On ne peut pas coller deux barres ou deux tours, et on perd beaucoup d'espace. 6 ou 7 étages, dont un un ou deux en retrait, et un rapport hauteur du bâti/largeur de la rue un peu supérieur à 1 (=1 sous Haussmann himself), voilà le plus dense pour notre mode de vie.