Jeu. 27 Fév. 2003, 13:38
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650 hectares de souterrains dans le Val-d'Oise
Dédale de galeries sous Pontoise, caves historiques taillées dans la craie à Beaumont-sur-Oise, anciennes extractions de gypse à Menucourt... Le sous-sol du Val-d'Oise regorge d'imprévus que la mémoire collective finirait par oublier si l'Inspection générale des carrières abandonnées (basée dans les Yvelines) n'avait pas dressé un inventaire. On estime à 650 hectares, la surface des ouvrages souterrains désaffectés, dans 110 communes. Ils génèrent régulièrement des tassements ou des effondrements. Depuis le début de l'année, l'Inspection générale a été sollicitée une vingtaine de fois, la plupart du temps pour de micro-affaissements. Son intervention est parfois rendue compliquée par l'éboulement des entrées des carrières, comme à Méry-sur-Oise. Les 110 villages et villes concernés sont soumis à un Plan de prévention des risques liés aux mouvements de terrains (PPR). Quatre d'entre eux ont été approuvés par le préfet : pour Margency, le massif de l'Hautil, Pontoise et Soisy-sous-Montmorency. A Gonesse, ce sont les anciennes marnières (d'o๠était extraite l'argile) qui poussent les élus à élaborer un PPR. Une dizaine de secteurs (voir la carte) retiennent l'attention des spécialistes. Exemple à Pontoise, o๠la densité de population oblige à beaucoup de vigilance. Dans le massif de l'Hautil, c'est la très grande superficie des galeries et cavités (200 ha) qui est alarmante, au point de menacer les communes de Boisemont, Condecourt, Courdimanche, Jouy-le-Moutier et Menucourt. Cinq autres villes sont touchées dans les Yvelines. La forte pluviométrie de ces trois dernières années aggrave les risques. En 2001, l'excès d'eau a entraîné une série de mouvements de terrain, en particulier à Pontoise, Auvers, La Roche-Guyon, Argenteuil ou Villiers-le-Bel.
C.G.
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