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(Mar. 19 Nov. 2013, 15:15)KOP a écrit : Ce que l'Etat possède, lui coûte en entretien. C'est bien la raison pour laquelle il n'est pas toujours le meilleurs garant de la conservation des bâtiments... Se détacher d'un bien c'est se défaire du coût de l'entretien.Bizarrement, si les gens du privés achètent c'est qu'ils arrivent à rentabiliser le bien. L'état a visiblement beaucoup de mal à le faire. J'ai l'impression que le privé pousse l'état à privatiser dès que c'est rentable et sinon ils forcent l'état à racheter. Et l'état semble accepter cela assez facilement (du copinage derrière tout ça ? Naaaan).
(Mar. 19 Nov. 2013, 15:15)KOP a écrit : Ta notion d'appauvrissement de l'état suite à cette vente est réductrice. Comment mesures-tu la différence entre une transaction réalisée et une transaction future tenant compte des coûts directs, indirects et de l'incertitude de la valorisation future du bien. Il n'y a pas de réponse unique et c'est justement ça qui fait les marchés.Je n'y connais rien en finance, en gestion de patrimoine et en tout ces machins du genre, je le conçois. Mais répondre à chaque fois que c'est à cause du marché et que j'y comprends rien ne me semble pas suffisant. Le problème c'est que je suis obligé de faire confiance à des gens qui se foutent ouvertement de notre gueule. Est ce que le système n'est pas simplement très complexe pour qu'on n'y comprenne rien ?
(Mar. 19 Nov. 2013, 15:15)KOP a écrit : Ton exemple ne démontre pas l'inutilité de vendre un bien, mais il met juste en avant l'incompétence des gestionnaires sur un dossier.+10 000. Mais sont ils vraiment incompétents ou se foutent ils de nos gueules ?
(Mar. 19 Nov. 2013, 16:32)cecile a écrit : Pour Port Mahon-Montsouris, l'état n'a jamais été le propriétaire du site.
Au départ c'était l'Abbé Keller, dont a hérité sous conditions l'église, qui a revendu au 1er promoteur qui dès le classement l'a revendu au 2è promoteur, Soferim (pour 6,38M€), qui, après avoir refusé de vendre la totalité à la ville de Paris (pour 13M€ vers 2007-2008, via P. Castagnou précédent maire de Paris XIV) , propose maintenant de lui vendre un "volume" pour 6M€ (et de réaliser son opération immobilière).
Les conditions de l'héritage, qui devraient pourtant continuer à s'imposer, ni du classement et ni des autres éléments protégés, sont bien peu prises en compte.
Le prix de vente semble aussi contestable par rapport aux prix du marché local et aux conditions de servitudes du "volume" , d'autant plus que le promoteur pourra bénéficier d'avantages fiscaux et subventions notamment sur les travaux sur le monument historique, avant tout bénéfice à la revente des appartements et espaces commerciaux.
Il est prévu que restent, des bâtiments de départs, la porte charretière (après restauration) et les sculptures du pavillon troubadour, un petit jardin privatif à la place de l'espace vert et des arbres protégés. La carrière n'aura plus grand chose de son caractère original médiéval.
Merci pour ces explications.