Sam. 27 Août 2011, 07:13
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Je ne reviendrai pas sur les photos floues et sombres (photos dont la qualité n'est pas adaptée au grand format choisi? format qui n'est pas adapté à la qualité des photos?) (et à commencer par la couverture...), sur les couleurs qui rendent mal (Baunau a-t-il travaillé en CMJN?), sur les quelques textes que j'ai lus et trouvés superficiels.
En revanche j'ai bien aimé la teinte froide choisie, que je trouve représentative de ces dernières années o๠la plupart descendent à la led, o๠la "lumière du jour" prédomine sous terre.
Car c'est ainsi que j'ai perçu l'ouvrage : plus documentaire qu'artistique. S'il n'y avait eu certains tags (il me semble) enlevés via Photoshop, je rapprocherais ce travail de celui d'un Eugène Atget.
La plupart des photos sont uniformément éclairées (même si parfois trop sombres) et laissent un bon témoignage de tel ou tel endroit. Certaines galeries tellement connues qu'on ne les prend pas en photo y sont, et j'ai eu plaisir à les y retrouver. Bref, "on y est".
Et c'est peut-être pour ça que ce fameux bleu dans le fond est gênant : les photos montrent avant tout les lieux et sont lassantes pour qui ne les (re)connaît pas, ce détail artistique n'y a donc pas nécessairement sa place.
Mais ce qui me gêne le plus dans ce leitmotiv, c'est que l'idée n'est pas nouvelle et que Superflux en a même fait "sa marque de fabrique" bien avant Baunau. Alors simple hommage vis-à -vis d'un cataphile que Baunau respecterait? ou plutôt plagiat? malhonnêteté intellectuelle? manque de probité?
* Oui, parcouru seulement, et quoiqu'en dise Baunau c'est tout à fait pertinent d'en faire la critique sans lecture ni contemplation approfondies : quand on édite un livre de ce format et rempli de photos pleine page, on se classe de facto parmi les beaux livres, c'est-à -dire ceux qui se feuillettent aléatoirement.
« À faire l'amour avec la terre, j'ai enfanté des p'tits vers blancs » - Jacques Higelin