Lun. 20 Mars 2006, 22:44
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La Maison des ruien, la Ruihuis, nâest ouverte que depuis 2005. Les visites pour les individuels sont rares (deux groupes de 15 personnes par jour) et il y a un fort intérêt des locaux. Il nây a donc que très peu de publicité. Ils ne se sont même pas donné la peine de traduire leur brochure en français.
Je me pointe donc un dimanche 20 minutes avant la visite de lâaprès-midi, o๠on mâannonce que le groupe est complet. Zut. Jâattends quand même au cas o๠et, chance, une place se libère suite à un désistement. Câest donc ravie que je mâacquitte du prix exorbitant (cf ci-dessous) de la visite. Re-chance, je tombe sur une guide sympa et polyglotte qui me fera des résumés en anglais (hé oui, les visites pour les individuels ne sont quâen néerlandais).
On nous prête des bottes et une lampe, on nous donne un pantalon et une veste style K-Way et un sac à dos pour porter nos chaussures. Après un briefing auquel je nâentrave pas grandâchose, nous descendons quelques marches. Dâhabitude, la première portion de canal se fait en bateau (une grosse barque), mais ce jour-là , le canal est à sec à cause dâune fuite de canalisation.
Depuis la mise en service de la station dâépuration (la Belgique est très en retard sur le sujet), les eaux usées ne se déversent plus directement dans lâEscaut. Elles passent toujours dans les ruien, mais dans des tuyaux sur le côté. Ces tuyaux sont ouverts à chaque raccordement pour ventilation. On nâa donc pas la vue, mais bien lâodeur. Ca sent à peu près pareil que dans le musée des égouts de Paris, donc plus la lessive que la merde. De toute façon, on sây habitue très vite.
Le circuit est à peu près sec, les flaques nâayant que quelques centimètres de profondeur. Le sol est pavé et pas trop glissant. Les voà»tes sont en brique et/ou calcaire. Les galeries font de 3 à 5 m de large et 3 m de hauteur environ. Elles sont peu profondes, il nây a quâun ou deux mètres de recouvrement. Tout est en bon état et semble stable.
Je nâai pas de photo parce quâil est interdit dâen prendre (je nâai pas bien compris pourquoi) et quâil nây en a pas de potable sur le web.
On parcourt 1,6 km de canaux (sur huit), avec des ponts du Moyen-Age au 20e siècle, des plaques de lieux-dits en terre cuite émaillée, des regards de chaussée, des puits dâaération hauts de 20 mètres (afin que les odeurs sâélèvent au dessus des maisons), des écluses qui servaient de vanne pour curer les égouts, des bifurcations, etc.
Il y a des restes dâun système de pneumatiques.
De temps en temps, on entend et on sent les vibrations au passage dâun tram.
La visite dure 2 heures en sous-sol. A la remontée, on remet ses chaussures de ville et on revient à la Ruihuis en faisant le même parcours en surface (non sans avoir fait une pause au café du coin). Il faut donc compter 3 bonnes heures.
Trois heures de visite guidée, mise à disposition de lâéquipement complet, une forte demande : tout ceci explique un tarif de 14 euros par personne, hors conso lors de la pause café. Allez, câest moins cher quâAquaboulevard et garanti sans chlore :-)
Pour les individuels, il y a deux visites par jour à 11 h et 13 h, en néerlandais uniquement, au départ de la Ruihuis, Suikerrui 21. Il nây a pas de visite libre, que des visites guidées. La taille des groupes est très limitée, sans doute à cause de la taille du bateau. Je déconseille fortement de se pointer sans réservation comme je lâai fait (héhé), sauf sâils font un effort pour augmenter le nombre de visites. Les réservations se font sur place ou à lâoffice du tourisme (rajouter alors 3 euros de frais de dossier, on nâest plus à ça prêtâ¦). On peut aussi réserver par téléphoneà l'office du tourisme.
Il fait frais et on bouge peu, donc prévoir gros pull. On nous prête bottes et lampe, mais on peut préférer apporter les siennes. Il y a peu dâéclairage. Les frontales ne sont pas acceptées parce que ça éblouit tout le monde.
Plus dâinfos sur <!-- m --><a class="postlink" href="http://www.visitantwerpen.be/ruien_fr.html">http://www.visitantwerpen.be/ruien_fr.html</a><!-- m -->