Lun. 13 Nov. 2017, 11:29
2 Capitaine Caverne elpopo |
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Félicitations pour ce livre, et bonne chance pour cette première signature !
"Canari, ou l'enfer blanc" - Livre
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Lun. 13 Nov. 2017, 11:29
Félicitations pour ce livre, et bonne chance pour cette première signature !
Lun. 13 Nov. 2017, 11:40
(Lun. 13 Nov. 2017, 11:22)Georges V a écrit : Et moi de te voir tourner en dérision et réduire ce problème aux confins du périphérique. Pas de problème sur le fait que c'est un problème. Je n'ouvre pas le débat mais je place ici que je suis de ceux qui se réjouissent que la place dévolue à la bagnole soit réduite à Paris (même si c'est aussi pour d'autres motifs). Ça n'est pas une raison pour laisser passer l'idée qu'on attribue une mort à la pollution. Ça n'a aucun sens. A Paris, à Pékin et à Bornéo.
Lun. 13 Nov. 2017, 12:00
(Lun. 13 Nov. 2017, 11:40)ILOVETP a écrit : Ça n'est pas une raison pour laisser passer l'idée qu'on attribue une mort à la pollution. Ça n'a aucun sens. A Paris, à Pékin et à Bornéo. 1. Si ça ne tient pas pour la pollution, la causalité ne tient pas non plus pour le mineur qui picole, fume comme un pompier des gitanes maïs dans les années '60 et bosse en horaires décalés, trois facteurs qui favorisent les cancers. 2. On a quand même, en sciences et en recherche, des méthodes qui permettent d'écarter d'autres facteurs, pour permettre de conclure non seulement que la terre est ronde, mais aussi quantifier la part de macchabés indirectement imputable à la pollution, parmi d'autres facteurs. Ou à la malbouffe. Quand un gros fait une crise cardiaque, c'était peut-être une malformation ? Qui dit que c'était la malbouffe ?
(Lun. 13 Nov. 2017, 12:00)Georges V a écrit : des méthodes qui permettent d'écarter d'autres facteurs Appliquées non seulement aux 48.000 cas recensés par l'étude mais encore aux 91 autres pourcents dont ces méthodes ont donc abouti à conclure que la pollution n'avait eu aucun impact sur la dégradation de leur santé ? Sacré boulot ! C'est tout aussi con pour le tabac dans les années 1960 comme dans les années 2010. Les accidents de voiture ou de trainsurfing, le gazage au zyklon ou le cancer colorectal, sont des causes clairement attribuables. Pour la pollution de l'air, on peut évaluer en années de vie perdues, en coût pour la collectivité, en équivalent cacahuètes si on veut, mais on ne peut pas aligner des morts. Et écrire ça n'est pas contester la nocivité des phénomènes en cause.
Lun. 13 Nov. 2017, 14:37
(Modification du message : Lun. 13 Nov. 2017, 14:43 par Abdul El Razad.)
Et ça, ça implique de ne pas laisser l'industrie tripatouiller les études, comme justement dans le cas du tabac... (Lun. 13 Nov. 2017, 09:11)noktambule a écrit :En fait, le mésothéliome dû à l'amiante est assez anecdotique comparé aux fibroses pulmonaires.Citation :Ps: la seule différence entre l'amiante et les autres poussières de silice/charbon/etc, c'est sa propension à causer des cancers de la plèvre, sans qu'on sache bien pourquoi i commentDu point de vue d'un béotien tel que moi, ça fait quand même une sacrée différence. Mais j'avoue que j'ai une peur irraisonnée et peut être injustifiée de la saloperie de crabe qui te bouffe tout cru de l'intérieur pour te laisser crever dans ta merde dans des souffrances inimaginables... Un peu comme le cancer du poumon post tabagique est finalement anecdotique une fois rapporté aux bronchites chroniques et autres problèmes coronaires... Pas que les cancers soient moins graves, ou plus soignables, mais on meurt plus des autres causes...
Qui n'a point bu,
Boira Ronflard - Pièces détachées F2R - Sois répute
Lun. 13 Nov. 2017, 22:13
(Modification du message : Lun. 13 Nov. 2017, 22:35 par tarabucetta.)
Alors, oui les photos sont en argentique et je continue toujours de bosser en argentique. Pour la dangerosité de l'amiante, vu le débat animé je suis tenté de faire une réponse de normand... C'est un matériau ayant de si nombreuses qualités qu'il en est presque miraculeux. Alors si on l'aborde sous un angle d'une froide analyse "coût/bénéfice", on pourrait continuer à l'utiliser, tout dépend d'où vous mettez le curseur de l'acceptabilité du nombre de morts prématurées.... Cependant, il est bien prouvé que l'amiante tue, sachant qu'en termes de souffrance un mésothéliome de la plèvre (dû dans 85% des cas à une exposition à l'amiante) est probablement l'un des pires. C'est donc une belle saloperie, dont on mettra plusieurs décennies à se débarrasser (vu que dans les bâtiments existants on préfère souvent la laisser et la recouvrir plutôt que de l'enlever). Si ça vous intéresse, j'ai un très bon ami qui fait de la recherche sur le sujet, voici un article relativement détaillé : http://lodel.irevues.inist.fr/pollution-...hp?id=2260 (Dim. 12 Nov. 2017, 21:58)Jahirange a écrit :(Dim. 12 Nov. 2017, 17:13)tarabucetta a écrit :Quelle est ton approche de la question ? L'approche est simplement de laisser une modeste trace de cette histoire, car à ma connaissance à part le livre, très documenté et pointu de Guy Meria, "L'aventure industrielle de l'amiante en Corse", il n'y a pas d'autres ouvrages sur le sujet. Et quand tu échanges avec ce même Guy Meria qui a perdu des amis, qui s'est battu pour la reconnaissance de la maladie professionnelle des victimes (à partir des années 2000 seuleuement !), pour lutter contre la dérive des stériles en mer qui créent des plages (officiellement sans aucun risque), tu es pris aux tripes. L'Etat aurait certes pu faire plus pour contraindre les exploitants à appliquer de véritables mesures de protections des employés (les mineurs et autres ouvriers n'étaient pas les seuls exposés), mais de là à parler de traîtrise. Aujourd'hui l'Etat et les Collectivités essaient de protéger voire réhabiliter le site, mais les coûts sont clairement insupportables. Les travaux réalisés en 2009 sont insuffisants et le site est recouvert d'un tas de poussières de plusieurs dizaine de centimètre, au moindre coup de vent (fréquent dans ce coin de la Corse) les taux de fibres par litre battent des records (500 fois le seuil maximal). Quant au développement économique, cela a été la plus grande usine de Corse, cependant son développement a été favorisé par la seconde guerre mondiale, puis par le recours aux prisonniers de guerre italiens (qui n'ont jamais pu être recensés et donc comptabilisés dans les malades victimes de la mine) qui sont ensuite restés comme employés pour certains, et par des conditions d'exploitation vraiment scandaleuses permettant de réduire les coûts de production.
"Il ne suffit pas d'être heureux : il faut encore que les autres ne le soient pas." Jules Renard
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