Jeu. 22 Mars 2007, 10:13
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SUTTEL a écrit :"Le plan que nous avons dressé de 1943 à 1945 et qui est à l'origine de ce livre, n'avait pour but primitif que la satisfaction d'une curiosoté d'étudiants. Une grille située à l'extrémité du profond abri souterrain de l'hôpital Ste Anne donnait, disait on, dans les Catacombes. La serrure crochetée, la grille ouverte, quelques mètres de galerie creusée dans le roc rapidement franchis, nous nous trouvâmes à un carrefour : une galerie remontait approximativement vers le Nord, l'autre se dirigeait vers le Sud. La curiosité était multipliée par deux et l'aventure pouvait commencer, aventure qui se confond avec l'histoire de notre plan.
L'aide constante de mon ami J. Talairach, dont le sang froid, l'égalité d'humeur et l'habileté manuelle ont été déterminants pour le succès de nos explorations dans une époque particulièrement troublée, est à signaler, et cet ouvrage lui doit beaucoup. Nos amis Leulier et Petit sont venus également nous apporter leur aide dans nos longs périples souterrains."
Ce n'est qu'en 1944, alors que leur plan était déjà bien avancé, que Suttel et Talairach furent contactés par le colonel Rol Tanguy. Après une visite dans les carrières, Rol Tanguy fut tellement époustouflé par la précision de leur plan (tracé uniquement à la boussole, en comptant les pas) qu'il repartis avec.
Le plan général présenté dans le bouquin daterait donc des années 43/45. Mais les aggrandissements sont postérieurs. Nottament celui présentant le secteur compris entre la rue d'Assas et les boulevards de St Michel et d'Arrago sur lequel on peut remarquer des galeries supplémentaires ; Les autres aggrandissements présentent la même physionomie de galerie, mais la typographie des textes semble différentes (peut être est ce dà» à des contraintes d'impressions).
Suttel aurait arpenté les carrières jusqu'à la fin des années 1970 (il est mort en 1981).
Suttel et Talairach connaissait très bien les autres carrières de Paris ainsi que certaines de la banlieue sud. Peut être existe il des ébauches de plans. Mais on peut supposer qu'ils se sont principalement consacrés au XIVe car c'est le seul réseau de Paris communiquant avec la banlieue ( présentant donc un intérêt non négligeable pour la résistance).