Sur la typologie je suis tout à fait d'accord. Trop occupé à accréditer l'idée d'une société secrète telle que décrite par la littérature, il en fait des caisses sur des rites initiatiques éloignés de la réalité actuelle. Mais je crois que ça a existé. L'histoire de la remise du plan est caractéristique : ça a probablement été vrai avant l'invention de l'imprimerie, quand la communauté comptait son armée de moines copistes ; c'est complètement dépassé depuis Google et open Nexus. La prégnance du discours du premier article, lui-même très influencé par
La Cité des cataphiles, est très nette. Et c'est dommage. Le mec choisit l'observation participante, il fallait en profiter pour actualiser tout ça.
Et comme tu le dis, l'affirmation selon laquelle on ne peut pas entrer seul est absurde. En tout cas fausse.
Concernant l'analogie avec une société secrète, je suis moins d'accord avec toi et plus avec l'auteur. Tout dépend comment on la définit bien sûr. Le TLFi dit "
Association clandestine composée d'un nombre limité de personnes qui poursuivent des menées subversives". Clairement ça n'a rien à voir (sauf à considérer que la marginalité est une subversion, mais personne ne prétend sérieusement faire la révolution par le seul fait de descendre). La première phrase de l'article Wikipédia est la suivante : "Une société secrète est une organisation sociale qui demande que ses membres gardent une partie de ses activités et de ses motivations secrètes". Y a quand même pas mal de ça dans la cataphilie. OK y a pas de réunion, y a pas de hiérarchie, y a pas d'objet ni de projet unanime, y a pas d'autre enjeu que le lieu dont il est question, mais il y a quand même ceux qui en sont et les autres. Et ceux qui en sont cherchent plus ou moins à poser des barrières à l'entrée. Notamment par le secret.
On peut se balader dans les carrières et faire le choix de n'avoir aucune interaction avec la communauté, mais ça ne remet en cause la réalité de la communauté.