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ALERTE ! Annonce d'articles dans la presse
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Je ne lis pas Le Figaro, mais ...
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/15/01011-20090915FILWWW00401-les-catacombes-de-paris-degradees.php">http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/ ... radees.php</a><!-- m -->

greuh
Dictionnaire de l'Académie Française : "Fornicatio : action de cintrer, voûte, cintre ... (de fornix : chambre voûtée [comme en habitait le bas peuple, notamment les prostituées])"
... Tu veux aller voir les fornications ?
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mess_Nomad a écrit :Déjà  posté ici
Mini-administrator - F2R TLAV TMTS MDR DTC

"Mon travail c'est qu'il y a un max de pub autour de ckzone." - Moi
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Désolé.
Dictionnaire de l'Académie Française : "Fornicatio : action de cintrer, voûte, cintre ... (de fornix : chambre voûtée [comme en habitait le bas peuple, notamment les prostituées])"
... Tu veux aller voir les fornications ?
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Journal : LA CROIX
Date : 29.09.09
Pages : 13 a 15

Titres :
Article Principale : Descente au royaume souterrain des "Muche"
http://www.la-croix.com/Descente-au-roya...94860/5547
http://www.la-croix.com/article/index.js...ubId=55401


Il y a quelques autres Articles autour, mais je ne les ai pas trouvés sur le site:
- La grande diversité des souterrains de France (Denis Sergent)
- Le Refuge souterrain est-il toujours d'actualité ? (Recueilli par : Denis sergent)
- Monde de Ténèbres (Dominique Quinio)

Bonne lecture !
Je suis descendu avec ma bite et mon couteau,

il est reparti avec ma femme et l' saucisson !
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Sujet paru dans LibéLyon, le 13/10/2009

<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.libelyon.fr/info/2009/10/le-profond-myst">http://www.libelyon.fr/info/2009/10/le-profond-myst</a><!-- m -->ère-des-arêtes-sous-la-c…


Citation : Le profond mystère des arêtes de la Croix-Rousse

ARCHEOLOGIE - C'est un mystère particulièrement romanesque. A quoi ont pu servir les galeries voà»tées qui se croisent sous la colline de la Croix-Rousse. Et de quand datent-elles ? On les appelle les "arêtes de poisson", pour leur forme curieuse. Des tubes en pierre comme des épines dorsales, coupées régulièrement par des plus petits tunnels perpendiculaires. Cela monte, cela descend sous la colline, au moyen d'échelles, d'escaliers. Un réseau spectaculaire, relié à  la surface par des puits, la plupart rebouchés. Il est connu depuis 1933. Mais une étude récente du service archéologique municipal de Lyon, avant le percement d'un nouveau tunnel sous la Croix-Rousse, révèle son ampleur. Et formule une hypothèse nouvelle : les galeries auraient été construites juste après le Moyen-âge, et auraient servi à  la fois d'acheminement depuis le Rhône et d'entrepôt pour une citadelle éphémère bâtie sur ordre du roi en haut de la colline. Un travail titanesque, qui n'aurait jamais servi...


Au milieu du 17e siècle, un fontainier avait découvert par hasard l'une des galeries, en creusant pour alimenter les fontaines de l'hôtel de ville, en bas des pentes de la Croix-Rousse. Il s'en était servi pour l'adduction. Un siècle plus tard, Jacques-Germain Soufflot a mis à  son tour une partie du réseau au jour. Alors qu'il faisait construire des immeubles de rapport le long du Rhône, il est tombé sur un tunnel inondé, dont il s'est servi pour alimenter en eau ses riverains. D'autres découvertes ont suivi, révélant en 1933 puis 1955 un réseau très complet, inédit.

La campagne d'archéologie préventive précédant le futurs travaux de percement du deuxième tunnel a permis cette fois une étude de six semaines sur le terrain (enfin plutôt en-dessous), et d'importantes recherches documentaires. Les archéologues ont d'abord découvert que le réseau des arêtes se trouvait connecté à  un autre, plus au Nord et relié par une galerie. Au total deux kilomètres, et plus de quatre-cents mètres de puits, parfois profonds de vingt-cinq mètres.

Dans les galeries, sous le mortier du sol, des radiers (fondation d'un ouvrage) composés de grosses pierres, sans doute pour drainer l'eau, assécher le réseau. Au mur, des dessins en relief faits avec des doigts, et des empreintes de mains enfantines qui auraient aidé à  la finition. Certaines des galeries sont reliées par de vastes salles voà»tées, une partie taguée par des noctambules.

Ne disposant d'aucune trace de cette construction dans les archives, les archéologues ont fonctionné par déduction. Ils ont observé que l'ensemble était construit avec des moellons calcaires, roches rougeâtres qui viendraient des bords de Saône, peut-être de la région mâconnaise. Un type de matériaux pas utilisé à  Lyon avant la fin du Moyen-âge. Peu après ce dernier, en 1564, Charles IX et sa mère Catherine de Médicis ont fait ériger sur la Croix-Rousse une forteresse royale, en pleine guerre de religion, en pleine peste aussi. Du haut de la coline, la bâtisse devait pacifier la ville, la surveiller en surplomb. Or les épines dorsales du réseau souterrain sont strictement parallèles à  certains murs d'enceinte bâtis au milieu du 16e, ce qui conforte la datation.

A quoi devaient servir à  l'époque ces galeries ? Un accès part du Rhône puis cela sillonne sous la colline pour remonter grâce aux puits à  l'intérieur de l'ancienne forteresse. Elles auraient, supposent les archéologues, été conçues pour acheminer depuis le fleuve hommes et matériel. D'autres auraient été conçues comme des subsistances : des entrepôts militaires permettant de stocker armes et vivres. Ce n'est encore qu'une hypothèse, difficile à  étayer.

Les galeries n'auraient jamais servi, du moins pour du stockage : pas de traces d'entreposages, pas de mobilier archéologique, de débris. Pas d'ancrages au mur, aucun système de fixation pour l'éclairage, par de traces de suie aux murs. La citadelle a été démolie en 1585, aux frais des Lyonnais. Il n'en reste quasiment aucune trace, et pas un plan à  Lyon. Le seul qui a été retrouvé pour l'instant se trouvait à  Turin, peut-être ramené là  au 16e siècle par un espion, histoire d'ajouter au romanesque de cette affaire.

Les découvertes effectuées dans le cadre d'une campagne d'archéologie préventive s'arrêtent là . Aucune prescription n'a été faite pour prolonger les recherches, les travaux de percement du tunnel ne touchant, selon Gilles Buna, adjoint à  l'Urbanisme, que la partie inférieure des arêtes, "sur une distance de cinquante mètres", et à  un endroit o๠les galeries ont déjà  été partiellement bétonnées. L'élu a visité le réseau lundi matin, se promet de ne pas le refaire tant le parcours est sportif, assez accidenté pour interdire selon lui un accès à  des visiteurs. Seule une petite partie pourrait un jour être aménagée, comme dans les catacombes parisiennes.

Pour en savoir plus sur l'usage et l'âge de ces souterrains, il faudrait à  présent lancer une campagne d'archéologie programmée. Coà»teuse, mais prometteuse. Ces travaux pourront toujours être menés plus tard. En attendant, les galeries sont entretenues par le Grand Lyon, car elles servent à  sécuriser la colline en la drainant. L'eau qui s'infiltre emprunte en effet ce réseau. Elle est de bonne qualité, puisqu'on y trouve, signe rassurant, des salamandres. Gardiennes vulcanales du mystère médiéval.

Olivier BERTRAND


Plus dans lin ch'nord :

Citation :Jusqu'à  dimanche, des merveilles à  découvrir dans le sous-sol cambrésien | SIX PIEDS SOUS TERRE |

vendredi 16.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord


Un dépaysement total aux portes de chez vous ? Rien de plus facile jusqu'à  dimanche. Un dépaysement des plus pro- fonds, même, car c'est à  un week-end spécial « souter- rains » que vous convient les communes de Cambrai et de Graincourt-lès-Havrincourt. Votre casque est bien vissé sur votre tête ? Oui, alors suivez le guide et surtout, restez grou- pés s'il vous plaît.

PAR BRUNO DEMEULENAERE
bdemeulenaere@lavoixdunord. fr PHOTO TAMARA AUGUSTE
De fait, plonger dans les entrailles de la terre, ou plus précisément partir à  la découverte des carrières souterraines du Cambrésis, n'est pas une action anodine. « L'atmosphère y est un peu confinée. Par ailleurs, l'accès a certains sites est parfois difficile », rappelle Philippe Gantiez, guide conférencier en charge des carrières souterraines.
Selon ce spécialiste, le sous-sol cambrésien serait truffé de trous : des dizaines de kilomètres de galeries, des cavités, des puits d'extraction dont l'origine de certains remonte à  la nuit des temps. « Les plus anciennes carrières sont liées à  l'existence de l'ancien castrum, périmètre de Cambrai dans les premiers siècles de notre ère ».
à€ l'occasion de ce week-end spécial, « nous avons fait en sorte de proposer des espaces souterrains variés », explique le responsable. Il y a les carrières de craie, mais le public est aussi invité des galeries militaires (du côté du château de Selles et de celui de la Citadelle), un impressionnant abri aérien de la Seconde Guerre mondiale, etc., « tout un panel du patrimoine existant ».
C'est lors de votre inscription aux visites auprès de l'office du tourisme du Cambrésis que vous est indiqué le lieu de rendez-vous. L'accès au sous-sol cambrésien se fait dans la grande majorité des cas directement depuis la cave de particuliers. Distribution des casques, vérification du matériel et derniers conseils de sécurité et le petit groupe se met à  descendre les marches, d'abord régulières d'escaliers, puis plus hasardeuses d'antan. Chaque visite dure approximativement une heure. Une heure au cours de laquelle les guides accompagnateurs expliquent l'histoire du lieu et ses particularités. Ici, il est mis l'accent sur les incroyables graffitis qui restent. Qui peut bien être ce Thomas Décodin, qui a cru bon de laisser une trace de son passage en 1750 ? Et cette date qui apparaît là  : « 1540... Elle est authentique », certifie Philippe Gantiez. Là , on explique les diverses techniques d'exploitation de la pierre. Dans cette autre encore, on s'étonne devant le « lac bleu » (la nappe phréatique qui sourd), devant l'ancien hôpital militaire souterrain ou les vestiges d'une crypte. On n'en croit pas ses yeux devant ce pilier souterrain qui supporte les départs de cinq voà»tes.
Tous ces sites et merveilles insoupçonnées sont à  découvrir ce week-end. Et celui-ci n'est qu'à  peine commencé que les organisateurs songent déjà  à  l'édition prochaine, la vingtième. « On a beaucoup d'idées », promet Philippe Gantiez. On n'en doute pas ! •




Citation :Programme du week-end spécial « souterrains »

vendredi 16.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord


w Aujourd'hui Place du marché : ...

sous la place du Marché se visite toute l'année une carrière souterraine. Celle dont la visite est proposée aujour-d'hui est un étage supérieur à  la celle habituellement ouverte.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h 5 E).

Graincourt-lès-Havrincourt possède l'un des plus vastes souterrains du secteur. Partiellement reconverti en carrière de pierre au XVIIIe siècle, puis en bunker durant la Grande Guerre, il s'étend sous l'église et son environnement.
16 h durée, 1 h 15 7 E).

w Demain

Rue du Mal-De-Tassigny : sous cette rue se développent plusieurs carrières. Celle visitée est une très ancienne exploitation de pierre blanche, de l'époque médiévale, menée jusque la nappe phréatique : le « lac bleu »... Nombreux graffitis anciens.
14 h, 15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 5 E).

Grande Rue Vanderburch : la visite permet de découvrir les sous-sols des XVIe et XVIIe siècles, l'ancien hôpital militaire souterrain, les vestiges de la crypte de la fondation...
15 h 30 et 16 h 45 (1 h 15 ; 7 E).

Rue des Clés : sous l'un des plus anciens quartiers de la ville, cette visite permet la découverte d'une exploitation de pierre blanche, d'évoquer le souvenir des plus anciennes carrières de Cambrai, dans les premiers siècles de notre ère.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 5 E).

w Dimanche

Marché couvert : la visite de ces galeries o๠était extraite la craie au Moyen Age permet de découvrir l'histoire géologique de la région, les conditions de vie des carriers et les aménagements apportés dans le cadre de la Défense passive entre les deux guerres mondiales.
14 h et 15 h 30 (1 h ; 3,50 E).

Place Aristide-Briand : découvrez, à  partir des sous-sols de l'hôtel de ville, une carrière en chambres et piliers qui fut aménagée en abri dès la Première Guerre mondiale.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 3,50 E).

Rue de la Paix-de-Nimègue : citadelle (circuit Balagny) : au coeur de la citadelle impériale, ce circuit permet de découvrir le plus grand des quatre bastions qui pouvait abriter jusqu'à  400 soldats.
15 h 30 et 16 h 45 (1 h ; 5 E)

Rue de la Paix de Nimègue : citadelle (circuit des deux portes) : les galeries de contre-mine sont un vrai dédale souterrain qui permettait autrefois d'assurer la surveillance du fossé de cette place forte du XVIe siècle.
11 h (1 h ; 5 E)

Rue Froissart (château de Selles) : site quasi-unique en France, les galeries de l'ancien château des comtes-évêques de Cambrai, bâti au XIIIe, ont servi de prison durant des siècles. Nombreux graffitis.
10 h 30 et 11 h (1 h 30 ; 7 E).

Rue Renard : près de la Chapelle des Jésuites, cette visite propose la découverte d'un ouvrage souterrain unique en son genre : un abri anti-aérien remontant à  la période de la Défense Passive.
11 h (1 h ; 3,50 E)
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Dans le magasine 21 en ce moment

Citation :*Naples sous terre

Entre mer et volcan, loin du ciel et tout près des Enfers, Naples a en sous-sol une sœur jumelle : un gruyère de huit millions de mètres cubes.

Par Jean-Paul Mari. Illustré par Rita Mercedes


http://www.leblogde21.com/article-37051609.html
Delenda est polis
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Sur Boing Boing, en anglais, quelques mots sur le sous sol de Los Angeles :
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.boingboing.net/2009/10/28/urban-archeology-los.html">http://www.boingboing.net/2009/10/28/ur ... y-los.html</a><!-- m -->

greuh
Dictionnaire de l'Académie Française : "Fornicatio : action de cintrer, voûte, cintre ... (de fornix : chambre voûtée [comme en habitait le bas peuple, notamment les prostituées])"
... Tu veux aller voir les fornications ?
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http://info.sfr.fr/faits-divers/articles...es,121514/
C'est qui ces boulets?? quelqu'un en a entendu parler?

Citation :Cinq jeunes ont brièvement disparu dans les catacombes
samedi 07 NOVEMBRE 2009, 10:10 Faits divers

Cinq jeunes ont momentanément disparu dans les catacombes à  Paris. Leurs proches sont restés sans nouvelles plusieurs heures. Finalement tous ont été retrouvés samedi matin. (Source Europe1)
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^^ Ca sent plutot les jeunes qui descendent sans prévenir papa et maman, juste pour le fun, et rien ne dit qu'ils aient été en difficulté à  qq moment que ce soit. Ils sont juste sortis sans permission de minuit, et sont rentrés au petit matin...
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Toshi73 a écrit :^^ Ca sent plutot les jeunes qui descendent sans prévenir papa et maman, juste pour le fun, et rien ne dit qu'ils aient été en difficulté à  qq moment que ce soit. Ils sont juste sortis sans permission de minuit, et sont rentrés au petit matin...

faut demander a *texte modéré par ZokO* il etais avec eux
c est surtout une bande de feignasse 4camions de pompier pour les recuperer c etais abusé

mess_ZokO a écrit :A la demande de l'intéressé.
a mille on fait une soirée avec du vomi partout!
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mess_Nomad a écrit :Message déplacé dans le bon sujet.
C'est vieux ça sonic, je suis sà»r qu'on en a déjà  parlé ! :wink:

ça en parle de plus en plus..

http://www.rue89.com/2007/09/12/les-expl...abandonnes
" Cyniquement Sonic "


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sonic a écrit :ça en parle de plus en plus..

http://www.rue89.com/2007/09/12/les-expl...abandonnes



2007, mouais ...
Delenda est polis
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clair que c'est vieux cet article rue 89!!
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sonic c'est un ancien
Plaisir de nuire, joie de décevoir.
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Des mystérieuses galeries qui plongent la commune dans un puits sans fond (L'Aisne Nouvelle : http://www.aisnenouvelle.fr/index.php/cms/13/article/399758/Des_mysterieuse…

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Après trois semaines de préparatifs, l’opération de reconnaissance a été suspendue en l’absence de secours préventifs. Entre colère et désespoir, le cœur de la mairie de Liez balance depuis mardi matin. L’état-major départemental des sapeurs pompiers refuse d’assurer à  titre préventif la sécurité de la mission de reconnaissance des galeries qui depuis deux mois, minent les certitudes de la commune quant à  la stabilité de son sous-sol…



Grosse colère du maire de Liez, mardi matin, lorsqu’après trois semaines de préparatifs, il a dà» renoncer faute de dispositif de secours, à  faire inspecter les galeries souterraines qui tiennent la commune en haleine depuis bientôt deux mois.
Conformément au dispositif mis en place par la mairie elle-même, une réunion de concertation était préalablement programmée afin de mener cette reconnaissance du sous-sol liezois dans des conditions optimums de sécurité.
à€ 8h30, le « topographe de service » Luc Mauvais, spécialement et bénévolement venu de la Ferté sous Jouarre était au rendez-vous accompagné d’un coéquipier, Pierre Plaquet, de Travecy. Les gendarmes de la communauté de brigades de Chauny étaient également présents. Ne manquaient à  l’appel que les représentants des sapeurs pompiers sollicités au titre des secours, au cas oà¹â€¦
Depuis la salle d’honneur de la mairie o๠l’on avait servi croissants et café, le téléphone a chauffé pour ne finalement confirmer que ce que le premier magistrat pressentait depuis la veille au soir c’est-à -dire bien trop tardivement pour annuler l’opération : pas question de compter sur les sapeurs pompiers.

Un fossé se creuse

Envoyé par le colonel Mory, chef d’état-major départemental, l’adjoint au chef de corps du centre de secours de Tergnier s’en est expliqué un peu plus tard sur le théâtre des opérations avec le maire Serge Mangin : « ce type de mission ne relève pas de la compétence du service départemental d’incendie et de secours dans la mesure o๠il ne s’agit pas de secourir une personne blessée ou en difficulté ».
Serge Mangin, lui, fait une analyse sensiblement plus nuancée de la situation. Des personnes blessées, il sait qu’il n’y en a pas pour l’heure dans les galeries apparues fin octobre dans le jardin de M. Cholet, rue du Mont. Et il espère qu’il n’y en aura pas non plus ultérieurement mais de cela, il ne peut pas jurer. D’une part parce que nul ne sait dans l’état actuel des investigations jusqu’au o๠s’étend le réseau de galerie ; d’autre part parce que nul ne sait non plus quel peut être son impact sur la stabilité des sols.
à€ ce stade de l’affaire, le maire, qui entend assurer la sécurité de ses concitoyens, ne nourrit que deux certitudes. La première est que le sol travaille. Dans le cas contraire, nul n’aurait entendu parler des galeries souterraines de Liez. La deuxième est que l’orifice découvert par l’effondrement de terrain voici un mois et demi est situé à  quelques dizaines de mètres de l’habitation du propriétaire du terrain, à  une petite centaine de mètres de l’école et jouxte un terrain sur lequel la commune nourrit un projet de lotissement. Plus une troisième certitude : la flambée de la participation communale au SDIS de ces dernières années (9 000 € en 2009) passait mal ; elle devient carrément indigeste.







LUC MAUVAIS : "UN PHENOMENE FREQUENT DANS NOS CAMPAGNES"
Des premières constatations effectuées sur le site, Luc Mauvais conclut à  la probable présence en sous-sol de marnière. Le terme est impropre, explique t-il, « car il s'agit en fait d'exploitations de matériaux crayeux et non de marne. »
Très fréquentes en Normandie o๠l'on estime leur nombre compris dans une fourchette de 100 000 à  140 000, ces « marnières » sont également assez rependues dans la région.
Luc Mauvais en a répertorié à  Danizy, Charmes ou encore Travecy. « A la différence des marnières normandes d'un volume moyen de 400 m3 et accessibles par des puits dont la profondeur est comprise entre 10 et 30 m, celles que nous trouvons dans la région affichent généralement des volumes plus réduits et des profondeurs avoisinant les 10 mètres ». De ces

excavations étaient extraits des matériaux crayeux utilisés dans l'amendement par épandage des terres agricoles dont il s'agissait de maîtriser l'acidité tout en favorisant la croissance des semis. Un procédé qui présenter l'inconvénient de « lessiver » à  long terme les sols, d'o๠ce dicton qui lui colle à  la peau selon lequel « le marnage assure la prospérité du père et la ruine du fils ».
« Le procédé était connu depuis le premier siècle en Gaule, elles trouveront un essor considérable au XVIIe siècle avec l'édit de Colbert qui le rendait obligatoire par la création de 2 à  3 marnières par an dans les villages o๠la craie est présente dans la géologie locale » note Luc Mauvais.
Ce patrimoine lié à  l'exploitation du sous-sol, il le distingue nettement du patrimoine lié à  l'occupation humaine : logements troglodytiques, les anciens silos à  grain, les souterrains refuges et souterrains simple…
Impliqué depuis trente ans dans le recensement et la topographie de ces témoignages souterrains du passé qui ressurgissent parfois au grand jour de l'actualité, il en a dressé un inventaire non exhaustif dans deux ouvrages parus en 2004 et en septembre dernier aux éditions Alan Sutton sous les titres respectifs de Souterrains de l'Aisne (actuellement épuisé) et Patrimoine de l'Aisne des origines au Moyen âge.







ET MAINTENANT ?
Comme le propriétaire du terrain qui s'est affaissé fin octobre, le maire de Liez est aujourd'hui pris à  son propre jeu.
Ne connaissant pas ni l'ampleur ni l'état du réseau de galerie mis à  jour par l'affaissement de terrain, l'un et l'autre ont joué la carte de la transparence et de la sécurité or les voilà  seuls face à  leurs scrupules.
Faut-il craindre pour la maison du propriétaire du terrain ? Pour l'école vers laquelle se dirige une des galeries ? Pour le projet de lotissement auquel la commune adosse l'avenir de son école ?
Pour d'autres choses peut-être encore car l'adjoint au maire Alain Duez rapporte le témoignage d'une septuagénaire de la commune selon lequel « elle se souvient lorsqu'elle était enfant d'un cheval tombé dans un trou similaire, un peu plus au nord ».
Un trou en communication avec celui qui préoccupe les Liezois aujourd'hui ? Un autre ? « Il n'est pas improbable que le secteur recèle plusieurs marnières car les exploitants des terrains agricoles concentraient ces excavations autant que possible » commente Luc Mauvais.
Lui qui se passionne pour ce patrimoine souterrain, avait rêvé à  une époque à  la création d'un service départemental des carrières. « Les petites communes n'ont pas les moyens de faire face à  de telles situations ; la mutualisation des moyens eut été judicieuse mais le projet n'a jamais abouti ».

Le coup de l'autruche

Pour ce qui concerne Serge Mangin, la situation se résume à  présent à  une question : doit-il lever son arrêté municipal de gel des travaux comme si rien ne s'était passé ?
En d'autres termes, le propriétaire du terrain M. Cholet peut-il s'en tenir au rebouchage pur et simple du trou béant qui jouxte sa maison à  charge pour la collectivité locale de faire sonder le sol sur le domaine public pour évaluer la physionomie et la nature du sous-sol ?
En l'absence de réponse, le flot des questions emporte l'exaspération de Luc Mauvais. « Le sol n'a pas bougé depuis bientôt deux mois et la température est idéale pour effectuer une reconnaissance et savoir à  quoi s'en tenir. Ces conditions constituaient la meilleure garantie en terme de sécurité. S'il faut intervenir un jour à  la suite d'un nouvel affaissement qui aura peut-être touché des victimes, il faut savoir que ce sera cette fois dans l'insécurité puisque le sol, par définition, aura de nouveau bougé ».
Et ce jour-là , personne ne pourra prétendre que l'on « ne pouvait pas savoir ».

Auteur : Marc DELFOLIE
Article paru le : 18 décembre 2009
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