Dim. 10 Juil. 2005, 14:32
0 | 0 | ||
Plan Local dâUrbanisme de Paris : une mobilisation indispensable !
Chers Amis défenseurs de la Petite Ceinture ferroviaire de Paris,
Jusquâau 13 juillet 2005, lâensemble des Parisiens
Citation : et des personnes concernées par la remise en service de cette infrastructureest invité à participer à lâenquête publique concernant le Plan Local dâUrbanisme qui définira les grandes règles dâaménagement du Paris de demain.
Les dossiers dâenquête publique sont à votre disposition dans chaque mairie dâarrondissement : du lundi au vendredi de 8 heures 30 à 17 heures (jusquâà 19 heures 30 le jeudi) ainsi que le samedi 9 juillet 2005, de 9 h à 12 h en mairies des 1er , 7e, 10e et 16e arrondissements. Vous pourrez formuler vos remarques sur des registres prévus à cet effet.
Des commissaires enquêteurs assurent des permanences en mairie pendant toute la durée de lâenquête (se renseigner en mairie, sur <!-- w --><a class="postlink" href="http://www.paris.fr">www.paris.fr</a><!-- w --> ou au 3975).
Il est indispensable que chacun dâentre nous fasse connaître son point de vue afin dâélaborer un plan local de lâurbanisme cohérent et de qualité. Une grave menace pèse en effet sur la Petite Ceinture ferroviaire : une partie de la section Sud pourrait être classé en Zone Urbaine Verte, ce qui risquerait de mettre en péril ferroviaire les sites concernés (voir au-delà ...). Il est donc impératif dâexiger le classement de lâensemble de lâinfrastructure en Zone de Grands Services Urbains, à lâinstar des autres emprises ferroviaires de la capitale.
Contrairement à un référendum, il ne vous est pas demandé de vous prononcer par oui ou par non, mais de donner votre avis, et vous avez toute latitude pour le motiver in extenso sur les cahiers dâenquête...
Vous pouvez télécharger le numéro spécial de Ceinture Express, le bulletin de lâASPCRF, consacré à cette Enquête Publique : <!-- m --><a class="postlink" href="http://www.petiteceinture.org/IMG/CExp200507.pdf">http://www.petiteceinture.org/IMG/CExp200507.pdf</a><!-- m -->
Plan Local dâUrbanisme : une menace pour le débat sur lâutilisation de la Petite Ceinture Ferroviaire
Le projet de Plan Local dâUrbanisme (PLU) de Paris, arrêté à la suite des débats et de la délibération du Conseil de Paris au cours de la séance des 31 janvier et 1er février 2005, est soumis à lâEnquête Publique du 31 mai au 13 juillet 2005. Ce projet de PLU, par le classement quâil prévoit pour la Petite Ceinture, semble exclure dâemblée la réactivation globale dâun service ferroviaire régulier sur cette ligne et menace de verrouiller le débat sur son utilisation, avant même que les Parisiens se soient exprimés dans le cadre de lâEnquête Publique.
Ainsi, la quasi-totalité des vingt-trois kilomètres de voies ferrées de la Petite Ceinture comprises entre les Batignolles, dans le 17e arrondissement, et la station du RER C " Boulevard Victor " au Sud du 15e arrondissement, est classée en " Zone de Grands Services Urbains ", à lâinstar des lignes ferroviaires exploitées. Mais deux très courtes sections non contiguà«s apparaissent classées en " Zone Urbaine Verte ". Lâune, longue dâenviron 750 mètres, est située dans le 14e arrondissement, entre la rue Friant à lâEst et la rue Didot à lâOuest. Lâautre, longue dâenviron 350 mètres, est située dans le 15e arrondissement, le long du parc Georges Brassens, entre la rue Brancion à lâEst et la rue de Dantzig à lâOuest. Elles sont séparées par une section longue dâenviron un kilomètre, dont les trois quarts de la longueur se trouvent en tunnel. Une telle configuration est très éloignée de lâidée de coulée verte, ou promenade plantée, continue, telle quâelle fut réalisée sur le parcours de lâancienne ligne de la Bastille, dans le 12e arrondissement. Même si la liaison de ces sections au moyen du tunnel intermédiaire était envisagée, il resterait impossible de comparer les deux aménagements parce que le plus long tunnel de lâancienne ligne de la Bastille possède une longueur dâenviron 75 mètres, soit dix fois moins que celui de la Petite Ceinture qui sépare les deux zones en danger !
La motivation des élus parisiens pour attribuer à ces deux sections un classement de zone différent du reste des vingt-trois kilomètres de la Petite Ceinture pose question.
Un premier élément de réponse peut être trouvé au sein de lâamendement 228ter adopté par le Conseil de Paris lors de la séance des 31 janvier et 1er février 2005 : " Le Conseil de Paris émet le voeu que la Ville de Paris engage une réflexion permettant dâenvisager le classement au moins partiel de la Petite Ceinture en Zone Urbaine Verte si les négociations avec RFF ne progressent pas dâici la fin de lâEnquête Publique sur le PLU ". Les négociations dont il est ici question sont celles entreprises par la municipalité actuelle depuis mars 2001 pour réaliser des jardins et une promenade plantée sur certaines sections de la Petite Ceinture. Les sections évoquées jusquâà présent sont situées dans le 15e arrondissement, sur une longueur dâenviron 2500 mètres entre le parc Georges Brassens à lâOuest et la porte de Sèvres à lâEst (voir carte) et dans le 12e arrondissement, sur une longueur dâenviron 1700 mètres entre le cours de Vincennes au Nord et la rue Claude Decaen au Sud. Autrement dit, seule lâune des sections dont le projet de PLU propose le classement est Zone Urbaine Verte correspond à une partie mineure de lâune des sections évoquées depuis quatre ans par la municipalité parisienne.
Lâévolution des choix des élus parisiens pose également question.
Nous pouvons remarquer que les sections classées en Zone Urbaine Verte sont toutes en tranchée, alors que les sections évoquées depuis 2001 par la Ville de Paris dans les 12e et 15e arrondissements sont en quasi-totalité en hauteur (talus ou viaduc) ou à niveau. Les sections en tranchée possèdent comme principal avantage sur les sections à niveau ou en hauteur de représenter moins de nuisances sonores et visuelles pour les riverains. Donc de voir apparaître moins de contestation de la part de ces derniers en cas dâouverture au public de la plate-forme de la Petite Ceinture.
Nous pouvons également remarquer que la longueur totale des sections proposées comme Zone Urbaine Verte dans le projet de PLU (environ 1000 mètres) est très inférieure à la longueur totale des sections des 12e et 15e arrondissements (environ 4200 mètres) évoquées ces dernières années. Cela présente comme avantage de réduire à peu près dâautant le montant prévisionnel du coà»t des travaux dâaménagements dâune promenade plantée. En effet, aujourdâhui, a contrario des projets évoqués depuis plusieurs années, les aménagements réalisés sont modestes : le rachat puis lâaménagement dâune petite parcelle située à côté de la plate-forme à double voie de la Petite Ceinture dans le 17e arrondissement (jardin Ernest Roche) et la location pour un bail de cinq ans non renouvelable de 1000 mètres linéaires de plate-forme au Sud du 16e arrondissement, dans un secteur o๠les besoins en transport collectif sont très faibles. Si aujourdâhui aucun des projets évoqués depuis la campagne des élections municipales de 2001, que ce soit dans le 15e ou dans le 12e arrondissement, nâa été réalisé, câest moins par lâopposition du propriétaire de la Petite Ceinture, Réseau Ferré de France, qui nâaurait sinon pas accepté de vendre ou de louer les deux parcelles du 17e et du 16e arrondissement, quâà cause du coà»t financier des projets, ne serait que pour la mise aux normes de sécurité de la plate-forme et de ses accès, et surtout de lâopposition de riverains attachés au calme de leur environnement proche. Ainsi, lâanalyse du projet de classement de ces deux sections de la Petite Ceinture ferroviaire en Zone Urbaine Verte soulève deux questions pertinentes par rapport au débat sur lâusage de la Petite Ceinture :
Tout dâabord, la question des nuisances générées pour les riverains par la circulation de promeneurs sur la Petite Ceinture.
Des nuisances visuelles : regards indiscrets dans les appartements des riverains. Mais aussi des nuisances sonores : brouhaha en cas de forte fréquentation, comme il sâen produit aux beaux jours dans les parcs et jardins parisiens, et cris dâenfants. Cette question nâest jamais été évoquée par les élus, de droite comme de gauche, partisans dâune promenade plantée et opposés à la réactivation dâun transport urbain de voyageurs. Alors que ce sont souvent les mêmes qui présentent cette question comme un obstacle majeur à la mise en service dâun tramway sur la Petite Ceinture, sous le libellé pudique de "problème dâinsertion urbaine", comme ce fut le cas lors des concertations préalables et des enquêtes publiques relatives aux projets de Tramway en Rocade Sud et de prolongement de la ligne de tramway T2.
Par ailleurs, ce projet de classement apparaît comme une tentative de verrouillage du débat sur lâaménagement de la Petite Ceinture au profit dâun projet de promenade plantée et au détriment dâun projet ferroviaire.
Cette tentative exploite les désirs, pourtant contradictoires, de riverains de voir préserver le calme de lâespace qui se trouve devant les fenêtres de leur appartement, et ceux dâhabitants de lâagglomération francilienne de voir développer un réseau dâaxes verdoyants dédiés aux circulations douces dans un espace urbain densément bâti. Elle exploite également, il faut bien le reconnaître même pour un défenseur de la vocation ferroviaire de la Petite Ceinture, les carences de propositions concrètes de projets ferroviaires de la part des organismes ou entreprises publiques (STIF, RFF, SNCF, RATP) concernées ou chargées de la gestion de cette ligne.
Nous critiquons donc vivement ce projet de classement de deux sections
de la Petite Ceinture, lâune dans le 14e arrondissement, lâautre dans le 15e arrondissement, en Zone Urbaine Verte, parce quâil risque de mettre en péril tout usage ferroviaire de la section Sud de la ligne à lâavenir. Nous demandons donc le classement de ces deux sections en Zone de Grands Services Urbains, à lâinstar de ce qui a été fait pour le reste des sections Sud, Est et Nord de la Petite Ceinture. Enfin, nous demandons à ce quâun véritable débat confrontant les atouts et les faiblesses des projets de promenade plantée et de service ferroviaire ait enfin lieu. Un tel débat ne pourra sâinstaurer que le jour o๠un projet concret de transport ferroviaire associé à un projet dâurbanisme sera présenté, et non quelques études techniques préliminaires laissant de larges zones dâombres et par ce biais prêtant le flanc à de nombreuses critiques, comme celles qui furent réalisées ces dernières années (études SYSTRA et STIF).
Ce débat pourrait même permettre de montrer quâil est possible de faire cohabiter à de nombreux endroits la ligne de transport ferroviaire et les espaces de promenade. Mais il ne pourra émerger que le jour o๠les autorités de tutelle des organismes et entreprises concernées (RFF, SNCF et RATP), câest-à -dire les membres du Conseil dâAdministration du STIF : représentants de lâàtat et élus locaux (Région àle-de-France, Conseils Généraux des départements franciliens), assumeront le risque de défendre un tel projet et dâaborder les sujets tabous que sont les atouts de ce projet et les moyens de réduire, voire de faire disparaître, ses faiblesses.
Lâhistoire contemporaine de lâusage de la Petite Ceinture ferroviaire est celle dâune lente dégradation, o๠chaque année passée voit son état empirer, alors que cette ligne peut rendre des services significatifs aux habitants de la Région àle-de-France pour leurs déplacements. Lâabsence de volonté politique de réactiver un service ferroviaire sur cette ligne, alors que la plupart des autres capitales européennes (comme Londres, Berlin et Bruxelles) exploitent sous diverses formes (tramway, métro ou RER) une ligne de rocade dâun périmètre équivalent à celui de la Petite Ceinture, apparaît de plus en plus comme un gâchis et un archaà¯sme. à lâheure o๠le pétrole passe de statut de source dâénergie abondante à rare et o๠les problèmes de pollution atmosphérique due à son usage pour le transport constituent une menace préoccupante pour la santé publique et le climat de la planète, la non-utilisation et le refus dâouvrir le débat sur la réutilisation ferroviaire régulière de la Petite Ceinture prennent de plus en plus le visage dâune grave erreur stratégique. Il convient dâéviter que le projet actuel de PLU ne donne, comme câest le cas actuellement, une illustration historique de cette erreur.
Lâavenir de la Petite Ceinture vous appartient : réagissez !
La présentation de lâEnquête Publique consacrée au PLU sur le site de la Ville de Paris : <!-- m --><a class="postlink" href="http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=1&document_type_id=2&document_id=10425&portlet_id=815">http://www.paris.fr/portail/accueil/Por ... let_id=815</a><!-- m -->
Liens et agendas http://departements.forumsactifs.net/le ... s-t198.htm