Voulant partager quelques photos, j'ai pu voir qu'aucune discussion/forum n'était consacré a celles dont la catégorie et le style artistique diffèrent totalement et ne rejoignent pas exclusivement le tag, ou autre déja bien présent à travers pleins de discussions !
Une Pierre, deux maisons, trois ruines, quatre fossoyeurs
Jeu. 25 Juin 2015, 06:54 (Modification du message : Jeu. 25 Juin 2015, 06:56 par PonyClub.)
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(Jeu. 25 Juin 2015, 00:40)Xamal a écrit : Voulant partager quelques photos, j'ai pu voir qu'aucune discussion/forum n'était consacré a celles dont la catégorie et le style artistique diffèrent totalement et ne rejoignent pas exclusivement le tag, ou autre déja bien présent à travers pleins de discussions !
Tu n'as pas tort pour la première, pour la deuxième je ne te cache pas que je ne voulais pas être hors sujet, donc voila, une discussion pour tous les futurs autres hors sujets. En ce qui concerne un nom de discussion plus explicite, mon inspi littéraire est très limitée
Une Pierre, deux maisons, trois ruines, quatre fossoyeurs
Dans le même délire, il y a quelques années une cravate était restée un certain temps au cou de l'allégorie de la Patrie reconnaissante, sur le fronton du Panthéon. Un souvenir d'Américains descendus à la corde il me semble...
Citation :Sur la mer d’Aral, l’arche fantôme de Zoo Project
L’expérience du désert (2/6). Deux ans avant sa mort à Detroit, en 2013, le street-artiste parisien Bilal Berreni s’était embarqué dans un vaste périple filmé du Jura à l’Oural. LE MONDE | 01.08.2017 à 08h20 • Mis à jour le 01.08.2017 à 09h06 | Par Laurent Carpentier
Zoo Project a redonné un semblant de vie aux navires échoués au bord d’une mer d’Aral en partie asséchée. ZOO PROJECT Le ciel s’étend à perte de vue. Le ciel s’étend toujours à perte de vue quand vous êtes dans le désert. Il écrase le sable, la roche et les rares végétaux qui ont l’impudence de pousser là. Sauf qu’ici, avant la naissance de Bilal Berreni, il y avait de l’eau. Une mer. La mer d’Aral. L’histoire est connue et fascinante, à elle seule elle résume la façon dont l’homme est devenu non seulement une espèce invasive mais une force géologique : pour produire toujours plus de coton dans les plaines arides d’Ouzbékistan, les planificateurs soviétiques ont détourné le cours des deux grands fleuves qui l’alimentaient, l’Amou-Daria et le Syr-Daria, asséchant les trois quarts de cette mer intérieure, laissant rouiller sur le sable de grands bateaux de pêche et de commerce. Dans le film C’est assez bien d’être fou (sorti en 2013 dans quelques salles et des festivals mais qui va bénéficier au printemps 2018 d’une véritable sortie nationale), l’image est saisissante : on y voit Bilal Berreni, alias Zoo Project, street-artiste parisien, redonner vie à l’équipage d’un de ces bateaux fantômes au milieu du désert juste visité par un homme en pétrolette venu de nulle part, un braconnier et quelques chameaux en liberté… Alors âgé de 21 ans, Bilal Berreni s’est embarqué avec le réalisateur Antoine Page dans un grand voyage à travers l’ex-Union soviétique. L’un peint, l’autre filme. Après la jungle des villes, ce désert humain – que semblent dénoncer sur les façades des murs parisiens ses hommes géants et mythologiques à têtes d’oiseaux –, le prolifique street-artiste a décidé d’en découvrir d’autres. Du Jura à l’Oural, on le voit au cours du film peindre sur les murs d’une ferme, au bord d’un lac, sur des conteneurs… ILS VONT MARCHER CINQ HEURES, SANS ROUTE, SANS BOUSSOLE, POUR RALLIER L’ÉPAVE AU MILIEU DE LA MER VIDE Le camion aménagé avec lequel ils voyagent tout d’abord les a laissés en rade à la frontière du Kazakhstan. « Heureusement, se marre Antoine Page aujourd’hui,parce qu’il n’y a pas de route là où on voulait passer – et les Kazakhs appellent cela la vallée de la mort. » Train pour Aralsk. Las, le cimetière de bateaux qu’ils croyaient y trouver a été démantelé. Une demi-journée de car les emmène alors à Djemboul, 200 habitants, une épicerie, d’où ils vont marcher cinq heures, sans route, sans boussole, en suivant les indications qu’on leur a données pour rallier leur épave au milieu de la mer vide. Ils y resteront une semaine, faisant des allers-retours depuis le village pour ramener de l’eau et de la peinture. « Il faisait chaud le jour, froid la nuit, mais c’était bien, on avait du temps, moi pour cadrer, lui pour peindre… », raconte Antoine Page. Grapheur des villes, grapheur des champs. Bilal Berreni est déjà passé par là. Un an plus tôt, le jeune homme du quartier Saint-Blaise, à Paris, décide d’aller voir à quoi ressemble ce « printemps arabe » qui met le monde en ébullition. Il débarque à Tunis, se fait piquer son ordinateur, se contente de dessiner sur ses carnets, partout, tout le temps.
Victimes ressuscitées Un jour, un homme lui demande s’il ne veut pas dessiner son frère, qui a été tué le 25 février, pendant les événements. Il s’appelait Mohammed Hanchi, il avait 19 ans. Le dessin est contagieux. Dans le quartier, chacun va lui apporter la photo de ses morts. Sur de grands morceaux de cartons dont il découpe les silhouettes, Bilal Berreni redonne vie – déjà – aux « martyrs » de la révolution. Voilà enfin l’impact qu’il cherche pour sa peinture, pense-t-il, en exposant sur l’avenue Bourguiba cette centaine de victimes ressuscitées : « Là-bas, un petit dessin peut faire du bruit, déclencher des émotions, alors qu’ici, à Paris, tu peux dessiner tout ce que tu veux, tout le monde s’en fout. » De Tunis, Bilal Berreni décide de partir pour le désert, à la frontière libyenne. Là, au camp de Choucha, près du poste-frontière de Ras Jedir, s’entassent des milliers d’Africains qui fuient la Libye et tentent de rallier l’Europe… A Ben Gardane, il prend un taxi. Trois checkpoints avant de découvrir cette marée de tentes qui flottent sur une mer de sable poussiéreux. De 10 000 à 20 000 personnes sont venues s’échouer là depuis les quatre coins d’Afrique, attirées en Libye par l’argent du pétrole, puis chassées par la guerre civile. La plupart viennent d’Afrique noire. Ici, les Tchadiens ; là, les Somaliens. L’EXPÉRIENCE CONFIRMERA LE JEUNE ARTISTE DANS SA CERTITUDE QUE LA PEINTURE EST BIEN UN ART POPULAIRE Bilal Berreni voudrait rester dans le camp que même les humanitaires quittent la nuit. Il est devenu copain avec les Ivoiriens. Ce sont eux qui lui trouvent une tente. « Il fallait juste ne pas évoquer Gbagbo ou Ouattara parce que, là, ils étaient capables de se battre entre eux,racontait-il à l’époque. Et ils étaient à peu près aussi nombreux d’un côté que de l’autre. J’ai commencé à dessiner. Cinq cents personnes sont venues voir un tout petit dessin. Ils savaient que je ne pouvais rien pour eux, que je n’avais aucun pouvoir, que je ne ferais rien avec ces dessins.[i] C’était gratuit. »[/i] Il n’y a pas de mur ici. Que le vent qui balaie le camp. Le jeune artiste va acheter de la peinture, des pinceaux et un grand rouleau de coton blanc à Ben Gardane. Et c’est ainsi que, attachés à des mâts, tenus à bout de bras ou plantés dans le sable, ces portraits de réfugiés s’exposent aux regards des réfugiés. L’expérience confirmera le jeune artiste dans sa certitude que la peinture est bien un art populaire – qu’il a choisi de pratiquer sur les façades parce qu’il en veut aux élites de le confisquer dans leurs salons. Mieux : que cet art n’est pas l’apanage des villes. Lui qui citait Gustave Courbet en modèle (« Il allait voir les paysans et les dessinait, c’était pris comme quelque chose de déplacé») ira au cercle polaire rencontrer l’hiver et les ours ; dans les Cévennes peindre dans les arbres ; jusqu’à Vladivostok avec Antoine Page ; aux Etats-Unis, enfin…
Un train pour Detroit A New York, il saute dans les trains de marchandises. Le voici à Detroit, l’ancienne capitale mondiale de l’automobile, au centre-ville à moitié abandonné, brûlé, squatté, depuis qu’il y a cinquante ans la petite bourgeoisie blanche, effrayée par les émeutes ethniques, a fui vers la périphérie. Une autre sorte de désert. Bilal Berreni y sera assassiné en juillet 2013 par quatre jeunes qui en voulaient à l’argent qu’il n’avait pas. Il avait 23 ans. Depuis, une petite équipe s’emploie à rendre hommage à son œuvre. L’édition d’un coffret de huit livres – regroupant ses dessins, ses fresques, la nouvelle qu’il écrivit en prison lors de son arrestation pour vagabondage aux Etats-Unis… –, d’une part. La sortie nationale du film C’est assez bien d’être fou, d’autre part. Et enfin la re-création de l’installation faite par Zoo Project sur les escaliers d’Odessa, en Ukraine, en référence au Cuirassé Potemkine d’Eisenstein, est prévue pour le printemps 2018. Pour financer tout cela, une campagne de crowdfunding a été lancée sur Ulule (zoo-project.com). « [i]On a peur d’être artiste[/i],[i] [/i]disait Bilal Berreni. Alors on trouve un métier artistique : graphiste, architecte… Mais ce ne sont pas des artistes. Du coup on partage tous une sorte de trouble de la personnalité. J’ai passé du temps dans les écoles d’art, les gens sont perdus. Ce que me renvoient les gens, c’est que moi je me suis lancé. Sans filet. Au final, tout cela se ramène à une question de passion. Si tu n’es pas passionné, ce n’est pas grave, tu n’y peux rien, mais pour moi c’est nécessaire.» Aux dernières nouvelles (données par des voyageurs kazakhs, trois ans plus tard), le bateau sur la mer d’Aral n’a pas été démantelé, les autorités d’Aralsk ayant décidé de protéger cette œuvre qui a jailli au milieu des sables. L’art est la science des mirages.
Ven. 22 Juin 2018, 13:33 (Modification du message : Ven. 22 Juin 2018, 13:34 par ILOVETP.)
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Aucune velléité de planquer quoi que ce soit. Pourquoi en aurai-je ? J'ai écris rue d'A comme j'écris Saint-Su.
Sur la méthode, à supposer qu'il y ait un mystère à faire : tu les écris en toutes lettres permettant un accès par moteur de recherche vs. je les laisse en arrière-plan sur des photos, autorisant certes l'enquêteur à trouver. Mais ce qui m'emmerde c'est pas que l'enquêteur trouve (rien n'est secret défense là-dessous), c'est que le branleur foute les pieds sous la table. S'il avait été question d'accès, j'aurais effectivement pris la peine de rendre l'enquête plus compliquée.
Tu as oublié "CHER" sur la plaque de rue. Mais de qui donc peut-il bien s'agir ?
un article en anglais (et surtout des photos) sur le "Banksy du trompe-l'oeil", Patrick Commecy (j'ai du mal à voir le lien avec Banksy qui peint en scred mais bon... ils sont anglais, quoi)
(Mer. 10 Avr. 2019, 10:50)KarlHungus a écrit : un article en anglais (et surtout des photos) sur le "Banksy du trompe-l'oeil", Patrick Commecy (j'ai du mal à voir le lien avec Banksy qui peint en scred mais bon... ils sont anglais, quoi)