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250 jardins ouvriers au bord du gouffre
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Etablis depuis plus de cent ans autour du fort, les jardiniers amateurs sont aujourd’hui menacés par les carrières souterraines.Maud Roubeaud | 21.08.2008, 07h00


LES PIEDS de tomates d’Ademar Pinto plient sous les fruits rougissants. Le jardinier vient quotidiennement désherber, arroser, bêcher son potager. « Si on nous met dehors, ce sera une catastrophe, soupire-t-il. Il y a des gens qui ont un jardin depuis plus de trente ans. » S’il s’inquiète d’être mis dehors, c’est parce qu’Ademar Pinto vient ici dans l’illégalité.

Les 250 jardiniers de l’Association des jardins ouvriers occupent ce terrain militaire sans autorisation depuis novembre 2007.

« Ils ont un rôle social important »

En aoà»t 2006, un des jardiniers laisse un tuyau d’arrosage sous pression toute une nuit. Celui-ci éclate et laisse se déverser quinze mètres cubes d’eau. La terre détrempée cède et forme un trou de cinquante centimètres de diamètre et plus d’un mètre cinquante de profondeur.

« Dans ce genre de situation, on fait payer l’eau au responsable », explique Jacques Perreau, président de l’Association des jardins ouvriers d’Ivry. Mais pour ne pas rembourser, le jardiner signale l’incident à  l’Inspection générale des carrières. Celle-ci conclut qu’il faut « faire attention à  toute fuite d’eau ».

En effet, les jardins se trouvent sur d’anciennes carrières comme près de la moitié du territoire ivryien*. Ce terrain qui entoure le fort d’Ivry est la propriété de l’armée. A la suite de l’étude de l’inspection générale des carrières, le ministère de la Défense retire son autorisation d’occupation temporaire, « en application du principe de précaution en matière de sécurité ». Les jardiniers sont interdits d’accès aux terrains. Pourtant, ils continuent à  venir chaque jour.

L’Association des jardins ouvriers multiplie les démarches auprès du corps militaire pour sauver ces jardins centenaires. Elle est soutenue par la municipalité d’Ivry. « Les jardins ont un rôle social important, c’est un lieu récréatif et utile », explique Philippe Pierre, directeur général des services de la mairie d’Ivry. « Au point o๠nous en sommes, il n’y a pas de danger qui pousse à  l’interdiction », poursuit-il. Pour s’en assurer, le ministère de la Défense a demandé une nouvelle étude par sondages à  l’Inspection générale des carrières. Une étude qui, selon les services de l’armée, « pourrait permettre de lever partiellement l’interdiction d’accès au site ». Après les soucis, l’espoir refleurit dans les jardins.

* L’arrêté préfectoral n° 2008/706 du 13 février 2008 délimite les zones exposées aux risques de mouvement de terrain par affaissement et effondrement de terrain.

<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/250-jardins-ouvriers-au-bord-du-gouffre-21-08-2008-159809.php">http://www.leparisien.fr/val-de-marne-9 ... 159809.php</a><!-- m -->

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--> Même pas mort mais déjà six pieds sous terre <--
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on s'en fout, c'est des pauvres
Plaisir de nuire, joie de décevoir.
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hehe, faut que tous les cataphiles aillent déverser quelques litres de flottes là  bas, et peut être pourrons nous avoir enfin à  accès aux carrières sous le fort d'Ivry Silly
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