Lun. 19 Oct. 2015, 23:37
(Modification du message : Mar. 20 Oct. 2015, 00:02 par Capitaine Caverne.)
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(Lun. 19 Oct. 2015, 21:32)plongeur a écrit : Pour ce qui concerne les motivations de la vidange généralisée des cimetieres centraux parisiens, disparition programmée depuis plusieurs siecles, mais jamais exécutée, il s'agit d'une simple opération immobilière.
Les bourgeois qui prennent le pouvoir en lieu et place de la noblesse et du clergé qu'ils ne peuvent intégrés, les bourgeois donc veulent de la terre en pleine ville. Ces vastes cimetières sont une manne pour eux et les mânes des ancêtres sont de peu de considérations. Ils n'hésiterons pas d'ailleurs à faire guillotiner le peuple qui s'est levé, ou plutot qui a été soulevé.
Non, les archives possèdent un nombre important de pièces qui montre les problèmes d'hygiène de ces cimetières, que ce soit la puanteur ou les eaux des puits souillés.
De plus, à la fin du 18e siècle, il y a un courant hygiéniste qui voit le jour.
Tes opérations immobilières ne tiennent pas la route, puisque , en général, ces cimetières ont donnés lieu à des places. Et cela est le cas dans des villes importantes comme dans les petits villages (les fameuses places à côté des églises). Pour le cimetière des innocents, celui-ci a également donné place à une place.
Et comme le dit si bien ILOVETP, la révolution, avec tes fameux bourgeois qui prennent le pouvoir, se déroule plusieurs années après que le transfert des cimetières ait été décidé.
Si la notion de sites ouvert à un "large public" peut être évoquée, c'est par opposition à la période antérieure à la Révolution, où les personnes du peuple n'avaient pas accès à la culture, et où les "musées" étaient privés.
Après la révolution, l'Etat ainsi que des société savantes réaliseront des musées et ceux-ci seront gratuits (gratuité imposée par la loi).
En théorie, tout le monde pouvait accéder au musée, mais en pratique ce n'était pas le cas.
Les rares documents sur le sujet montrent qu'en général, ce sont des gens relativement aisés qui allaient au musée (excepté les riches marchands qui étaient sous-représentés). La quasi-totalité du peuple qui y allait étaient les domestiques et les bonnes, accompagnant la classe aisée. Et le milieu était surtout masculin.
Fait assez étonnant, dans certains musées, il y avait aussi des enfants de la classe populaire qui y allaient seuls (les plus aisés allant avec leurs parents ou leur precepteur), par curiosité.
Et ce qui était vrai pour les premiers musées ne l'était pas forcément pour les catacombes, dont les visites se font au départ sur demande ou sur invitation, elles ont été d'abord occasionnelles, puis régulières. De nombreux articles décrivent la visite de ces lieux. Les personnes ne sont pas décrite, mais d'après les rares descriptions ou gravures, la classe bourgeoise est très bien représentée (pour ne pas dire qu'elle était la seule catégorie représentée).
ardnaxela a écrit :C'est une réalité toujours contemporaine: si demain tu vas à la dernière expo-évènement dans le dernier-né des musées, tu as plus de chances d'être entouré de cadres, avocats et médecins urbains que d'ouvriers ruraux. Comme en 1810...
Et comparer le public d'aujourd'hui à celui de la fin 18e / début 19e est un non-sens. Aujourd'hui la culture s'est démocatisée, même si tout n'est pas parfait.
Aujourd'hui il y a bien plus de gens des classes moyennes et populaires, ou issues de ces classes qui vont au musée qu'au début 19e.
Il suffit de voir qui sont les touristes....
A force d'accuser les autres de trolls, vous finissez par en créer des vrais.