[Sorce]

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Il était temps, je n’osais même plus sortir jusquâ€™à  la boulangerie !

Tu te fais harceler à  chaque fois que tu sors de chez toi par des cataphiles en chaleur pour avoir une dédicace ? Je compatie...

Nan, les cataphiles, ça va. Le problème, c'est surtout la centaine de journalistes qui se bousculent depuis des jours en bas de chez lui pour avoir une interview, un cliché, ou qui espèrent seulement qu'il sorte, qu'il leur dise quelques mots. Un regard. Un sourire. Un cliché volé à  travers la vitre entrouverte de la grosse berline aux vitres fumées. Ou simplement qu'il regarde par la fenêtre de son petit 500m² situé dans un quartier chic de la capitale, et fasse un petit signe de la main.

Les appareils qui mitraillent. Une photo qui sera revendue à  prix d'or avant de faire la "une" de toutes les revues-potins le lendemain matin.
Des interviews revendues au prix fort. Des magazines qui sortent un numéro spécial du célèbre Gaspard Duval. Les dix pages sur Voici, la quinzaine sur Gala, les dix-sept sur ckzone. La Une du monde. Une analyse du Point. Gaspard avec sarkozy (beurk !) dans le Figaro. Avec Delanoé (re-beurk), dans le Parisien. Gaspard en train de monter les marches avec Penolope Cruz et Marion Cottillard (miaaaam !), sur toutes les chaînes télés française et internationales.

Et encore, "heureusement" qu'il y a l'affaire Domi-nique Saute-Femme, qui aurait confondu une femme de ménage black avec sa femme aux sain-clair, pour occuper une petite partie des journalistes !

C'est sans compter aussi tous les gens qui l'arrêtent dans la rue, qui espèrent juste deux mots, un sourire, ou un autographe, ou qui veulent garder un objet qu'il a touché. Une poignée de porte. Un siège sur lequel il s'est assis. Un kleenex dans lequel il s'est mouché.

Le passant. La caissière du Franprix. Le conducteur du métro. La grand-mère du coin. Le chien du voisin.


Quelle vie infernale, mais quelle star ce gaspard !

Franchement, très bon je trouve...bravo.pdr