Lun. 02 Dec. 2002, 09:17
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Citation :Le Parisien JEUDI 2 NOVEMBRE 2000 - VAUX-SUR-SEINE, MARDI. Chaque jour, de nombreux poids lourds viennent déposer des gravats pour le chantier expérimental de la société Terralia. (LP.)
UNE EXPàRIENCE est actuellement en cours à Vaux-sur-Seine dans le massif forestier de l'Hautil. Des centaines de tonnes de gravats serviront à combler les anciennes carrières de gypse désaffectées. Ils proviennent de chantiers de terrassement effectués dans les secteurs de Meulan et de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) et sont utilisés pour boucher les cuvettes, appelées aussi « fontis », qui forment
des entonnoirs. Au final, l'espace, appartenant à un propriétaire privé, sera reboisé. Cela dit, l'association pour la défense des sites (Def'sit) s'interroge, car, selon les responsables, les risques d'effondrement demeurent. Par ailleurs, ils réclament des informations à propos de la composition des déchets déposés sur la zone. « Qui contrôle le contenu des bennes amenées par les poids lourds ? Qui sera chargé de la surveillance du site lorsque les trous auront été remblayés ? On comble en surface, mais les galeries très profondes ne seront pas bouchées », estime Monique Ory, présidente de cette associationde sauvegarde de la nature. « En conformité avec la réglementation » Les passants qui circulent sur la départementale 922 peuvent apercevoir le chantier et les buldozzers qui tassent les gravats. Et devant le balai de camions qui prennent la direction de Vaux-sur-Seine par la route de Pontoise avant de s'engouffrer dans
le massif forestier, Monique Ory s'inquiète. « On a déboisé entièrement l'espace en question, en faisant une coupe claire au printemps dernier, mais il n'est pas évident que les nouvelles plantations prennent racines. De plus, j'remarqué que, parmi les matériaux de démolition, il y avait du caoutchouc, du métal et des plastiques. » Cette opération expérimentale, lancée par la société Terralia implantée au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), est effectuée sur une parcelle de 3 hectares. « Nous sommes en conformité avec la réglementation. Les administrations et les services compétents ont été informés du projet », indique Max Sézille, le directeur de l'entreprise. Des matières inertes provenant de chantiers de terrassements ou de démolition, telles que des blocs de béton ou des gravats, sont entassées dans les cuvettes, puis une couche de terre accompagnée de compost achèvera l'aménagement de la parcelle avant d'être reboisée. Ensuite, les 40 hectares du massif pourraient subir le même traitement. La commune de Vaux-sur-Seine soutient ce réaménagement. Une information a été livrée aux élus lors d'une réunion de conseil municipal de septembre. « La commune ne peut qu'encourager, voire promou-
voir, la remise en état de cetteforêt et de son sol dégradé. » Yves Fossey