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De mails en contacts, après quelques échanges, je me retrouve en contact avec un pompier de la région, spéléo à ses heures, qui me file rendez-vous non loin de la vasque. Parcours "Fort Boyard" du plongeur spéléo occasionnel, je suis juste parti avec une deco, pas de bi, partant du principe que je me fournirais sur place. Ben faut pas rêver, le Gard est pas plein de bi au pied des arbres, hein.... Galère pour trouver deux blocs identiques et un jeu de sangles. Merci à La P*, à P* Les Fl*, j'ai finalement choppé deux 12L longs spiro, des vraies enclumes, et un jeu de sangles. On gonfle (avec finalement 180 à froid, merci le compresseur.....) et me v'la parti pour les montagnes du 30. 1H de route plus tard, j'arrive à vue du parking du RDV. Mais bon, fête votive aidant, c'est blindé et on file finalement se garer devant la vasque.
Équipement tranquille, portage sur 20m, mais heureusement que les pompiers sont équipés, nous inaugurons là une échelle alu toute neuve pour descendre vers la vasque. Le niveau est bas, les algues sont omniprésentes autour de la fontaine, sur le déversoir, mais heureusement rien dans la vasque, juste un peu de dépot qui trouble l'eau alors que nous nous équipons. Les canards, locataires de la fontaine, font la gueule et filent se cacher dans les trous lors de notre arrivée.
Par contre ,la chaleur de ouf et le poids des bi nous fait vite transpirer et coller dans les combinaisons, j'ai donc besoin d'aide pour m'habiller. On allume les GoPro, les éclairages sur les casques et à la main, j'oublie d'ouvrir suffisamment mes blocs, on se glisse dans l'eau avec plaisir (15° pas plus, mais 37° dans l'air). L'eau se trouble encore un peu mais elle sera belle dans 20m, m'affirme mon pompier, tenu au courant par un habitué de la région. Le réseau est déjà pré-équipé en cablette, il n'y aura pas besoin de tirer du fil. On prends quand même un ou deux dévidoirs et quelques flèches marqueurs. Un petit coup d'oeil sr la topo, on s'accorde sur la règle des quarts, et 50mn de plongée max (je suis en bi 12, mon collègue en bi 10 + un 7L 300bars de Nitrox), pas plus de 17m vu qu'on vise la Salle de la cathédrale marseillaise, en passant par l'Araignée. Donc, ben départ....
Mon binôme part devant, je me trouve rapidement coincé au plafond avec une wing qui refuse de se vider. J'aurais du tendre un peu les élastiques de restriction, je suis obligé de tout faire manuellement. Un vidage pas simple, collé au plafond d'une faille en biais, avec 20cm de visi. Plutôt que de chercher inutilement les coups, je décide de laisser là mon caisson GoPro que je reprendrais au retour. Je récupère le fil, on descends tranquille en remarquant de nombreux départs annexes autour du fil principal. Ça doit faire un joli paquets de pièges, tout ça. Et dire qu'on est pas encore arrivés à l'Araignée.....
On enquille environ une trentaine de mètres, j'alterne mes détendeurs, je suis mes manos et là, je me fais une petite frayeur : 140 bars sur le gauche (j'étais parti 3mn avant avec 180 bars) . Décidément, j'ai la mouise. Plutôt que de jouer les Maillol des souterrains, je décide de rebrousser chemin. J'alpague mon binôme, je lui montre le mano, je lui fais signe que je rentre mais qu'il peut continuer seul si il veut. Il continue. Repli stratégique, pas de paliers à marquer de toute façons, je récupère mon caisson vidéo et je fais surface pile sous le nez d'un des canards qui s'était réinstallé et qui se défile terrorisé en caquetant d'un air mauvais. Je sors mécontent également, cherchant la cause de ma fuite.... Rien trouvé, mais je n'avais plus que 100 bars en surface . Pas mécontent d'avoir fait le bon choix. Je débrèle le matériel, cherche encore un peu la raison de cette perte de gaz, mais à part un joint de robinets de bloc un peu sale, rien trouvé. Flexibles neufs, j'échange les détendeurs avec le bloc encore plein, rien. Mystère. Le temps de jouer un peu avec les canards, le temps imparti à mon binôme est écoulé et il ressort comme une fleur au fond de la fontaine.
Rangement, eau fraiche, croissants, on s'arrète sur le chemin du retour à Quissac pour une petite bière fraiche et regarder les rushs des vidéos sur un PC portable. On se sépare, en prévoyant déjà les plongées de l'année prochaine. Vivement Sauve 2013 ! :-)
Dans la boîte à vitesses de la connerie, y a pas de marche arrière.