2 Aga Herr kleinekoinkoin |
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Elle est bizarre, cette recherche de la légitimité à travers une affirmation de valeurs du genre "qui fait quoi, et quand"... Les gosses "font" du foot, du piano, de la guitare, de l'escalade, du rugby... on est toujours en train de "faire" quelque chose, encadré dans une échelle préétablie de niveaux (première étoile et autres ballons de bronze ou trucs comme ça).
Je n'ai pas lu le bouquin mais il éveille la curiosité - même si 17-18 ⬠me semble un peu cher pour un ouvrage traitant de la culture underground. Le
"T.A.Z." de Hakim Bey pouvait être acheté en imprimé ou téléchargé gratos en ligne, ce qui rend d'autant plus légitime à mes yeux sa défense de la libre initiative individuelle... mais bon, je me comprends.
Ce qui me semble intéressant du peu que j'ai pu voir en ligne à propos du texte et des sujets qu'il traite et des commentaires postés par clesius est que l'UX vise la restauration/maintenance d'un patrimoine collectif fait par une libre initiative de la collectivité elle-même, sans nécessairement passer par les voies légales. Sous ce point de vue, ce que font les cataphiles qui frottent, restaurent, créent des projets, etc. est sur la même longueur d'onde. Seul hic dans l'histoire; les carrières - monuments en soi - sont également un microcosme o๠une quantité infinie d'activités sont possibles (sauf, peut-être, les séances de bronzage). Dans ce contexte le cataphile ne descend pas exclusivement avec l'intention de restaurer ou entretenir les lieux, mais cherche un autre type d'évasion qui prend autant de formes qu'il y a de gens sous terre. Dans un contexte de liberté totale comme celui-là , c'est sà»r qu'un groupe qui s'organise tout le temps pour accomplir des projets sentira du mépris ou ne prendra pas les cataphiles au sérieux car ceux-ci ne s'encadrent pas tous dans leur
modus operandi.
Tant pis pour eux. Personnellement, plutôt que de faire partie d'un groupe de gens super organisés et efficaces qui passent leur temps libre à retaper des bagnoles avec une précision d'horloger je préfère me compter parmi ceux qui tantôt resserrent les vis, tantôt passent la soirée au volant de l'épave en train de faire
"vroum vroum beep beep". Pas sérieux? Peut-être, mais c'est justement le manque de "sérieux" qui est à la base de la liberté qui me fait descendre sous terre.
Mais je suis peut-être totalement à côté de la plaque car, je le répète, je n'ai pas lu le livre, seulement les extraits que j'ai trouvés par-ci par-là . Si c'est le cas, désolé... vous pourrez toujours me dire d'arrêter de boire l'eau de banga.