Jeu. 13 Mars 2003, 09:08
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«AVANT il y avait le bruit, maintenant ce sont les trépidations. » Ce retraité, riverain de l'avenue du Général-Leclerc, à Saint-Maur, voudrait bien comprendre. Depuis la construction des habitations de la ZAC de la Louvière, entre la ligne A du RER et sa propriété, Laurent Bernard ne subit plus les mêmes inconvénients. « Au fil des ans, on s'était habitué au passage des trains. Mais quand vous sentez le sol vibrer sous vos pieds, cela devient inquiétant. » àa l'est encore davantage pour son épouse lorsqu'elle entend les verres tinter dans le placard. Un peu sceptique avant l'édification des immeubles voisins de son pavillon, Laurent Bernard a pourtant cru ce qu'on lui affirmait alors. « Ces constructions devaient servir d'écran phonique. Cela a été dit et écrit dans le rapport du commissaire enquêteur. Non seulement ce n'est pas vraiment le cas. Mais en plus, maintenant ça tremble. » Un voisin, résidant quelques numéros plus loin a également senti ce changement mais à un degré moindre. « Ma maison est davantage en retrait de la voie. Les vibrations sont moins fortes. » Que se passe-t-il en sous-sol ? Le retraité inquiet a décidé de partager son émoi en écrivant des courriers au maire de Saint-Maur, au préfet du Val-de-marne et au député.
Des fissures apparaissent « On va couvrir la ligne A du RER à Vincennes, mais, pour nous, quelles solutions existent ? Dans le domaine automobile, je sais qu'on peut stopper une vibration. Mais dans notre cas, que faire ? », interroge-t-il. Surveillant de très près ce qui se passe sur son habitation, il a constaté l'apparition de fissures sur deux coins, juste sous la toiture. Il est certain qu'elles n'existaient pas auparavant. « Un expert judiciaire est passé avant le début du chantier pour dresser un état des lieux. Elles ne figurent pas dans son rapport », précise le retraité. Un nouveau rendez-vous avec l'expert est d'ailleurs prévu à la fin du mois d'avril. De son côté, l'association PEC 94100 (Protection de l'environnement et du citoyen de Saint-Maur) reconnaît qu'elle a été un peu prise au dépourvu par ce type de nuisance. « On a pensé au bruit mais pas aux vibrations, souligne le président. D'ailleurs, le problème se pose aussi pour les riverains de l'avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, de l'autre côté de la voie. Toutes les précautions ont été prises pour les constructions neuves mais les propriétés existantes ont peut-être été un peu oubliées. »
SAINT-MAUR, HIER MATIN. Jusqu'à maintenant, Laurent Bernard entendait passer les rames du RER. Maintenant, il subit également les vibrations.
Hélène Bréault
Le Parisien , mercredi 12 mars 2003
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