9 Citerne E-ver Farfadet hassancehef KdK Lode Runner LOUL Monsieur S Yannouuu |
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Bon je continue tout seul en profitant de la première expérience décrite dans ce thread et de la stéatite tout fraichement acquise.
Je vous livre un petit CR de mon premier atelier fabrication de bec.
Le coût total de la matière première (tube de laiton laiton et stéatite) permettant de fabriquer plusieurs dizaines de pièces est comparable au coût auquel on peut trouver des becs sans attendre ni se casser le cul (~4€).
Pour voir comment un bec est fait, j'ai éclate un Lecoq usagé qui a subit les sévices d'un pote de descente.
[img.1]
Largeur extérieure du tube 8mm, intérieur ~7,5mm, épaisseur ~3mm
A noter, la petite grille est carrée et est simplement "tassée" dans le bec.
La buse est évidée de façon trapézoïdale, la profondeur des trous importe peu.
Le bout du tube laiton pince sensiblement la pastille en stéatite/céramique.
Choix perso, les becs me paraissent faiblement membrés, je préfère greffer la stéatite au bout d'un tube plus large et plus robuste comme celui du protège bec.
A acheter, le tube se trouve facilement, il est moins fragile que celui du bec, s'adapte sans modification de l'acet (juste un petit coup de taraud dans le tube).
Comme je ne sais pas encore comment sertir la stéatite ça facilitera en plus une éventuelle fixation au mastic ou avec du téflon.
... et puis surtout, j'ai sous la main un vieux protège bec écourté pour une expérience préalable.
[img.2]
La stéatite c'est un peu comme de la craie, c'est tendre mais c'est aussi cassant. Il faut "l'user" progressivement et surtout ne pas la cogner, la choquer, forcer pour enfoncer une pointe.
Dremel, scie à métaux, Lime, système D, franchement y'a pas besoin de grand chose au départ.
Perso j'ai taillé (scie et lime) des pastilles de la taille du tube, biseauté en trapèze (à la lime).
La forme permet de pouvoir ensuite l’éroder (par rotation) directement dans tube et donc d'avoir directement un résultat à la bonne taille. Ne pas être s'impatienter et forcer sur la fin, sinon ça pète.
Heu, ça ne coûte rien de le faire en double et en cas de ratage d'une étape il en reste au moins un. J'ai fait deux tentatives, la première doit permettre d'enfoncer toute la stéatite dans le tube, la seconde doit laisser dépasser une collerette.
L'entaille supérieure est faite avec un 1/2 diamant que j'avais là et taillé dans une scie à métaux.
L'intérieur est évidé avec une petite fraise Dremel, mais ça aurait pu être fait comme sur le Lecoq en creusant un trapèze à l'aide de n'importe que petite lime, racloir ou couteau.
Bon, après pour ceux qui veulent un truc vraiment propre, faudrait poncer un peu à la toile émeri.
Là où il faut un équipement minimum c'est pour les trous, il faut un outil le plus précis possible. La profondeur restant étant très faible (inf à 1mm) j'avais pensé à prendre une aiguille de couture, mais on ne peut pas l'enfoncer sans risquer de tout péter. Attention, faut immobiliser au maximum le tout, sans pour autant trop serrer (pince avec un peu de mousse).
A toute fins utiles, le mieux est de percer depuis le haut du bec parce que le foret emporte de la matière en ressortant, il vaut donc mieux avoir les éclat sur la partie qui sera à l'intérieur.
La stéatite part en poussière à chaque étape, pas gênant, mais après perçage il faut bien souffler dans les trous pour qu'ils apparaissent.
Finitoooo.?..?... aïe ça casse. arghhhhhh !!!
[img.3]
J'ai voulu faire un beau papillon et un bec trois trous juste pour voir la forme que ça pouvait donner.
Le papillon c'est fendu
Cuisson de la stéatite à la cuisinière, posé de façon artisanale sur la flamme.
Ensuite montage sur le porte bec, un peu de téflon à la va vite, juste pour garantir un minimum d'étanchéité.
Le tout est ensuite fixé sur une bonne vielle compagne de descente. Merde c'est devenue une Frank[acet]ein la pauvre, le bouchon, le joint, le crochet, le protège bec et maintenant le bec, tout est rafistolé dessus.
Un peu de carbure, d'eau, montée en pression
[img.4]
Test et bilan mitigé.
Le bec trois trous ne fait pas une jolie forme en fleur comme j'aurais souhaité, mais une flamme droite et bien qu'épaisse. L'avantage est que la flamme ne s'éteint pas, on peu secouer l'acet, la balancer dans tous les sens, ça tient super bien.
Par contre, très vite elle charbonne, la pression est peut-être insuffisante pour autant de trous et/ou les trous un peu larges.
Va falloir affiner tout ça avec une flamme papillon avant de faire d'autres essais.
Mais bon ça semble possible de réussir, c'est même quasiment sûr. Je ré-essaye très prochainement et dès que j'affine le tout, je m'en fait une bonne dizaine d'un coup.
Note : pour ceux qui ont des doubles becs pétés qu'ils ne veulent plus, je veux bien tenter de faire un pas de vis (CF les idées évoqués par d'autres plus haut), ça parait même plus simple que le double perçage en angle d'un papillon.