Mer. 25 Mai 2016, 12:49
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Un trou béant de trois mètres de large sur neuf de profondeur s’est formé, ce lundi matin, au beau milieu de la chaussée, sur les anciennes carrières de gypse du Haut-Pantin. Peu avant neuf heures, dans la rue des Pommiers, en face du cimetière, un automobiliste qui s’apprêtait à quitter sa place de stationnement a vu la chaussée disparaître tandis qu’il ressentait « comme le mouvement d’une vague sous lui ».
Pantin, rue des Pommiers, ce lundi. La chaussée s’est effondrée ce lundi matin après le passage d’un camion dans la rue, le trou atteint neuf mètres de profondeur. (LP/M.-P.B.)
Un camion qui l’a dépassé a provoqué l’effondrement du bitume, trois strates de gypse plus bas.
Le témoin dans sa voiture a immédiatement prévenu les pompiers, lesquels se sont rendus sur les lieux pour sécuriser le périmètre, accompagnés des policiers du commissariat et des agents de la police municipale. Aucun blessé n’est à déplorer.
Selon deux témoignages recueillis dans le voisinage, personne n’a été vu tomber dans le sous-sol des anciennes carrières, lesquelles ont a priori cédé sous le seul poids du camion. Des pompiers sont toutefois descendus, attachés à des filins, pour vérifier que personne ne se trouvait plus bas, risquant d’être enseveli par les remblais à venir. Personne n’a été retrouvé.
Quatre voitures stationnées dans la rue ne pourront être utilisées par leur propriétaire tant que les sous-sols n’auront pas été comblés par les services municipaux. En attendant, elles ont été attachées par de solides filins.
« Le problème, c’est le transport des 60t de terre, déplore le maire socialiste de Pantin, Bertrand Kern. Il est certain que la chaussée ne supportera pas ce poids. Le temps de trouver une solution, nous ne pourrons pas remblayer tout de suite. » Le sous-sol ne devrait pas être comblé avant mercredi et la voie demeurera fermée jusque-là.
En parallèle, la commune s’engage à sonder la rue dans sa totalité. « Cette partie de la ville est un véritable gruyère. Les carrières exploitées à la fin du XIXe siècle de façon anarchique n’ont jamais été remblayées. Le problème, c’est que nous n’avons aucun plan des excavations », renchérit Bertrand Kern.
Il y a quelque temps, lorsque l’ancienne usine qui occupait une bonne partie de la rue a été transformée en lofts, le bâtiment avait été renforcé par des pieux dans le sous-sol pour éviter que l’immeuble ne bouge. Malgré cela, nombre d’habitants restent inquiets : « C’est anxiogène de se dire que la chaussée peut à tout moment s’effondrer », résume un riverain.
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