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Seconde Guerre mondiale
A Annay-sous-Lens, un chantier d’assainissement a mis au jour une cavité souterraine

Un abri antiaérien découvert sous la place de la mairie

LE chantier d’aménagement paysager et d’assainissement de la place de la mairie d’Annay-sous-Lens a révélé l’existence d’un abri souterrain datant de la Seconde Guerre mondiale, apparemment « oublié » de l’histoire communale.
Non loin d’une pelleteuse muette, une planche dissimule quelques briques et un « trou » : en réalité le dôme d’une voà»te souterraine oubliée sous la place Roger-Salengro, face à  la mairie. Ce dôme a été percé il y a une dizaine de jours, lors du creusement d’une tranchée destinée à  la pose d’une canalisation d’assainissement.
Devant les interrogations quant à  la nature de la cavité mise au jour, le chantier a été suspendu. Sur les conseils de la préfecture du Pas-de-Calais, la ville a fait appel à  l’association Sub Artésia, qui répertorie toutes sortes de cavités naturelles ou creusées... mais également à  Alfred Duparcq, un particulier, président de l’association « Loos-en-Gohelle sur les traces de la Grande Guerre » et spécialiste local des cavités souterraines.
Au terme d’une visite dans les profondeurs annaysiennes, le verdict tombe : il s’agit d’un abri antiaérien construit pendant la Seconde Guerre mondiale. « Un véritable chef-d’oeuvre !, s’exclame Alfred Duparcq. Sur ordre du gouvernement en 1939-1940, il fallait établir des abris sous toutes les places et dans les cours d’école. »
Une voà»te en briques plutôt rare
L’abri annaysien reste cependant unique, selon Alfred Duparcq : « Celui-ci est voà»té et en briques, alors que les autres étaient en béton de schiste. Il est dans un état exceptionnel. Il n’y a pas une fissure... » Un ouvrage sans doute réalisé à  l’époque par une entreprise, et non par les services techniques municipaux ou les habitants. « Il y a sept galeries longues de sept mètres, disposées en escaliers avec angles droits. Si une bombe tombait, ces angles droits cassaient le souffle et évitaient la propagation les éclats », note Alfred Duparcq.
Au total, sous la terre, l’installation affiche quarante-neuf mètres de longueur, avec des couloirs larges de 2,50 mètres et hauts de 2,20 mètres. Selon M.
Duparcq, vingt-quatre personnes pouvaient être momentanément hébergées dans chaque tunnel. L’épaisseur des parois est de 35 cm sur les côtés et 30 cm sur le dôme... lui-même situé à  seulement une cinquantaine de centimètres de la surface de la place !
Remblayage
Les galeries impeccablement conservées sont équipées au sommet de trous permettant d’évacuer la pression libérée par une éventuelle explosion. Quant au sol bombé en béton, il facilitait l’écoulement des eaux dans des caniveaux et des puisards sans fond situés en bout de souterrain. A chaque extrémité de l’abri, les entrées sont murées. Ce qui interdit toute exploration d’éventuels axes de communication...
Devant cet imprévu, deux solutions ont été envisagées par la ville et la direction départementale de l’Equipement : conserver et consolider l’ouvrage, ou le remblayer en totalité. La seconde, considérée comme la moins onéreuse, a été retenue. Les travaux devraient donc reprendre leur cours dans les jours à  venir. Une nouvelle visite de chantier menée par les services de la ville et la DDE, vraisemblablement décisive, est prévue mardi prochain.
Benoît FAUCONNIER

la voix du nord - Edition du Mercredi 26 Fevrier 2003

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[Fist]

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ils enterrent l'histoire..c est lamentable..

[maitreshadok]

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avec le temps on s'y fait