Hi, Guest
Mer. 08 Juil. 2009, 13:03
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Ouh, la longue histoire...... Bon, okay les enfants, asseyez-vous autour de moi, je vais vous la raconter....
Il était une fois des gens qui avaient développé des détendeurs de plongée, et qui s'étaient dit que ce serait bien de pouvoir fixer ces détendeurs à des blocs, histoire que ça serve au moins à quelque chose. Donc, hop, on invente des robinets idiots mais simples à monter, qu'on a appelé INT (pour international), que certains d'entre vous ont pu croiser, ces fameux robinets sur lesquels on accroche les détendeurs avec un "étrier", qui se visse par l'arrière du robinet et qui souvent lâche ou pisse un joint. Bref, plus tard, des gens plus malins ont inventé le DIN, système de fixation o๠l'on visse le détendeur directement sur le robinet. Deux mondes, deux bordels à gérer. Bien sà»r, on inventa les adaptateurs, mais bon, c'est une autre histoire.
Brefte, brefte, on faisait joyeusement passer 200 bars dans ce système o๠l'extrusion de joint était impossible, tout comme le pête d'étrier. On gonfla plus fort, on fit des détendeurs tenant 250 bars. Même montage. Arrivé à 300 bars, faut pas déconner, on ajouta une longueur de pas de vis différent, pour ne pas se mélanger les détendeurs. Si vous suivez bien, trois types de fixation, maintenant.
On décida également de faire passer autre chose que de l'air du bon dieu, celui qui n'a que 20,9% d'oxygène dedans. Là , ce fut rock'n roll.... :mrgreen: A 200 bars, de l'oxy pur ne supporte pas la plus petite trace de graisse, souvent associée à un peu de saleté, une poussière, tout ce qu'il faut pour provoquer un début de combustion (là , on en reparlera sur un autre fil, svp). En gros, l'équation est simple, oxy + gras = caca......
Comment faire pour que les bourrins subaquatiques ne se pètent pas la tronche en bricolant dans leur garage ????? Scubapro, fabricant mercantilo-opportuniste de produits pour respirer dans l'eau, décida de fabriquer des détendeurs DIN inversés, c'est le robinet qui se vissait sur le détendeur. Là , pas de risque d'erreur.... mais toujours risque de graissage inopportun. C'était cher, chaque club voulant faire un peu de Nitrox dut y passer et s'offrir un parc de produits supplémentaire. On est donc maintenant à 4 montages différents.....
Bien sà»r, cela n'eut qu'un temps, celui qui suffit à vider les comptes en banque, et les néoprèneux firent vite eux-même le dégraissage de leurs détendeurs, et gonflèrent ou transvasèrent eux-même les gaz pour leurs plongées, faut pas que déconner. Scubapro se les mordit, et fit mourir son type de raccord au large, dans les eaux internationales, pour que ça ne se voit pas. Idem pour les clubs, qui se les mordirent également, plus de SAV ni de pièces pour ces trucs très chers qu'ils avaient eu obligation d'acheter, sinon je vous livrais plus le reste de la gamme Scubapro...... Retour à la case départ.
Par des essais empiriques, assez couteux en cobayes humains, on admit qu'en-dessous d'une concentration de 40% d'oxygène dans le mélange global à mettre dans le bloc, c'était bonnard, on pouvait garder ses détendeurs normaux. Au-delà , fallait quand même dégraisser dur et éventuellement surveiller plus souvent ce qui se passait. Génial, un même détendeur en mode magasin tout neuf, pouvait servir à des Nitrox jusqu'à 40, puis démonté-dégraissé-regraissé O²-remonté pouvait se monter sur des Nitrox plus élevé, voire pour de l'O² pur (ou presque) au derniers paliers. Suffisait juste de bien les identifier, pour ne pas monter un détendeur "sale" sur de l'O² "propre"... La belle solution, surtout pour les plongeurs tek, qui pouvaient envisager sans problèmes la panne d'un détendeur et son remplacement par un autre, voire même sous l'eau (à condition de le re-nettoyer pour le coup d'après, quand même). Cette logique permit à d'aucuns de s'en sortir et d'être toujours ici pour nous raconter les échanges subaquatiques de systèmes de respiration de gaz. Elle était pas belle, la vie ?
Ben non, trop belle la vie (© TF7 Massilia
). Scubapro n'osa pas refaire un bide, mais Aqualung, pompe à pognon plongée de l'Air Liquide (fournisseur de gaz, que c'est étonnant) mit la pression à la Fédération délégataire de plongée à la rambo, à savoir la FFESSM, pour imposer (à nouveau ?!?!?) de différentier les détendeurs air et Nitrox, histoire que les gens ne meurent pas sans avoir largement payé ce nouveau type de matos inutile. Fini l'échange de détendeur en dernier secours, pour éviter toute monte inopportune, on venait de créer le M26, nouveau pas de vis proche du DIN mais qui ne se monte pas pareil (diamètre différent, entre autres). 
Bilan:
- obligation de changer son matos Nitrox DIN pour du matos certifié Nitrox mais en M26 (robinets ET détendeurs) -> â¬â¬â¬
- obligation de changer les adaptateurs pour le gonflage coté compresseurs -> â¬â¬â¬
- impossibilité de gonfler un bloc propre (classe 1 comme mon bi, réservé à l'oxygène) avec robinet dégraissé avec autre chose que de l'air - ou de l'oxygène pur, ce qui est totalement débile si on veut éviter les risques. :roll:
Finalement, comme les katas, comme tout le reste, c'était mieux avant..... :roll:
PS: cette connerie étant franco-française (mais à vocation d'européannisation), ben t'as l'air d'un con avec tes détendeurs M26 à Maurice, aux Seychelles ou à Sipadan. Et si tu emmène un adaptateur (solution recommandée par les couillons du marketing), ben tu reviens avec un détendeur qui peut être bien gras MAIS conforme M26
..... Pas con,ça.... pas con ...... :roll: :arrow: Ce post est entièrement composé à partir d'octets recyclés....
Dans la boîte à vitesses de la connerie, y a pas de marche arrière.
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