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Un petit rappel : en 1999, le musée des Transports urbains a été viré de l’ancien dépôt de tramways de Saint-Mandé, suite à  la décision de la RATP de réaliser une opération immobilière sur ce site, dans le cadre du train de mesures prises pour éponger la facture du siège pharaonique de Bercy.

La collection a donc été déménagée sur Colombes, dans les anciens bâtiments appartenant à  la Défense nationale (en fait, les halls de montage de l’ancienne usine d’aviation Amiot, devenu le centre de gestion du personnnel de la Marine nationale). Une partie des bâtiments était prévue pour être reconverti en dépôt de tramways dans le cadre du futur prolongement du T2 de la Défense au Pont de Bezons. Le grand hall, divisé en deux parties, aurait alors abrité aussi bien les tramways modernes que les véhicules anciens (futur dépôt de la T2 + musée). Il était même prévu une voie en boucle pour faire rouler les vieux trams. Le raccordement des voies du musée à  la T2 permettait, plaisir suprême, d’envisager des circulations spéciales de vieux trams.

Et voici qu’aux dernières élections municipales une nouvelle maire UMP (certaines mauvaises langues parlent d’une tocarde parachutée là  parce que personne croyait à  un changement de majorité) succède au maire communiste que tout le monde pensait indéboulonnable. D’emblée, la nouvelle maire s’oppose de façon virulente au musée, souhaitant récupérer les surfaces correspondantes pour réaliser une opération immobilière (encore une !), au prétexte que « la municipalité précédente a laissé la ville criblée de dettes et que cette opération est une nécessité ».
Alors que faire de la collection ? La RATP, qui a déjà  payé le déménagement de Saint-Mandé à  Colombes, n’a pas du tout envie de remettre ça.

Devant cette situation d’impasse, l’association gérante, l’Amtuir, se met en recherche d’un site susceptible d’accueillir la collection en lance des appels tous azimuts pour voir si une commune est intéressée par un musée des transports urbains.

Après examen de diverses propositions, deux solutions sérieuses restent aujourd’hui en « compétition ».
- La ville Chelles propose de réutiliser la grande halle Sernam, le long du triage SNCF désaffecté de Vaires. La ville qui semble motivée propose même de construire une ligne de tramway entre la gare et le futur musée (on se demande bien o๠ils trouveront le fric, m’enfin…).
- Le département de Seine-Saint-Denis propose de son côté d’affecter la future extension du parc de la Courneuve au musée des transports. En effet, le parc devrait récupérer les bâtiments et les terrains du Service des Essences aux armées, relié par voie ferrée à  la Grande Ceinture, non loin de la gare du Bourget.

Une décision est théoriquement attendue fin novembre.