[rabelaisien]

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Une digue géante pour se protéger des crues
Bray - Montereau

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Le plan des digues est dans l'édition papier, nombreux plans et photos dans <!-- m --><a class="postlink" href="http://images.google.fr/images?q=seine%20bass%C3%A9e&hl=fr&lr=&sa=N&tab=gi">http://images.google.fr/images?q=seine% ... a=N&tab=gi</a><!-- m -->

LA CRUE DE 1910 avait fait des ravages tout le long des berges de Seine, marquant de manière indélébile les esprits. Et tous les spécialistes s'accordent à  dire qu'une inondation de cette ampleur se reproduit environ tous les cent ans. Pour mettre à  l'abri l'Ile-de-France d'une telle catastrophe, il est donc temps de s'y mettre.
Le conseil d'administration des Grands Lacs de Seine, l'organisme chargé de réguler le débit de la Seine en amont de Paris, vient de présenter une étude qui conclut à  la faisabilité du projet de la Bassée. Cette vaste zone marécageuse de 2 300 ha, située entre Bray et Montereau-Fault-Yonne, pourrait servir d'énorme réservoir pouvant stocker jusqu'à  55 millions de mètres cubes d'eau. De quoi atténuer les crues de la Seine et éviter bien des dégâts. A la clé : la construction d'une digne géante de 58 km de long. Il ne reste plus à  l'Etat qu'à  approuver ce projet et à  le financer, avec l'aide de la région, car il coà»te près d'un demi-milliard d'euros. Si c'était le cas, les travaux pourraient débuter en 2011 pour s'achever en 2020.

Les travaux, bien accueillis par les riverains, pourraient débuter en 2011

« L'objectif est de se prémunir des grandes crues qui surviennent quand l'Yonne et la Seine débordent ensemble. Cela a pour effet de dévaster l'Ile-de-France en aval de Montereau, qui se trouve à  la confluence de ces deux fleuves. Sur l'Yonne, nous ne pouvons pas intervenir mais, sur la Seine, il est possible de reconstituer des zones de crues naturelles qui étaient inondables avant d'être exploitées par l'homme », explique Pascal Popelin, président des Grands Lacs de Seine. Grâce aux 58 km de digues en terre on pourra gagner de 20 cm à  60 cm de hauteur d'eau. Ce qui représente environ 2,5 milliards d'euros de dégâts en moins sur une crue de type 1910. « Des villes comme Ivry ou Alfortville (Val-de-Marne) seraient ainsi hors d'eau. Le RER C serait mieux à  l'abri, ainsi que Montereau, protégé de crues analogues à  celles de 1955 et 1982 », poursuit Pascal Popelin. Localement, ce projet ne rencontre pas d'opposition. La zone de la Bassée est très peu peuplée. Les expropriations se comptent sur les doigts de la main et deux fermes seront protégées. Par ailleurs, ce chantier peut être l'occasion de développer l'écotourisme, avec la mise en place de nouvelles liaisons douces, des pistes cyclables et itinéraires de promenade et d'observatoires de la faune et de la flore...

Sébastien Morelli
Le Parisien , mardi 01 mars 2005
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Clés

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55 millions de mètres cubes, c'est le volume d'eau pouvant être stocké dans les réservoir de la Bassée.

58 km, c'est la longueur des digues à  construire, d'une hauteur variant entre 0,60 m et 4 m.

51 pompes capteront l'eau de la Seine pour la déverser dans les 7 casiers entourés de digues.


18, c'est le nombre de fois o๠cet ouvrage aurait servi au XX e siècle s'il avait existé, soit une moyenne d'utilisation tous les cinq à  six ans pendant 2 à  2,5 semaines.

Le Parisien , mardi 01 mars 2005
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« L'eau était montée jusqu'à  la clinique »
RENà‰ BOULE a vécu l'inondation de 1982 à  Montereau

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EN JANVIER 1982, les habitants de Montereau ont les pieds dans l'eau. La Seine a largement dépassé sa cote d'alerte de 3 m pour atteindre 3,73 m, et l'Yonne n'est pas en reste. « L'eau était montée jusqu'à  la clinique, se souvient René Boulé.
Tout était dans l'eau, les lavoirs, l'ancienne baignade... Le parc des Noues était inondé, et il faisait tellement froid que l'eau avait gelé. On aurait pu patiner dessus. Dans ma rue, les cages d'ascenseurs étaient inondées et il y avait des planches sur les trottoirs pour marcher. » Si le projet anticrue de la Bassée se met en place, il permettra d'éviter une telle inondation à  Montereau. « à‡a serait bien, car même si c'était joli, ça a été une période difficile à  vivre. Seulement, au vu du coà»t estimé du projet, il faudra voir qui va payer. Si c'est encore au contribuable de mettre la main à  la poche... »

Photo : (LP/S.M.)

Le Parisien , mardi 01 mars 2005

[Le_psy]

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Pour un pêcheur c'est flippant ton info !
Mais merci bien !