Ven. 25 Juin 2010, 01:31
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le_geant a écrit :La ligne a déjà été amputée du tronçon Valançay - Luçay le Mâle, fermé soit disant pour travaux.
C'est comme la ligne Coulommiers - la Ferté Gaucher, fermée (temporairement qu'ils disaient) car l'autorail est tombé en panne.
Rétablissons la vérité à propos de du problème Coulommiers - la Ferté Gaucher :
A partir du moment o๠la voie unique Tournan - Coulommiers a été électrifiée, Coulommiers - la Ferté Gaucher s'est trouvée isolée en traction thermique en bout de ligne et a donc du être desservie par navettes autorails. Seulement, cette section de ligne se trouvait en Seine-et-Marne, et donc en région Ile de France ; cette région ne possédant pas d'autorails, elle a du en louer à la région voisine de Champagne-Ardenne. C'était donc des EAD du dépôt de Metz, assurant également Meaux - La Ferté-Milon - Reims qui avaient en charge cette desserte, avec de longs parcours d'approche et de retour à vide. La région Champagne - Ardenne désirant densifier la desserte de Charleville - Givet, elle a fait savoir à l'Ile-de France qu'elle souhaitait récupérer les autorails assurant Coulommiers - la Ferté Gaucher. L'Ile-de-France, dans l'impossibilité de se procurer des autorails dans un laps de temps court, a été dès lors contrainte de transférer sur des bus la desserte. Devant la satisfaction des usagers par rapport au nouveau service de bus (c'est hélas la vérité), la région IDF a finalement décidé de pérenniser cette solution.
(NB si chaque fois qu'un engin moteur de la SNCF tombait en panne on devait fermer la ligne, il n'y aurait plus une seule voie ferrée en service en France)
Pour revenir au BA, il s'agit d'une application zélée de la consigne du gouvernement actuel, donnée à la SNCF et RFF, et visant à forcer la main aux régions pour fermer plusieurs milliers de kilomètres de lignes jugées, selon leurs critères, à faible fréquentation. Le très puant rapport de la cour des comptes sur le TER avait préparé le terrain à ce sujet. Il y a eu, il y a peu, l'épisode de la ligne des Cévennes (interdiction du trafic fret). Le plus rageant, c'est le volume ridicule d'économie que l'on peut attendre de ce genre de mesures qui pourrissent la vie de tout un secteur régional.
La même chose est en train de se produire sur le réseau capillaire fret (ligne n'assurant que du fret). Sur l'ensemble de ces lignes, seules 500 km devraient échapper au massacre. Pas mal de céréaliers sont dans la m..., on leur annonce l'arrêt de desserte avec des préavis très courts. Franchement, en ce moment, ça craint.