Ce sont des marques de date de pose des traverses, et de retournement/réemploi
Sur ton exemple : 48 (si je lit bien) : année de 1ere pose, 58 : année de réemploi/retournement ou retaillage, en résumé, date de pose sur cette voie.
"AG" : (a priori) Identifiant de l'origine de la traverse
Garde-toi tant que tu vivras de juger les gens sur la mine
Jean de la Fontaine
Il y a la même chose sur les vieux poteaux PTT en bois.
Si vous allez dans la campagne bien profonde, genre centre de la France on en trouve encore, quoique, certains les collectionne, sisi !
et sur les rails, un expert peut te dire ou il a ete fondu, avec quel acier, en quelle annee, pose et fabrication, tout ca dans l'acier sur le cote du rail, un veritable pédigré
Citation :Il y a la même chose sur les vieux poteaux PTT en bois.
Si vous allez dans la campagne bien profonde, genre centre de la France on en trouve encore, quoique, certains les collectionne, sisi !
Bonjour,
Il semblerait qu'il s'agit de tirefond, ce qui est curieux car la photo semble montrer une éclisse vissée sur une traverse.
Les tirefonds portent une marque qui peut etre une référence mais dont le but est de voir si le tirefond n'a pas été enfoncé à la masse (marque portant des traces d'écrasement) au lieu d'etre vissé. Avec les tirefonneuses mécanisées aujourd'hui cela est moins vital qu'au début des chemins de fer ou il fallait visser à la main avec une clé.
Aux Etats Unis les tirefonds des premiers chemins de fer étaient enfoncés à la masse pour gagner du temps mais la qualité de la voie s'en est ressentie, car avec les vibrations le tirefond ainsi posé sort progressivement.
Cordialement
messire a écrit :et sur les rails, un expert peut te dire ou il a ete fondu, avec quel acier, en quelle annee, pose et fabrication, tout ca dans l'acier sur le cote du rail, un veritable pédigré
BOAZ a écrit :Bonjour,
Il semblerait qu'il s'agit de tirefond, ce qui est curieux car la photo semble montrer une éclisse vissée sur une traverse.
Les tirefonds portent une marque qui peut etre une référence mais dont le but est de voir si le tirefond n'a pas été enfoncé à la masse (marque portant des traces d'écrasement) au lieu d'etre vissé. Avec les tirefonneuses mécanisées aujourd'hui cela est moins vital qu'au début des chemins de fer ou il fallait visser à la main avec une clé.
Aux Etats Unis les tirefonds des premiers chemins de fer étaient enfoncés à la masse pour gagner du temps mais la qualité de la voie s'en est ressentie, car avec les vibrations le tirefond ainsi posé sort progressivement.
Cordialement
je connaissais pas ...
mais a l'heure actuelle les tirefonds sont tous vises et meme "clipsés" pour les plus recents ....
Citation :Que les claviliphiles ou les ferrocloutivipathes (sâils sont malades) lèvent le doigt !
Clous dâidentification des bois sous rails
Les bois sous rails (traverses) ont, au cours du temps ou en fonction de leur utilisation, des caractéristiques différentes, essences de bois, traitements, dimensions.
De ce fait, chaque traverse doit être identifiée par des marques distinctives réalisées soit par des marques en surface, soit par la pose de clous marqués.
Trois clous de marquage : écartement (40 pour 1440), année (51 pour 1951) et atelier (BC pour Beynay, dans le Rhône).
clou4051BC
Cet article a pour but dâessayer de regrouper les informations concernant la signification des clous dâidentification dont la liste est donnée plus loin. Ces informations sont malheureusement incomplètes et de nombreux points restent sans réponses.
Rappel de quelques notions concernant les traverses
Au début du chemin de fer, il y eut des dizaines de compagnies qui fusionnèrent entre elles pour donner les grandes compagnies, Nord, P.O., Est, Ouest, P.L.M. et Midi. La S.N.C.F. fut créée à partir de ces compagnies le 31 aoà»t 1937.
Les premières voies ne reposaient pas sur des traverses mais sur des dés en pierre, en maçonnerie ou en fonte. Lâutilisation du bois comme support devient effective à partir de 1837. Elle est due à lâinitiative de Marc Séguin, inventeur de la chaudière tubulaire et constructeur de la première ligne de Saint-àtienne à Andrésieux.
Lâintérêt de la traverse a longtemps résidé dans son poids relativement faible, sa robustesse dans la manutention et les déraillements, son adaptabilité à tous les types de pose et de terrains, sa facilité de pose et dâentretien, sa durabilité satisfaisante et ses possibilités diverses de réemploi.
Ses inconvénients proviennent du manque dâhomogénéité du bois qui fait que sa longévité est irrégulière, de lâentretien quâoccasionnent les détériorations mécaniques, physiques ou biologiques quâelle subit.
Quels que puissent être ses avantages, la traverse en bois ne cesse de régresser en raison de la fermeture de nombreuses lignes et de lâutilisation de traverses en béton. Jadis, lâimportance économique de la traverse dans le marché du bois nâétait pas négligeable : en 1946, il y avait 4 400 fabricants de traverses (3 600 en chêne, 800 en pin). En 1951, la consommation annuelle de traverses a été de 5 400 000, pour tomber en 1981 à 1 123 000 pour 600 fournisseurs.
Le bois utilisé pour la fabrication est un bois de troisième choix, provenant de grosses branches, de surbilles ou de grumes de qualité inférieure. Les essences utilisées sont : les chênes rouvres ou pédonculé (les spécialistes apprécieront) à lâexception de tout autre, le robinier (acacia), le hêtre abattu hors sève entre le 1er novembre et le 31 mars, le charme et lâorme.
Ces bois peuvent provenir de futaies, de taillis ou de bordures, dâo๠la grande hétérogénéité de la traverse dans la résistance et la longévité.
La longueur normale est de 2,60 m mais elle peut être de 2,40 m et 2,25 m. Les sections sont de 0,26 m x 0,15 m jusquâà 0,20 m x 0,12 m.
Les bois exotiques
Pendant 50 années, de 1921 à 1972, des traverses en bois exotiques ont été fournies par le Consortium forestier et maritime des grands réseaux (C.G.R.) â qui devint le Consortium forestier et maritime (C.F.M.) à la création de la S.N.C.F. â et par de très rares scieries privées.
Les premières essences utilisées étaient au nombre de 58 mais à lâexpérience ce nombre a été ramené à un vingtaine, toutes ces essences ont un numéro repère : 1 ozouga, 2 alep, 4 eveuss, 5 tali, 6 bilinga, 7 kévazingo, 9 azobé, 15 dina, 18 lroko, 22 douka, 23 movingui, 24 miama, 25 coula, 26 padouk, 28 oboto, 29 ebontzock et 30 palétuvier. Jadis ce numéro était reporté sur la traverse au moyen dâun clou.
lâentaillage
Au siècle dernier, le terme âsabotageâ était employé pour la pose du rail double champignon sur coussinet et le terme âentaillageâ pour la pose du rail Vignole sur patin. Les entaillages ont évolué au cours du temps en fonction des différents profils de rails utilisés et des nouveaux systèmes de fixation.
Il existe actuellement 111 entaillages différents qui peuvent être réalisés en 8 écartements : 1435, 1437, 1440, 1445, 1450, 1455, 1460 et 1465 m soit près de 880 possibilités différentes théoriques.
On peut distinguer quatre types :
â avec entaille horizontale pour la pose DC, les trous ne sont pas percés ;
â avec entaille inclinée au 1/20e pour pose de rail Vignole rigide avec attache élastique ;
â avec entaille horizontale pour selle inclinée au 1/20e pour rail Vignole rigide ;
â avec entaille inclinée au 1/20e pour pose rail Vignole avec attache élastiques (Griffon ou Nabla).
Chaque entaille a un symbole de repère ; toutefois, il nâest pas prévu de clou pour indiquer le type dâentaillage. La position des entailles assure lâécartement des rails qui varie de 1,435 m à 1,465 m. lâécartement est repéré au moyen dâun clou, les traverses de raccord permettant la jonction entre deux écartements ne sont percées que dâun seul côté, lâautre lâétant au moment de la pose.
Le tirefonnage
Les premiers rails furent des rails à simple champignon, puis à double champignon symétrique appelé ârail DCâ, sâinsérant dans des coussinets o๠ils étaient serrés avec un coin en bois, puis plus tard en acier.
à lâorigine, les coussinets étaient fixés à lâaide de grosses pointes en fer appelées chevillettes. lâoxydation du collet de ces chevillettes donnant du jeu, il fut mis au point une chevillette en bois comprimé.
Les premiers tirefonds pour rail Vignole nâétaient que de grosses vis à bois dont la tête plate portait un petit ergot témoin qui sâécrasait si le tirefond était enfoncé avec un marteau au lieu dâêtre vissé avec une clé.
En 1898, le tirefond à pas de 12 mm et à tête carrée tel que nous le connaissons avait fait son apparition. Il nâa subi que peu de changement jusquâà maintenant, si ce nâest dans les diamètres et les longueurs.
Un nouveau modèle, à filet variable, a été créé en 1955, il remplace complètement lâancien depuis 1980. Ce nouveau type de filet de largeur progressive permet donc un meilleur ancrage dans le bois et une étanchéité par coincement.
Clous dâidentification
En plus des marques réalisées à la rouanne, différents clous marqués permettent de donner les informations suivantes : lâannée de fabrication, le nom du chantier de fabrication, lâécartement résultant de lâentaillage, éventuellement lâessence de bois, le type de tirefond correspondant au perçage réalisé et la longueur de la traverse pour les appareils de voie.
Forme de clous
Les différentes formes de clous dépendent à la fois de la date de leur mise en service, du réseau dâorigine et de lâinformation quâils diffusent. En effet, il y a des clous de forme ronde, triangulaire, carrée ou hexagonale. De plus, il existe des âcapsules de bièreâ, crampons âTroipicsâ ou âQuadripicsâ.
Pour les clous dateurs, la forme permet de faire la différence entre les clous du XIXe siècle et ceux du XXe (ambiguà¯té possible pour les années comprises entre 68 et 88...). Le clou du XIXe est forgé.
Clous de 1938, forme triangulaire, atelier Achille Gaillard.
clou4051BC
Clous dâécartement
Lâécartement standard en alignement est de 1,435 m. En courbe, un surécartement permettant de favoriser lâinscription est fonction du rayon de courbe.
Les clous repères dâécartement se présentent sous forme dâun clou à tête ronde avec inscription des deux derniers chiffres de lâécartement réel pour lequel les traverses ont été entaillées. Toutefois, on trouve quelques clous portant lâinscription complète. Sont utilisés des clous standards mais également des crampons Troipic et aussi des clous emboutis de forme carrée à quatre pics.
Essences de bois et traitements
Bois exotiques. â Les bois exotiques sont repérés par des clous hexagonaux portant un chiffre de 0 à 9 permettant de composer le numéro de référence du bois.
Cette indication a été utilisée jusque dans les années 1960 o๠le nombre des bois exotiques étant devenu très réduit, et ceux-ci présentant des structures significatives, il nây avait plus besoin de clou repère pour les reconnaître.
Bois indigènes. â Certaines indications concernant lâorigine des bois (ayant une incidence sur leur traitement) ou sur le traitement lui-même peuvent être portés par lâintermédiaire de clous :
N traverses en chêne du Nord ;
AN hêtre abattu normalement en période hors sève ;
AS hêtre abattu en sève (d´o๠exploitation en altitude impossible en hiver) ;
F traverses fluorées ;
SC traverses en pin du P.O.-Midi imprégnées au sulfate de cuivre, puis trempées dans la créosotetraverses en chêne du Nord ;
COB
protection aux sels Cobra
Clous dâannées.
Clous dâateliers.
Clous dâécartements.