2 BiBi elpopo |
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Je reste un peu sur ma faim, bien que content d'être fixé sur la nature de ton propos. Le slogan de la manif pour tous aurait suffit, et on t'aurait renvoyé dans tes cordes d'un get real! sincère, te faisant remarquer que la famille nucléaire n'offrait pas davantage de un papa et une maman dans la durée, au 21ème siècle que n'importe quel couple homo.
Je suis né en 1986, dès la primaire, on était plus d'enfants de divorcés/séparés que de familles intactes. En 1999, quand je suis entré en 6ème, les quelques rares à croire encore au caractère sacré de la famille ont commencé à voir un psy en se rendant compte que papa se tapait sa secrétaire.
Les intentions du législateur, l'intérêt général, la finance mondiale, dans tout ça, ce n'est que voile de fumée au fond de ton argumentaire. Il n'y avait pas besoin d'autant, on est ici je pense assez lucides pour pas te grossir le trait au point de vouloir te faire croire qu'un couple homo qui adopte, c'est le nec plus ultra de la stabilité, ni que ça donnerait des horizons nouveaux à Cosette et ses copines qui sont sous la tutelle de l('ex)a DDASS.
Et je trouve d'autant plus fallacieux et malhonnête ton déroulé d'argumentaire sur la minorité lobbyiste qui profite sur le dos de la majorité, des effets perdus de vue par le législateur et de l'intérêt général, que dans ton appel à plus de rigueur intellectuelle, tu extrapoles au final très librement. Mariage n'est pas adoption. You can't have it both ways. Si tu appelles à de la rigueur dans le raisonnement, ce genre d'ellipse ne passe que très mal.
Le droit (sic) à posséder une petite chose, tout comme le droit à avoir des rapports sexuels, c'est une tout autre paire de manches, vraiment. Si tu suis un peu l'actualité législative turque ou encore la doctrine française et belges récentes en matière de consentement (droit à la satisfaction sexuelle pour les personnes handicapées), tu verras que c'est la quatrième dimension. Un monde que je ne connais d'ailleurs que très peu, parce que je me suis toujours arrêté au mariage. Et en bon juriste qui tente tant bien que mal de suivre l'actualité nationale en même temps qu'il bosse aux côtés du législateur européen et du juge du l'union, je n'ai d'ailleurs pas trop d'avis sur la question : c'est tellement complexe que je sais que je ne sais rien. Et sur ces questions, j'applique le même précepte que pour le TTIP et le CETA : quelqu'un qui prétend avoir la solution et un avis tranché ne fait que démontrer son ignorance, tant la matière est pluridisciplinaire et dense.