Sam. 09 Oct. 2010, 15:05
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Sur le plateau les équipes poursuivent leurs relais non-stop sur les travaux de désobstruction engagés maintenant depuis 2 jours et demi dans ce secteur. Du géotextile a été déployé sur cette entrée afin de consolider les abords de lâorifice de cette cavité qui présentait encore quelques instabilités et dâautres modes de confortement sont aussi actuellement à lâétude.
Du côté de la plongée, les plongeurs de pointe qui devront atteindre la cote 780m ont été convoyés vers la cavité vers 11 heures ce matin. Leur immersion est maintenant imminente et leur retour vers la surface est prévu après 17 heures. En surface, sur le plateau les équipes destinées à localiser au plus tôt et très précisément lâaplomb de la balise de localisation sont en place. Cette balise va être activée par les plongeurs une fois proches du point 780m.
En parallèle un important travail dâétude du terrain recouvrant le bassin dâalimentation de cette résurgence de la Dragonnière est en cours. Mené par un ensemble de spécialistes de tous bords (géologues, topographes, géophysiciens, hydrogéologuesâ¦) il vise à définir des points hautement stratégiques afin dâenvisager la réalisation dâune série de forages de repérages (soit de faibles diamètres). Des forages qui viseront à atteindre, dans un premier temps, des galeries exondées ou noyées, susceptibles (après analyse vidéo) de pouvoir mener, à la vue de divers facteurs, les équipes du Spéléo Secours Français vers Eric Establie. Eric qui pourrait, depuis sa mésaventure au contact du passage effondré de 780m, suivant la concordance de bons nombres dâéléments aujourdâhui recoupés, s'être réfugié au sec dans une galerie exondée située entre 1300 et 1500m de la vasque dâentrée.
Si lâon peut supposer cette zone de repli possible dans cette frange de 1300/1500m, câest notamment aussi parce que plusieurs autres siphons souterrains ardéchois présentent eux aussi des profils de longueur quelques peu similaire et dans tous les cas inférieurs à 1400m de développement (4-5 exemples connus). Soit un facteur géomorphologique que lâon peut considérer plutôt typique au contexte hydrologique et géologique de ce département qui accrédite alors cette présence probable de vides proches du dernier point connu de 1040m, point qui de plus se trouve sur une frange remontante du siphon. "
j'ajoute
la source de la dragonière est une résurgence de type régression messinienne. La remontée en cheminée visible à la sortie est caractéristique de creusement.
Les siphon de ce type sont souvent en Yoyo et tres souvent débouchent dans des galeries exondées.
c'est ce que j'ai trouvé très souvent a st marcel (riviere de st marcel, affluent de la cadiere, riviere de bidon, ...), traversée midroî-guigonne en rive gauchen c'est le cas au castor, a foussoubie, ...en rive droite. A haque foit il y a des point bas du même ordre.
Le franchissement du siphon de la dragoniere est donc conforme a ce qu'on peut s'attendre.
La plupart des réseau de ce type se poursuive également vers le haut puisqu'il y a 4 millions d'année le comblement de l'ardèche(et du rhone) a obligé les écoulements souterrains a remonter vers le plateau pour évacuer les eaux collectées. Des cheminées souvent aujourd'hui en partie bouchées en partie haute ont été creusées. L'Aven despeysse est dans ce cas (desob a la pelleteuse, puis creusement a l'explosif et débouché dans une grande cheminée menant au réseau), l'aven Noel également avec petite désobstruction donnant sur un beau réseau.
l'absence de manifestation karstique visible en surface ne veut rien dire.
Il faut trouver les accès.
L'exploration, les topos, les études montrent tout leur intérets dans ces circonstances.
6 jours déjà , pas de quoi stresser outre mesure un plongeur spéléo.
vivre c'est mourir un jour, plonger sous terre c'est vivre intensément!