Lun. 20 Août 2007, 11:44
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19 juillet 1870 - 10 mai 1871, deux dates qui encadrent la première guerre franco-allemande. Depuis la défaite de Léna en 1806 et l'occupation du royaume de Prusse jusqu'en 1813 par les Français, les Prussiens se sont érigés en ennemis acharnés de la France. Par ailleurs, les guerres d'Afrique (1830), de Crimée (1854), d'Italie (1859), de Syrie (1860) et du Mexique (1862) ont donné à la France et à Napoléon III, une fausse sensation d'invincibilité. Dans ce même temps, la Prusse a, sans relâche, renforcé son organisation militaire. Elle cherche à dominer l'Allemagne, alors Confédération germanique (unions des Etats allemand). En 1866 la Prusse réussit à imposer sa domination.
Le roi de Prusse Guillaume 1er et son premier ministre Otto Von Bismarck veulent provoquer une guerre. Ils ravivent le patriotisme allemand en évoquant les guerres du passé et l'humiliation de 1806. Le général Von Moltke est chargée de préparer le conflit. Bismarck veut amener la France à déclarer elle-même la guerre afin qu'elle se discrédite auprès des autres pays. En proposant un prince des Hohenzollern à la succession du trône dâEspagne, en alimentant par de fausses dépêches une campagne de propagande, le prétexte est presque trouvé.
Le gouvernement français tombe dans le piège en 1870. Le 15 juillet Adolphe Thiers, président du conseil demande à la chambre un crédit de 500 millions. Le 17 juillet, le Reichstag congratule Guillaume 1er. Les Prussiens tiennent leur guerre.
En Allemagne, tout est prêt pour la mobilisation et la guerre. En France, ni les troupes, ni l'intendance, ni le matériel, ni les places fortes sont prêts. Les effectifs sont insuffisants et les réserves ne sont pas organisées. Pire, les victoires du passé (Afrique, Crimée, Italie) entretiennent l'armée dans une confiance aveugle.
Les Prussiens mettent en ligne 460 000 hommes parfaitement équipés. La France en met 350 000, en tunique gris de fer bleutée et pantalon garance (rouge pourpré). Ils sont équipés de fusil Chassepot (du nom de son inventeur Antoine Chassepot ). L' artillerie prussienne est supérieure, le canon Krupp en acier se chargeant par la culasse a une portée de deux kilomètres, une cadence de tir et une précision nettement supérieure aux canons de bronze français se chargeant encore par la bouche.
Le commandement français est incompétent en matière dâentraînement, de préparation des batailles et surtout de commandement de grands bataillons. En Prusse Von Moltke, évalue, mobilise et organise de façon précise les opérations. Quinze jours après la déclaration de guerre, les armées allemandes se trouvent près de la frontière.
Entre la déclaration de guerre et l'écroulement du Second Empire (et donc de Napoléon III), il ne s'écoulera qu'un mois et demi. En Alsace et en Loraine o๠se déroulent les opérations, l'armée française subit de terribles revers avec la capitulation de Sedan le 2 septembre et l'encerclement de Metz. En quelques semaines, la France a perdu ses meilleures troupes et l'ennemi marche sur Paris. Le 4 septembre l'empire s'écroule. Léon Gambetta (député républicain), Jules Favre (républicain adversaire de lâempire) et Jules Ferry (député républicain) proclament la République. Ils constituent un gouvernement de Défense nationale sous lequel les conflits vont se poursuivre jusqu'au 28 janvier 1871.
L'armistice est conclu à Versailles par Bismarck et Jules Favre. Rapidement la France doit élire une Assemblée Nationale chargée de décider de la paix ou de la poursuite de la guerre. Mais continuer la guerre augmenterait le risque de ruiner et dévaster davantage le pays. Des élections se déroulent le 8 février 1871. Elle donne une forte majorité aux modérés et à Thiers opposé au conflit. Continuer la guerre augmenterait le risque de ruiner le pays et de le dévaster davantage L'assemblée nationale nomme Adolphe Thiers chef du pouvoir exécutif. Ce dernier négocie avec les Allemands et le 26 février signe les prémisses de la paix. Le traité définitif est signé le 10 mai 1871 à Francfort.
Les rideaux défensifs de la fortification Séré de Rivières
Au sortir de la défaite de 1870-1871 face à lâempire germanique la France se trouve privée de lâAlsace et de la Lorraine. Les 250 Kilomètres de nouvelles frontières comprises entre Longwy et Belfort sont une véritable brèche autorisant la ruée sur Paris.
Après deux années de réflexion le Général Séré de Rivières, directeur des travaux du génie, présente son fameux mémoire intitulé : « Considérations sur la reconstitution de la frontière de lâEst », dans lequel il expose un projet cohérent de défense de la nouvelle frontière quâil fallait rendre inviolable. Un nouveau système fortifié était indispensable pour faciliter les opérations de mobilisation. Il devait avant tout empêcher toute offensive de lâennemi. Enfin les fortifications pourraient servir de base de départ à la reconquête des territoires perdus.
Séré de Rivières, dont les propositions furent retenues, préconisait la création de quatre camps retranchés à Verdun, Toul, Epinal et Belfort en se basant sur le modèle de ceux existant déjà autour de Paris, de Lyon et celui de Langres entrepris avant 1870. Les villes choisies étaient toutes dâimportants carrefours ferroviaires quâil fallait absolument protéger. De plus, trois dâentre elles étaient toujours des places fortes. Seule Epinal ne possédait plus de fortifications depuis longtemps. Lâenceinte quâon envisagea dây construire ne fut jamais réalisée.
La grande innovation de ce projet fut de réunir ces camps deux par deux avec des forts de liaison pouvant sâappuyer les uns sur les autres afin de constituer des « rideaux défensifs ».
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--> Même pas mort mais déjà six pieds sous terre <--