Sam. 24 Dec. 2005, 13:07
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Citation :Etes-vous satisfait de la légalisation cette nuit des échanges sur internet ?
Personnellement, je n'ai pas voulu voter l'amendement sur la licence globale déposé par le PS et voté par une petite majorité de députés UMP. En effet, j'estime que le reversement des recettes de cette licence n'est pas techniquement au point. Il faut régler le problème de l'affectation des droits aux auteurs de cette taxe avant de la mettre en place. Ce serait la meilleure solution mais elle n'est pas prête dans son application. La pop
Quelle a été votre stratégie dans ce débat ?
J'ai ferraillé et jai obtenu gain de cause sur deux points qui concernent l'article 7 et l'article 13 du projet de loi : ils concernent l'interopérabilité des logiciels et la possibilité pour les universitaires et les chercheurs d'échanger leurs travaux. Sur ce dernier point, j'ai convaincu le gouvernement de revenir sur l'interdiction pour les scientifiques de travailler ensemble via le net.
Quant au premier point, et non des moindres, j'ai réussi cette nuit à sauver les logiciels libres ! Ils étaient en effet interdits dans le projet présenté, ce qui était une erreur stratégique grave. Le texte présenté maintenait comme point de passage obligé les grands logiciels de Microsoft ou d'Apple. Or le combat pour le logiciel libre s'appuie sur des principes d'échange, de partage et de liberté. Il s'agit de permettre aux Français et Européens de s'émanciper de la tutelle américaine. Cette question s'est réglée hier en milieu de journée à Matignon avec les industriels du logiciel libre. C'est vous dire l'urgence.
Comment expliquez-vous les difficultés de ce projet de loi ?
La préparation de ce texte a été soit incomplète, soit vulnérable. L'éclairage industriel n'a pas concerné tous les acteurs du dossier. Il n'y a pas eu assez de débats en amont. Le texte présenté n'est pas à la hauteur de l'enjeu, ni d'un point de vue économique, ni d'un point de vue sociétal. Le téléchargement, aussi condamnable soit-il du point de vue des droits d'auteur, est devenu une pratique qui concerne tout le monde, petits et grands. Mon fils de 15 ans m'a envoyé un texto hier soir pour me soutenir dans ce débat (rires..). On ne peut pas réformer la société par décret et construire des lignes Maginot contre le progrès technique.
L'utilisation de la procédure d'urgence parlementaire (un seul vote par assemblée) n'a-t-elle pas été une erreur ?
Si. Les parlementaires se sont énervés, d'autant plus qu'ils n'y comprenaient rien. Ce sont des sujets horriblement compliqués qui ont nécessité pour ma compréhension des heures et des heures de travail. Plus globalement, la méconnaissance des députés sur la révolution du numérique est inquiétante. La France est en retard.
A tantôt
La nature hait l'uniformité et adore la diversité. C'est peut être là que se reconnait son génie. B. Werber.