Mar. 06 Jan. 2004, 15:23
0 | 0 | ||
En France :
Aérotrain Bertin à sustentation pneumatique (coussin d'air), propulsion par turbopropulseur à hélice de type aviation.
Deux pistes d'essai en béton construites, l'une au sol, à Gometz-la-Ville, en 1965-1967, avec aérotrain à échelle 1/2, l'autre aérienne, entre Artenay et Saran, en 1969, le long de la ligne SNCF Paris - Orléans.
De suite, l'aberration du système saute au yeux : capacité minable d'un gros autocar (à comparer aux 900 voyageurs d'un TGV Atlantique doubleâ¦), impossibilité de rentrer au cÅur des villes, pas d'interconnexion possible avec le chemin de fer existant, dépense d'énergie ramenée au voyageur épouvantable, impossibilité de prendre des courbes moyennement serrées, d'installer des aiguillages, etc. Même un gamin de cours moyen 1ère année aurait pu expliquer que c'était de la merde et nous épargner cette gabegie financière. Mais dans les années 1960, on entendait ceci : « la roue a fait son temps, c'est une invention des Romains, il faut la remplacer par autre chose » ou bien « le chemin de fer est un produit de la révolution industrielle du XIXe siècle, il est temps de lui substituer un mode de transport à l'image de notre époque » et j'en passe⦠Dès 1974, année du premier choc pétrolier, les aérotrains Bertin passent à la trappe. Aujourd'hui abandonnées, les deux pistes d'essai sont toujours visibles.
En Allemagne :
Comme les solutions débiles ont la vie dure, hop, voilà les Allemands partis pour faire la même connerie, mais avec la sustentation magnétique à la place du pneumatique. Le système est baptisé Transrapid. Comme en France, on construit à grand frais une piste d'essai, puis on élabore un projet de ligne Hambourg - Berlin qui tombe rapidement à l'eau. Groàe katastroffe financière là -aussi. Petite consolation : le système est vendu à la Chine pour une bien modeste liaison ville - aéroport (en l'occurence Shangaà¯, dont il est question dans le premier post de Lafouine, en tête du sujet).
Au Japon :
Ce pays pourtant instigateur des premiers TGV en 1964 (le Tokaà¯do) se lance dans la sustentation magnétique comme les allemands. Le système est baptisé Maglev. Là aussi, piste d'essai et projets, mais, pour l'instant, on a toujours pas voulu reconnaître l'honorable connerie que de s'être lancé là -dedant, on persiste encore, mais le dénouement ne devrait pas tarder.