Lun. 13 Nov. 2006, 20:18
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Edition du 12 Novembre 2006 - Midi Libre
Un touriste blessé secouru dans le gouffre
Le dispositif de secours était, certes, loin d'atteindre les 70 spéléologues mobilisés il y a un mois pour une simulation de secours. Mais c'est bien à un réel "sauvetage" d'un apprenti spéléologue qu'une vingtaine de pompiers et dix spéléologues ont dà» se livrer hier dans la grande salle du gouffre de Cabrespine.
Survenu vers 12 h à l'occasion d'un safari spéléo, l'incident aura valu à Jean-Claude Lagleyze, Toulousain âgé de 50 ans, de passer plus de cinq heures dans une inconfortable position. Parti avec un guide et un groupe d'une dizaine de personnes pour 4 h de ballade, le visiteur a chuté après trois quarts d'heure d'aventure. Un appui qui s'échappe sur un sentier escarpé, une chute, et c'est avec une luxation de l'épaule droite que l'infortuné touriste a dà» attendre l'arrivée des secours à plus de 100 m de profondeur.
Déclenché par le préfet, le plan Spéléo secours aura permis l'arrivée d'une dizaine de membres du Spéléo Secours français. A leurs côtés, six pompiers du groupe de recherche et d'intervention en milieu périlleux (Grimp) et des sapeurs, réunis autour d'un PC coordonné par Daniel Cavaillès, conseiller technique auprès du préfet.
Allongé dans la zone basse de la grande salle du gouffre, le blessé pourra, dès 13 h 30, compter sur deux spéléos pour le mettre au chaud. Des premiers gestes suivis de l'assistance d'une équipe médicale composée du Dr Nel Ricard, une Narbonnaise urgentiste à Castres, et d'une infirmière.
Restait enfin à assurer le retour à la surface du blessé, en opérant la remontée d'une civière sur une corde porteuse, pour combler les 170 m de dénivelé. Pas de souci majeur pour cette intervention, jugée par Daniel Cavaillès comme « le B-A-Ba du secours spéléo. Le plus important est d'assurer la médicalisation de la personne. Mais il s'agit ici d'une zone facile d'accès, qui n'est pas en milieu souterrain ».
Une fois les ancrages des cordes revus, la rapidité de la remontée de la civière allait confirmer l'idée. Après un quart d'heure de suspension dans le vide, la civière ramenait Jean-Claude Lagleyze à bon port vers 17 h 30, avant son transfert au centre hospitalier de Carcassonne.
A. C.
Jeff95 ~(o|;o)