Jeu. 30 Jan. 2003, 19:17
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Nicolas
Tham Pamom : araignees, etroitures et belle rencontre !
C'est decide. Fabienne et moi partons vers l'ouest en motoculteur, un moyen de transport etrange et hybride qui tient de la charrue, de l'omnibus et du secoue-squelette. Notre chauffeur a pris en cours de route un jeune gars sympathique et souriant et un bonze qui ressemble etrangement a une reincarnation de Fernandel dans Don Camillo... Au dela du temple ou ce derneir s,arrete, notre courageux destrier s'engage dans un chemin creux au bout duquel il faut faire marche arriere car nous ne sommes pas du tout ou il faut. Une paysanne, un peu amusee, nous indique, un peu avant, une vague piste qui enjambe les clotures le long d'un ruisseau. Puis se perd dans la foret. Obstinement, nous avancons. Une sansgue m'attaque. Contrairement a ce que je croyais, cela fait mal. Ne croyez pas toujours vos professeurs lorsqu'ils se melent de ce genre d'animaux ! Enfin, devant nous, l'entree.
ou plutot : les entrees, car il y en a trois.
Nous penetrons la plus avenantes qui s'enfonce devant nous en diaclase. Au dela d'une etroiture que je passe en premier, la galerie se poursuit. Je me prepare a avancer quand, sur le bloc juste en face de moi, je distingue une enorme araignee, sans doute 15 ou 20 cm de large, sans galejade ! J'annonce ma decouverte a Fabienne qui refuse par consequent de me rejoindre et j'apercois un seconde bete, quasiment aussi grosse que l'autre. Temeraire mais pas courageux devant ce genre de salete, je rebrousse chemin en faisant autant que possible attention a ne pas toucher la paroi...
Nous empruntons, peu rassures, un conduit qui nous mene a une deuxieme diaclase. Meme morphologie etroite - les araignees en moins - qui fait que nous butons sur une etroiture vraiment etroite au dela de laquelle je ne peu aller malgre mon gabarit. Il y a des limites a tout. Demi tour en faisant la topo, histoire de n'etre pas venu pour rien.
En realite, la grotte n'est autre chose qu'un reseau modeste fait de diaclases paralleles parfois reliees entre elles par des passages les recoupant a angle droit.
De retour au village, nous attendons le tuktuk dans ce qui ressemble a une epicerie. Les gamins sont comme d'habitude emerveilles par les lampes a carbure (moi, c'est l'habilete des tisserandes qui m'emerveille... Comme quoi tout est toujours histoire de culture !) et le maitre des lieux entame avec nous une conversations en francais... Il est professeur de Geographie au college du village - excusez du peu, il y a un college de 130 eleves pour ce village de 150 foyers - et se propose de nousemmener demain vers une autre grotte dont le nom nous echappe un peu... Comme il nous demande le prix d'un casque avec aceto, que nous minorons a 50 euros histoire de ne pas passer pour des millionnaires en goguette, nous apprenons qu'il gagne 200 000 kips pqr mois, l'equivalent de... 20 euros !
Decidement, il y a des choses qui ont parfois du mal a passer quand on est un falang... En particulier etre un millionaire en goguette...