Ven. 07 Mars 2003, 17:44
0 | 0 | ||
FRàDàRIC est un miraculé. Après une chute d'une dizaine de mètres, le jeune homme, âgé de 15 ans, qui jouait les explorateurs avec deux camarades, est resté, mercredi soir, bloqué dans un gouffre pendant quatre heures et s'en est sorti avec une simple fracture à un poignet et une contusion à la tête. La chute s'est produite sur le site privé des carrières Ouachée et Corpechot à Saint-Maximin, dont le sous-sol calcaire est un véritable gruyère. Un site dangereux, parsemé de panneaux d'interdiction, mais visiblement très fréquenté des jeunes. C'est la peur au ventre que Frédéric Lariven, qui pouvait à chaque instant tomber encore plus bas dans le gouffre ou se retrouver enseveli, a attendu les secours. Une opération très difficile puisque les vingt pompiers de l'équipe du Grimp (groupe départemental de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux) engagés dans ce sauvetage, entre 20 heures et 22 heures, ont dà» se frayer un chemin à pied à travers la forêt et les vastes carrières (77 ha), avec leur équipement et les brancards, avant de pouvoir localiser avec précision Frédéric.
« Un véritable labyrinthe » « C'était un sauvetage très délicat, explique le capitaine Gilbert Cathala, responsable du centre de secours de Creil. L'accès au lieu de la chute était loin d'être aisé. Ces carrières sont un véritable labyrinthe. Les hommes ont été dans l'obligation de se diriger à pied vers cette excavation d'une vingtaine de mètres de diamètre et profonde de quinze mètres. Enfin, les conditions d'éclairage au fond du gouffre étaient minimes. » Entre-temps, à cause de son poignet cassé, le jeune Frédéric ne pouvait plus bouger depuis dix-huit heures. Michaà«l et Thomas, ses deux amis d'infortune, avaient bien tenté en vain de le remonter à la surface à l'aide d'un câble électrique trouvé non loin du lieu de la chute. Par chance, les explorateurs en herbe ont eu ensuite les bons réflexes. Michaà«l, à l'aide de son portable, a appelé un ami qui a aussitôt répercuté l'appel vers les secours. Thomas, le troisième larron, est allé à la rencontre des sapeurs-pompiers et des parents de Frédéric pour leur indiquer le chemin tortueux. Au bord du précipice très friable, Michaà«l a rassuré comme il le pouvait son ami transi de froid. Finalement, l'aventure s'est plutôt bien terminée. Frédéric a été sauvé et soigné à l'hôpital de Creil.
SAINT-MAXIMIN, HIER, 15 HEURES. C'est dans un gouffre débouchant sur les anciennes carrières que Frédéric Lariven est resté miraculeusement bloqué pendant quatre heures avant d'être sauvé.
Victor Fortunato
Le Parisien , vendredi 07 mars 2003
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.leparisien.com/home/info/permanent/article.htm?articleid=195910191&themeid=509">http://www.leparisien.com/home/info/per ... hemeid=509</a><!-- m -->