Ven. 04 Fév. 2005, 14:36
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Un omnibus sur la Seine
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.leparisien.com/home/maville/paris/article.htm?articleid=245974129">http://www.leparisien.com/home/maville/ ... =245974129</a><!-- m -->
Faire son shopping ou sortir à Paris grâce à une sorte de « métro fluvial » circulant sur la Seine, ce sera bientôt possible. Du moins si le projet de ligne reliant le Val-de-Marne, Paris et les Hauts-de-Seine continue sur sa lancée actuelle. Hier après-midi, la mairie de Paris a reçu ses partenaires (région, conseils généraux du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine ainsi que plusieurs communes de ces départements) pour leur présenter l'étude de marché réalisée à ce sujet.
D'après ce document que « le Parisien » a pu se procurer, tous les feux sont au vert pour lancer le projet. Il est faisable techniquement et répondrait à une vraie attente. Après enquête auprès de 3 000 ménages, 90 % des personnes interrogées ont ainsi déclaré « tout à fait intéressant » (60 %) ou « plutôt intéressant » (30 %) le projet lancé par la Ville de Paris. Ce nouveau service s'adresserait plutôt aux personnes qui ont du temps pour leurs transports (RTT, vacances, retraités...) : 67 % des personnes pensent utiliser les navettes fluviales pour leurs loisirs et leurs courses contre 20 % pour leurs trajets domicile/travail.
Il est vrai qu'avec une vitesse maximale variant entre 12 et 18 km/heure, ce bus sur eau pourrait difficilement rivaliser avec les autobus et le métro.
Deux projets ont été examinés de près. Le premier est une ligne omnibus qui desservirait 35 arrêts entre le port à l'Anglais de Vitry (94) et le barrage de Suresnes (92), soit un trajet beaucoup plus long que l'actuel Batobus qui ne dessert que 8 arrêts entre la tour Eiffel et le Jardin des plantes. Le second consisterait à ouvrir 4 lignes différentes sur des tronçons indépendants les uns des autres.
Les recettes annuelles de la ligne omnibus varieraient entre 7,92 et 9,26 millions d'euros selon que le service serait accessible aux cartes orange avec ou sans supplément. Les recettes annuelles des 4 lignes indépendantes, quant à elles, oscilleraient de 2,12 à un peu plus de 5 millions d'euros. Pour les passagers occasionnels, le prix du billet serait de 4 ⬠pour l'omnibus et de 7 ⬠sur les 4 mini-lignes.
Rentable et attractif
La première option semble donc préférable. « L'omnibus est nettement plus intéressant, estime ainsi Denis Baupin, l'adjoint Vert au maire de Paris, chargé des Transports. D'autant qu'il n'obligerait pas les passagers à faire des changements. » Rentable, réalisable techniquement et attrayante aux yeux du public : la navette fluviale réunit tous les critères pour être un jour lancée. Reste encore à trouver les fonds pour aménager les escales et construire les bateaux. Pour la ligne continue, il faudrait pas moins de 45,2 millions d'euros d'investissements.
Qui sera prêt à mettre la main à la poche ? La réunion d'hier en tout cas a visiblement convaincu les participants. Que ce soit la région, le département des Hauts-de-Seine représenté par son vice-président, Patrick Devedjian, ou les communes du bord de Seine représentées par André Santini au titre de l'Association des maires d'Ile-de-France (Amif), tous les partenaires de la mairie de Paris ont manifesté leur enthousiasme pour le bus de Seine. Denis Baupin se veut confiant. « Si les démarches ne traînent pas trop, on pourrait lancer le service en 2008 » se plaît déjà à imaginer le Monsieur Transports de la capitale.
Marie-Anne Gairaud
Le Parisien , vendredi 04 février 2005
Liens et agendas http://departements.forumsactifs.net/le ... s-t198.htm