Jeu. 23 Juin 2011, 21:04
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KOP a écrit :C'est quoi le principe ? la cuve gonfle sous pression au point de faire lacher des soudures comme ça semble être le cas sur la photo ? Un truc m'étonne, on ne voit pas de trou dans la cuve, la pression n'est donc retombée par ce moyen.C'est plus simple que ça : la fixation cède (ex. : torsion du métal* dans le cas d'une Arras, bris mécanique dans d'autres, par exemple anneau du pas de vis qui se désolidarise du réservoir d'une Fisma) et la cuve à carbure s'ouvre plus ou moins violemment. Ainsi le gaz s'échappe avant de trop montrer en pression.
* Edit : recherche rapide sur Gogol et premier résultat : je tombe sur cette page du site Le Tunnel qui explique comment ça se passe sur l'Arras; il me reste à trouver l'info dans mes vieux papiers pour les autres modèles anciens ou récents, ainsi que les valeurs en bars.
Sur le Tunnel il y a écrit :Enfin le "système de fermeture à étrier" est le plus tardif et aussi le plus sà»r. Il comporte un étrier accroché au réservoir à eau par deux ergots appelés tourillons. L'étrier est fixé en sa partie supérieure au réservoir à eau par une vis à molette ou à oreilles qui exerce une pression sur celui-ci. Ce système s'il augmente quelque peu la hauteur de la lampe est une excellente sà»reté contre les risques de surpression d'acétylène. En effet lorsque le bec ou la buse d'évacuation de gaz sont bouchés, l'évacuation de l'acétylène ne peut plus se faire et la pression de celui-ci augmente dans la calebonde. L'inflammation du gaz à haute pression peut alors provoquer l'explosion de la lampe. Avec le système à étrier ce risque est fortement limité. En effet, en cas de surpression à l'intérieur du réservoir à carbure, le gaz exercera une poussée sur l'étrier qui sera transmise à la vis de serrage, celle-ci enfoncera le sommet du réservoir d'eau désolidarisant les deux parties de la lampe ce qui permettra l'évacuation du surplus de gaz **. Le système à étrier a été généralisé sur les lampes de mines et de carrières après la seconde guerre mondiale.
KOP a écrit :Tu es sà»r du principe ennoncé pour les Aras ? C'est tout de même costaud, il faut déjà une sacré pression pour faire sauter une pièce. Si t'as un exemple ou une doc, j'aimerais bien consulter.Je l'ai lu ici et là dans des docs d'époque et d'autres plus récents. Par contre... aucune idée oà¹. Je dois fouiller dans mes classeurs et bouquins!
GSAKA a écrit :Ceci dit, quand une lampe commence à monter en pression, le gaz remonte par le pointeau et donc par le reservoir à eau.Oui, mais parfois le débit du pointeau n'est pas suffisant et la lampe monte en pression. Ou alors le pointeau est... fermé!
Une fois j'avais une Arras avec réflecteur et bec horizontal (modification d'une Arras classique). Mon Arras tombe bec en avant dans du remblais bien tassé. Je sors mon briquet de ma poche et tente d'allumer le bec : aucune flamme, le bec est complètement bouché. J'ouvre alors ma lampe et là ça fait "PSSSSSHHHHHH", preuve que la pression était en train de monter et pas qu'un peu.
Autre cas (que je n'ai heureusement pas vécu) : ton fond de cuve est rouillé et cède d'un coup, tu as alors 1 litre d'eau qui se déverse sur ton carbure... Pas sà»r qu'assez de gaz s'échappe par le pointeau avant d'atteindre 5 ou 10 bars!
GSAKA a écrit :Pour arriver à en faire une, il faut vraiment l'immerger dans de l'eau. Tous les cas d'explosion que je connais, c'était après immersion.J'avais lu justement qu'il ne fallait pas confondre l'explosion de la lampe (lampe qui cède et acétylène qui se dépressurise d'un coup) avec l'explosion de l'acétylène (beaucoup plus violente et dangereuse). Je ne connais plus le nombre de bars critique (10? 20?) mais justement l'objectif est que la lampe éclate avant qu'on n'obtienne une véritable explosion.
GSAKA a écrit :Donc j'avoue être très surpris. C'est pourquoi je pense qu'une autre lampe aurait resistée. Je mets en cause la conception de la lampe.Oui évidemment, les JK-Dey cèdent bien plus rapidement qu'une Arras...
Ce n'est pas avec un demi-reservoir d'eau (et encore certainement moins !) qu'on arrive à ce resultat.
sorcerer a écrit :
« À faire l'amour avec la terre, j'ai enfanté des p'tits vers blancs » - Jacques Higelin